Sophie et David, les patrons de Indian Angers, sophie et david les patrons de indian angers

Sophie et David, les patrons de Indian Angers

Par Jean-Michel Lainé le .

Quelle formidable aventure et incroyable parcours que ceux de Sophie et David pour arriver à cette concession Indian Angers à Saint Barthélémy d'Anjou. Une énorme culture Custom pour David et un changement radical pour Sophie, les patrons d'Indian Angers.

Comment êtes vous devenu concession Indian ?

David : Je suis remonté du sud en 92, il y avait une casse moto qui s'était montée près d'Angers. J'ai été les voir, je venais d'avoir mes examens en mécanicien moto, c'était deux jeunes qui ne pouvaient pas me payer, j'ai commencé comme ça avec eux ça s'appelait Moto FM 49. L'entité a fusionné avec le voisin JPL Import pour devenir Alliance Motocycle. J'ai commencé à découvrir la Harley-Davidson avec les motos qui venaient des Etat-Unis parce que moi je venais plutôt du milieu de la compétition. C'est un milieu qui m'a plu, je suis resté là jusqu'en 2013, j'ai été le voir lui qui était toujours aux Etats-Unis et moi je gérais tout le magasin, il ne me restait plus qu'à voler de mes propres ailes. Il m'a vendu son fond de commerce et je me suis installé. Je vendais ses motos d'import, c'était compliqué.

espace ftr et scout chez indian angers
Espace FTR et Scout chez Indian Angers

En 2015, mon pote Gilou qui est RPM à Angers, un des premiers concessionnaires en France, avait Victory, mais les quads et les motos ça matchait pas bien. Un jour il est venu faire une porte ouverte avec moi et les motos ont commencé à se vendre. On lui a vendu toutes ses motos. Il a fait en sorte que je récupère le contrat et c'est ce qui a fait qu'aujourd'hui on a Indian et Victory en janvier 2016. Et là, on s'est dit qu'on met le pied dans un truc qu'on ne connait pas du tout et aujourd'hui on ne regrette pas.
C'est un métier complètement de ce qu'on faisait avant, on est fier de ce qu'on a fait, on a envie d'évoluer, la marque est jeune donc ça a cet avantage là aussi, il y a tout à faire avec nous parce qu'on n'a jamais été concessionnaire avant, donc dès qu'il y a un truc à tenter, on n'est pas formaté.
Je me rappellerai toujours quand Jean-Philippe du réseau Indian est arrivé et a vu le sol en béton. Il m'a dit  on va pas mettre des motos là-dessus  et je lui ai dit  t'as rien compris à la moto toi , donc ça avait plutôt mal commencé (rires). Et un jour il est revenu et il m'a dit,  c'est vous qui allé l'avoir , il a tenté un challenge avec nous parce qu'on avait la US Custom Culture, on a eu une succession de chance et de rencontres qui ont fait que. On n'avait pas les fonds, on n'avait pas la structure, et je m'étais installé 2 ans avant... Gilles a poussé derrière et Jean-Philippe a pris le temps, heureusement qu'il a été là au départ parce qu'il nous a vraiment aidé.

Qu'est qu'on avait comme Victory et a comme Indian à Angers ?

David : On a fait 1 an Victory, ça s'est arrêté et a été une souffrance très clairement, moi j'aimais beaucoup les Victory je les avais connues en allant aux Etats-Unis bien avant qu'elles arrivent en France. C'est une marque que j'apprécie énormément encore aujourd'hui, c'est autre chose. Je me suis mis au bureau et j'ai appelé tous mes clients en leurs disant  voilà ce qu'il se passe, on n'était pas au courant c'est un effet d'annonce international, maintenant on est là et on va continuer . Du coup, j'en ai pas un seul qui a vendu sa moto, c'est une communauté très attachée à sa moto. C'est impressionnant.
RPM avait eu Victory mais pas Indian, on était les premiers à Angers à avoir Indian. Nous on a la particularité de tout vendre, on n'est pas des vendeurs de Scout plus que de Roadmaster ou de Chief, on vend de tout. C'est moins vrai aujourd'hui parce que pour l'instant on est en train de lancer la FTR, mais on avait une répartition quasiment égale. On a une clientèle qui va du Bobber au Roadmaster mais quand ils sont ensemble dans le IMRG, ils s'entendent bien.

bobber et roadmaster dans le fond chez indian angers
Bobber et Roadmaster dans le fond chez Indian Angers

Le Rider Group IMRG est très actif à Angers

David : Le Rider Group, ça a été compliqué au départ, pendant deux ans on a ramé très clairement, on sépare bien aujourd'hui la concession et le Rider Group. Nous on est là en tant que concessionnaire pour mettre des limites au cas où par rapport à la marque, mais c'est votre Rider Group mais on ne prend pas de décision pour eux. Aujourd'hui on a un Rider Group très présent, avec plus d'une centaine de membres, c'est un des IMRG qui se déplace le plus lorsqu'il y a une manifestation de la marque, l'année dernière à Dax c'était l'Anjou Rider Group qui était le plus nombreux, cette année à Riom ils sont arrivés 2 ou 3 ex aequo. On a une particularité à Angers, quand on vend une moto neuve on offre l'adhésion à l'IMRG pour la première année. Ils n'ont pas d'appréhension pour venir et à partir du moment où ils ont mis un jour un pied à un apéro ici, c'est parti (ndlr : c'est Isabelle qu'on connait avec sa Chief Vintage, qui organise les apéros). Des apéros avec les nouveaux et les anciens, c'est comme ça qu'on arrive à avoir beaucoup de monde.

Et Sophie, comment es-tu arrivée dans cette aventure Indian ?

Sophie : Aujourd'hui on travaille ensemble, mais David surtout ne voulait pas qu'on bosse ensemble, pour lui c'était impossible. Moi j'arrive du bâtiment, j'ai fait un BTS en architecture d'intérieur donc rien à voir. Quand David s'est installé, la première année la secrétaire est partie, il a fallu la remplacer au pied levé. Je suis venu le soir après mon boulot, je me suis débrouillé comme je pouvais, je ne savais pas faire les papiers, je ne connaissais rien en compta, en gestion. Et puis je venais tous les samedis, tous les jours je commençais à 7h le matin, je finissais à 16h30, j'étais avec David jusqu'à 20 heures, tous les jours fériés, toutes mes vacances c'était le magasin, 70 à 80 heures par semaine pendant 3 ou 4 ans. Quand on a pris la concession David est entré à l'hôpital, il est sorti le 23 décembre et le 1er janvier on était concessionnaire ! (rires) Après je suis passé à mi temps parce que ça devenait super lourd et puis depuis 2 ans je suis à plein temps. En me disant que mes heures allaient diminuées mais en fait je trouve toujours quelque chose à faire et on fait toujours autant d'heures (rires).

David : On a cette chance d'être dans un métier qui nous plait. Avant ça devenait compliqué, maintenant on va encore plus loin dans le temps que nous prend l'entreprise mais le fait d'être tous les deux baignés dedans ça change tout. J'avais peur de travailler avec elle parce qu'on va se prendre la tête, on fait plus la part des choses et il y a beaucoup moins de tensions. Et puis Sophie est identifiée comme Sophie aujourd'hui dans le magasin, elle n'est pas identifiée comme une secrétaire qu'elle n'est pas, la hiérarchie elle n'a pas lieu comme on peut le sentir dans certains magasins. Sophie heureusement qu'elle est là, les gens nous ont mis au même niveau.

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