Essai Triumph Daytona 600
Le petit 4 cylindres anglais en route vers les sources de la Seine depuis le pays d'Othe jusqu'aux rives du Serein. Découverte d'une sportive d'outre manche...
En plus des célèbres 3 cylindres, Triumph propose également des quatre cylindres sportifs. La Daytona 600 avec son moteur vif et sa partie cycle imperturbable s'illustre dans le championnat supersport anglais et aussi sur nos routes. Mais c'est également un design unique reconnaissable entre mille qui ne laisse pas indifférent.
Rapidement...
- 4 cylindres en ligne, 599cm3, injection
- Cadre périmétrique en aluminium
- Empattement 1390 mm, angle de chasse 24.6 degrés, chasse 89.1 mm
- Fourche réglable en compression, détente et précharge
- Amortisseur réglable en compression, détente et précharge
- Frein avant : 2 disques flottants 308 mm, étrier 4 pistons
- Frein arrière : disque 220 mm, étrier 1 piston
Une fois en selle, pas de doute, on est bien sur une sportive : les repose-pieds sont placés haut, la selle vous pousse vers l'avant et les bracelets tombent naturellement sous la main. Au ralenti, le moteur tourne tranquillement et l'échappement émet une sonorité un peu plus grave que les 4 cylindres 600 sportifs de la concurrence ( 95db). Le design attire les regards et les gens nous abordent rapidement pour en savoir un peu plus sur cette sportive d'outre manche... En route !
Moteur et boîte
Pour le départ en ville, pas de problème, le moteur reprend tranquillement en dessous de 6500tr/min, il est facile de circuler sans jouer de la boîte sans arrêt. Dès que la route se dégage et que ce régime est franchi, le moteur monte linéairement et très rapidement dans les tours jusqu'à la zone rouge fixée à 14000tr/min, ceci même sur le dernier rapport. On se prend rapidement au jeu pour maintenir le régime au dessus des 8000tr/min et profiter ainsi d'un moteur disponible tout en gardant une marge et toujours un peu de ressources sous la main.
La boîte de vitesse est rapide et précise : pas de sélection imprécise. On obtient le rapport voulu au moment où on le veut sans surprise. L'embrayage est agréable, la boîte facile et le moteur plein de ressources, les virages s'enchaînent facilement et rapidement en sélectionnant le rapport idéal pour maintenir l'allure désirée et le régime moteur qui permettra de sortir rapidement avant d'attaquer le suivant.
Pour les plus "touristes" d'entre vous, il est tout à fait possible de rouler en profitant du paysage, il suffit de maintenir un régime moteur en dessous de 6500tr/min pour bénéficier de sa souplesse.
Fourche et suspension
La machine possède le gabarit et tous les réglages disponibles dans cette catégorie des 600 sportives. Avec les réglages d'origine, elle se montre imperturbable sur l'angle même si vous rencontrez un raccord en relief ou des routes très bosselées comme nous en avons trouvées sur cet essai. Même sur les freinages appuyés ou les ré-accélérations en courbe, elle s'est montrée imperturbable. Selon votre style de pilotage et votre morphologie, vous pourrez facilement ajuster ces éléments entièrement réglables à vos besoins.
Freinage
A l'avant, les deux disques et les étriers 4 pistons sont puissants et facilement dosables. Le freinage se montre linéaire et puissant depuis l'attaque jusqu'à l'arrêt complet. L'arrière est également exploitable seul en courbe ou combiné avec l'avant pour des freinages d'urgences. La forme de la pédale permet de positionner son pied idéalement lorsqu'il descend du repose pied.
La nuit
Les deux gros yeux de la Daytona 600 ouvre la route comme en plein jour. L'éclairage est parfait et surtout très large. Ceci est très appréciable lorsque l'on circule sur le réseau secondaire, les sorties de virages sont plus claires et les bouts droits sans trop de surprises.
A propos du confort
La selle permet un pilotage agressif si vous êtes vers l'avant qui est nettement plus étroit. Pour plus de confort et moins de sport, il suffit de se reculer un petit peu. Dans les deux cas, le placement des jambes n'est pas entravé. Pour profiter de la protection, il faut se cacher derrière la bulle. Une fois cette position acquise, plus de problèmes.
Il faut choisir entre la selle passager ou le dosseret. Celui-ci apporte sans hésiter sa part au design de la machine. La selle peut être mise et enlevée très facilement sans outils, il suffit de la clé de contact pour la déverrouiller. Un emplacement sous la selle passager peut accueillir un bloc disque, un kit anti-crevaison et un vêtement de pluie.
Roulage
Cette sportive n'a rien à envier à la concurrence. La prise en main se fait très facilement avec une partie cycle et un freinage qui mettent en confiance et confère une maniabilité et une stabilité appréciable au quotidien. Le moteur très vif et disponible s'est montré passionnant à utiliser dès que la route se dégage. Rien d'étonnant à ce que cette machine se retrouve sur la piste !
Lors de notre essai, la consommation a tourné autour de 7 litres aux 100 kilomètres. Avec les 18 litres du réservoir, cela permet de dépasser les 200 kilomètres d'autonomie... Un témoin de réserve bien visible vous indique qu'il va falloir passer à la pompe.
La position et la protection se montrent efficace à la longue. Elles permettent d'exploiter pleinement les qualités dynamiques de cette sportive anglaise. Ajoutez un look unique, une couleur Aluminium Silver (qui va très bien avec la teinte de l'échappement) ou Racing Yellow et vous avez une machine efficace et originale.
Bilan essai Triumph Daytona 600
Cette machine est sans aucun doute une sportive et les mauvaises langues feraient bien de l'essayer pour se faire une opinion ! Pourquoi ne pas craquer sur cette sportive "so british" qui s'aligne sans complexe face à ses rivales du soleil levant ? Une véritable sportive avec un look bien tranché, en marge de la production classique, pour la piste ou un usage quotidien... pourquoi pas la piste ET le quotidien d'ailleurs ?