Essai Kawasaki Z1000
Vers les vignobles des côteaux de la Saône depuis les canaux de Montargis en pasant par le Morvan. Itinéraire sympa pour roadster joueur...
Kawasaki propose un roadster sportif qui semble sur le papier taillé pour le plaisir : Gros quatre cylindres, partie cycle vive et freins puissants, tout est là pour un essai qui promet son lot de bonheur sur l'itinéraire que nous avons tracé pour l'essai de cette machine au look unique. En route...
Rapidement...
- 4 cylindres en ligne, 953cm3 (base ZX-9R), injection
- Cadre de type 'diamant' léger
- Empattement 1420 mm, angle de chasse 24 degrés, chasse 101 mm
- Fourche inversée réglage progressif en détente et réglage de précharge
- Système Uni-Trak réglage progressif en détente et réglage de précharge
- Frein avant : 2 disques semi-flottants 300 mm, étrier 4 pistons
- Frein arrière : disque 220 mm, étrier 1 piston
Dès les premiers tours de roues, on se dit qu'avec la Z1000 on roule dans la catégorie des machines fortes en sensations. La vivacité et la maniabilité met en confiance très vite. Le feulement du moteur peut devenir rageur ( 94db), les freins et la fourche semblent efficaces à l'approche des premiers virages. Pas de doute, en mettant le contact, on sent que de bons moments nous attendent...
Moteur et boîte
Le moteur reprend dès 1500 tr/min et se montre souple jusqu'à 6500 tr/min environ. Son usage pour des manoeuvres lentes en ville par exemple est très facile. Passé ce cap, la montée en régime est rapide et toute la puissance est délivrée pour de vives accélérations quel que soit le rapport engagé. Le comportement semble proche de celui d'une sportive de part sa vitalité, sa plage d'utilisation et ses montées en régimes. De son coté, la descente est elle aussi rapide et permet de bien ralentir en entrée de virage sans autres actions particulières. Pour les plus agiles, il est possible de lever la roue avant simplement en tournant la poignée des gaz !
Les changements de rapports sont rapides et précis comme sur une sportive. La montée des rapports permet de maintenir facilement son accélération, le régime moteur ne semble pas redescendre entre deux rapports... Sur un freinage important ou un virage serré, la descente des rapports ne pose pas de soucis même si on doit en descendre deux ou plus d'un seul coup. Le coffre du moteur évite toutefois de trop changer de rapport sur les enchaînements rapides.
Fourche et suspension
La fourche réglable se montre imperturbable sur les revêtements bosselés et sur les freinages appuyés voire même très appuyés. Nous avons durci un peu la suspension pour attaquer les virages du Morvan. Une fois cette opération simple effectuée, ceci dépend bien sûr du style de conduite et du chargement, les virages s'enchaînent facilement au rythme souhaité sans perturbation même sur des changements de revêtement ou des bosses en courbe.
Freinage
Le freinage avant est puissant et dosable facilement. Si vous êtes un adepte des stoppies, rien de plus simple avec cette machine même avec 2 doigts. Pour la plus grande majorité d'entre nous qui roulons sur nos deux roues, on se sent en confiance tellement le freinage et la fourche permettent de freiner comme et où on l'avait envisagé à l'approche du virage... l'arrière fait correctement son travail en accord avec l'avant que ce soit au freinage ou en courbe si celle-ci se referme.
Duo
Le moteur, comme on s'en doutait à la vue de la cylindrée, ne souffre pas du duo. Il possède suffisamment de couple et de puissance pour transporter deux personnes. Coté freins, c'est pareil, une personne de plus ne va pas nuire à la qualité du freinage. Pour l'amortissement, le réglage de la suspension permet d'adapter le comportement de la moto à la charge. Bref cette machine s'utilise facilement seul ou à deux.
La nuit
L'éclairage est satisfaisant et dans les standards de la catégorie. On y voit clair en feux de croisements comme en feux de route. Le petit tableau de bord se montre parfaitement lisible et les petits témoins très puissants, impossible de rater celui de la réserve pour ne parler que de celui-là.
Niveau confort
Comme le moteur, le freinage et les suspensions, le confort nous a semblé proche de celui d'une sportive. Seul le large guidon et la position du buste assez droite rappelle que nous sommes sur un roadster... un petit passage sur l'autoroute avec le vent dans le nez le confirme. Cette machine n'est pas une GT et cela tombe bien ce n'est pas ce qu'on recherchait en prenant le guidon de la Z1000, par contre la position semble taillée pour jouer sur les petites routes pleines de virages comme celles que nous avons sillonnées dans le Morvan.
Un dosseret est disponible si vous voulez cacher la selle passager. Un emplacement sous la selle passager peut accueillir un bloc disque, un kit anti-crevaison et un vêtement de pluie.
Roulage
Avec ses qualités sportives, un centre de gravité placé bas, le large guidon et la position de conduite, la prise en main est d'une facilité étonnante pour une machine de cette cylindrée. Que la conduite soit souple en ville ou énergique sur les routes de montagne, on se sent à l'aise au guidon : la maniabilité est là, le moteur répond présent tout le temps, les freins et les suspensions sont fidèles au poste... ce qui est vraiment étonnant c'est que cette sensation de confiance, on la retrouve quelque soit la route et l'allure adoptée. Coté consommation, lors de notre essai où nous alternons tout type de conduite, nous avons fait une moyenne de 7 litres aux 100 kilomètres.
Bilan essai Kawasaki Z1000
Cette machine représente à nos yeux une bonne machine pour se faire plaisir à moto. Si vous cherchez un utilitaire ou une GT, ce n'est pas vers elle qu'il faut se tourner. En revanche si vous cherchez un gros quatre cylindres sportifs dans son comportement, si vous désirez prendre du plaisir au guidon avec une machine maniable et très vive, vous pouvez signer tout de suite, normalement vous n'aurez pas de regrets ! Si le orange ne vous convient pas, d'autres coloris sont proposés... le vert Kawasaki forcément mais aussi le noir moins voyant mais qui lui va très bien à notre goût.