Essai Kawasaki J300

Essai Kawasaki J300

Par Jean-Michel Lainé le .

Ne jamais dire jamais. Jamais commence par un J comme le nouveau J300, le premier scooter signé Kawasaki. Pour se lancer dans le bain de la mobilité urbaine, la marque japonaise a conclu un partenariat avec Kymco. Mais pourquoi un 300 ?

Kawasaki aura tenu longtemps avant de s'engager dans l'univers des scooters, c'est maintenant chose faite avec le lancement du J300. Des 4 japonais, Kawasaki est le dernier à lancer son scooter et étonnamment, la marque ne commence pas par un 125 qui représente le gros du marché en France, ni par un maxi-scooter de forte cylindrée, mais par un scooter de moyenne cylindrée avec 300 cm3. Pour affronter son principal concurrent qu'est le X-Max 250, Kawasaki a conclu un partenariat avec le coréen Kymco pour sa production. Ainsi le Dink Street 300 s'est vu transformé en J300 par la baguette magique de la firme d'Akashi. Quelques petites spécificités moteur et dynamiques permettent de le distinguer à la conduite alors qu'esthétiquement les deux machines n'ont plus grand chose de commun.

Kawasaki a puisé dans son catalogue moto pour son inspiration. Ainsi l'avant du J300 avec ses angles marqués et sa grande optique rappellent sans aucun doute les sportives de la marque, ZX10R en tête, surtout avec cette finition SE aux coloris vert et anthracite. On retrouve d'ailleurs quelques rappels à l'univers du sport moto avec les disques de frein  pétale , les durites tressées, les poignées  cross  ou encore les leviers réglables en écartement. Pour favoriser le dynamisme du trait, le pare-brise est assez bas en conséquence de quoi la protection n'est donc pas des meilleures. Dommage que le rafraichissement esthétique ne concerne pas le tableau de bord qui manque cruellement de modernité. Seul un afficheur digital au centre sauve la mise en affichant l'heure et une jauge de carburant. Malheureusement, la manipulation des boutons est assez fastidieuse. On remarque les parties couleur alu sur les flancs pour la touche sportive juste au-dessus du plancher où des échancrures permettent de poser le pied à l'aplomb de la selle à l'arrêt et donc ne pas devoir trop écarter les jambes. En revanche, le J300 n'autorise pas de rouler jambes dépliées, les pieds contre le tablier. A l'extrémité de la longue selle, le J300 dispose d'un grand porte-paquet et de deux belles poignées pour le passager, et on relève à nouveau un rappel moto avec le feu à LED assez proche de celui de la Z.

En selle, le J300 met en avant son ergonomie qui reste semblable à celle du Dink Street puisqu'on retrouve un guidon placé haut et une assise basse qui obligeront les plus grands à avoir les genoux hauts donc les jambes bien pliées. A faible allure, sa maniabilité est agréable même s'il engage pas mal dès qu'on le penche un peu, un ressenti sans doute du au manque d'appuis sur le guidon. A une allure plus enjouée, on apprécie le nouveau réglage de l'amortisseur qui permet un gain en confort remarqué. De façon globale, l'ergonomie et la prise en main du J300 sont très faciles quel que soit son gabarit. L'autre point remarquable est son dynamisme. Même si extérieurement, le moteur et le silencieux sont parfaitement identiques à ceux du Dink Street, Kawasaki a revu la cartographie de cette motorisation pour lui donner plus de peps. On note l'excellente réponse lorsqu'on s'élance et particulièrement lors des reprises dans le flux urbain. Le J300 se révèle assez vif pour ne pas toujours devoir trop solliciter le monocylindre, ce qui permet une conduite plus agréable et des économies de carburant. Le premier scooter proposé par Kawasaki se révèle donc convaincant à la conduite, même le freinage ABS à la fois progressif et puissant est rassurant. Il ne lui manque que le freinage couplé pour vraiment faire la différence sur le freinage avec ses concurrents.

Enfin, scooter oblige, on ne peut pas rendre ce J300 sans faire le tour de tous ses aspects pratiques. On a déjà relevé comme spécificité la découpe dans le plancher pour que le pilote puisse aisément poser ses pieds au sol. Pour sa part le passager devra se contenter de repose-pieds escamotables mais caoutchoutés. Au chapitre de l'emport de bagages et de casques, le J300 n'est pas le meilleur de la catégorie même si on note quelques belles petites attentions. Par exemple, le vide-poche à gauche comprend une prise 12V sur laquelle nous avions branché un GPS. Le couvercle semble un peu fragile. Autre astuce, le contacteur peut être fermé pour éviter que l'eau ne s'y loge. Même si le plancher n'est pas plat, le J300 a un accroche-sac toujours pratique dans le tablier. Ce qui n'accroche par contre pas très bien, c'est le porte-paquet qui n'offre que peu de prise aux crochets des tendeurs. La selle se relève avec un vérin sur un coffre non moquetté mais éclairé. Il accueille sans souci un casque intégral mais un seul, même si on a 2 casques Jet. Une sacoche d'ordinateur peut rentrer sur l'avant du coffre si elle n'est ni trop large ni trop épaisse.

Bilan essai Kawasaki J300
Bilan essai Kawasaki J300

Bilan essai Kawasaki J300

Au final, le premier scooter Kawasaki issu du partenariat avec Kymco fait bonne impression. En partant d'une base éprouvée, Kawasaki a ajouté à son J300 quelques arrangements pour améliorer sa conduite et le rendre plus dynamique sans oublier le design qui le distingue nettement au premier coup d'oeil. On regrette malgré tout qu'une seule position ne soit disponible pour les pieds, qu'un seul casque ne rentre sous la selle et que le tableau de bord ne soit pas plus moderne, d'autant plus que le X-Max 250 son principal concurrent est maintenant entièrement digital. Kawasaki nous promet de compléter rapidement son offre scooter par le haut et par la bas, en attendant, le premier jet est dans une bonne moyenne. Dommage que cette cylindrée très appréciable en ville ne soit que peu représentée en France car le J300 s'avère être un bon allier pour nos activités quotidiennes et pas mal placé en prix à 5099 euros avec l'ABS. Notez que notre coloris vert et anthracite, propre à la finition SE, est facturé 150 euros.

On aime bien

  • Le dynamisme en reprises
  • La prise 12V dans le vide-poche
  • Le freinage efficace et facile

On aime moins

  • Un seul casque dans le coffre
  • Le tableau de bord peu moderne
  • L'unique position des pieds

Notre avis

Quotidien⭐⭐⭐⭐
Loisir⭐⭐⭐⭐
Duo⭐⭐⭐⭐
On vous regarde⭐⭐⭐⭐
On la détaille⭐⭐⭐⭐

Photos essai Kawasaki J300

Fiche technique Kawasaki J300

Tarif (Février 2014)5099€ (5249 version SE)
Puissance28 ch à 7750 tr/min
Couple28.7 Nm à 6250 tr/min
Frein avantUn disque 260 mm, étrier 2 pistons
Frein arrièreUn disque 240 mm, étrier 2 pistons
Pneu avant120/80 - 14 pouces
Pneu arrière150/70 - 13 pouces
Hauteur de selle820 mm
Poids (constructeur)191 kg avec les pleins
Réservoir/Conso13 L / nc

Données techniques et tarifs peuvent changer sans préavis. Vous trouverez des informations complémentaires ainsi que le dernier tarif sur le site officiel.

Vidéo essai Kawasaki J300

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