Essai Kawasaki Z1000
La Z1000 retrouve les fondamentaux de son illustre ancêtre, à savoir du punch et une partie cycle très joueuse, le style en plus
Celle qui avait lancé la tendance des roadsters sportifs chez les constructeurs japonais revient en 2010 avec de nouvelles ambitions. Il faut dire que la Kawasaki Z1000 s'était longtemps reposée sur ses lauriers avant de se voir voler la vedette par sa petite soeur, la Kawasaki Z750 qui caracole toujours la tête des ventes dans l'hexagone. Une mise à jour avait adouci la Z1000 alors que la concurrence se faisait plus présente avec des roadsters qui s'approchaient de plus en plus des sportives. C'est la mission de la nouvelle Kawasaki Z1000 : retrouver l'image qu'elle avait à son lancement. Les ingénieurs se sont employés à la tâche en lui redonnant une ligne totalement inspirée des mangas et un caractère bien plus méchant que sur la précédente version.
Esthétiquement l'ancienne Z1000 est jetée aux oubliettes. La nouvelle Kawasaki Z1000 est encore plus inspirée des dessins animés japonais avec ses traits tendus et ses formes exacerbées. Le gros réservoir, les deux échappements dorés, la coque arrière qui prend la forme en W du feu à diodes rouges, les grandes ouïes latérales qui intègrent les clignotants sans oublier le saute-vent très plongeant avec cette optique dont le dessin n'a rien à envier aux super héros qui venaient sauver la terre dans les années 80... tout est là pour vous donner envie d'enfiler votre armure spatiale et d'aller affronter les envahisseurs bleus ! Peut-être que la selle en imitation peau de serpent brisera vos élans de super héros, mais ce n'est qu'une option. Vous pouvez aussi rouler avec une selle noire, ouf. (Rectification : ce n'est pas une option, la couleur de selle est fonction du coloris) Bref, c'est le principal souci de ce nouveau jouet à la sauce verte concoctée par Kawasaki : il va falloir garder la tête froide et l'oeil aux aguets. Le nouveau 4 cylindres de 1043cm3 peut être piloté en douceur, mais il ne faut pas trop y compter . C'est au-delà de 7000tr/min qu'il donne le meilleur de lui-même et à ce régime, les reprises sont très vives avec la dose de couple supplémentaire qu'offre ce nouveau bloc. Nouveauté sur le Z1000 2010, les conduits d'admission d'air sont sur chaque écope et d'une couleur différente de la machine pour mieux les mettre en évidence.
On retrouve donc le caractère explosif qui avait bouleversé le petit monde du roadster lorsque la première Z1000 (nouvelle génération) était apparue il y a presque 7 ans ! Tous les roadsters pépères avec leur gros couple et leurs suspensions d'antan se trouvaient d'un coup à la retraite avec l'étiquette basique
autour du cou. Nous n'en sommes plus là puisque depuis le paysage a changé, mais l'âme du Z est de retour. Pour en profiter pleinement, la géométrie offerte avec le nouveau cadre et la position de conduite évoluent. La machine se tient très bien avec les genoux et apparaît assez équilibrée entre l'avant et l'arrière malgré son coup de crayon qui semble mettre tout le poids sur l'avant. Il faut ajouter à ceci le nouveau guidon au cintre très marqué qui donne de la force sans avoir le buste trop incliné, un peu comme sur une machine de cross. Elle se laisse mener avec une grande facilité, on change d'angle d'un simple petit appui. Même principe pour la remettre dans l'axe lorsqu'une sortie de virage un peu trop énergique fait se dérober l'arrière. Sur les freinages, l'attaque reste presque douce malgré la présence des étriers radiaux sur les disques pétales de 300mm, mais la puissance est par contre au rendez-vous. A noter que l'écartement des deux leviers se règle. La nouvelle Z1000 réclame des appuis francs pour une conduite sportive. A l'accélération, la roue avant se déleste très facilement d'une simple rotation de la poignée, c'est un peu gênant dans les enchainements de virages serrés.
Par rapport à l'ancienne Z1000, on ne gagne pas en confort. L'assise est plutôt bien dans la catégorie mais la tête de fourche très plongeante protège encore moins. De plus, en maintenant un régime moteur au-delà de 7000tr/min, on ressent quelques fourmillements dans les repose-pieds. Rien de bien gênant parce qu'on est concentré sur autre chose à ce régime là... Kawasaki a laissé la serrure pour libérer la selle arrière sous le garde-boue, autant dire qu'en dehors des périodes de grand beau, c'est tout le temps plein de terre. De toutes les façons, la place disponible est réduite. Le nouveau Z1000 arrive avec un nouveau tableau de bord assez complet et surtout très futuriste qui va très bien avec le style de la machine. Il s'oriente en 3 positions pour faciliter sa lecture, une bonne idée car sa couleur orangée limite un peu la lisibilité selon l'angle du soleil. Entièrement numérique, il affiche un compte-tours sous forme de graphe, les totalisateurs kilométriques, une montre et une jauge à essence qui descend rapidement vu le tempérament de la Kawasaki.
Bilan essai Kawasaki Z1000
La nouvelle Kawasaki Z1000 permet à la marque japonaise de redonner des couleurs à l'image de sa grosse Z qui se démarque davantage de la Z750. L'initiatrice des roadsters sportifs 4 cylindres avait perdu de sa superbe au fil des ans et des modifications. Avec son nouveau moteur de 1043cm3, elle gagne en punch mais c'est surtout son maniement qui change avec une position de conduite et un feeling différent. Très facile et vive à emmener, la nouvelle Z1000 redevient un jouet. La légèreté du train avant n'aide pas dans les enchaînements serrés mais pour le reste, l'équilibre général et la facilité des changements d'angles sont très agréables.
En dehors de son caractère, la nouvelle Z1000 apporte aussi un nouveau style beaucoup plus affirmé avec un coup de crayon encore plus japonais. Les nouveaux coloris sont plutôt jolis et changent dans la production actuelle. La selle imitation peau de serpent est liée à ce coloris, ceci dit, elle fait son effet à chaque arrêt. Le nouveau tableau de bord est fonctionnel et original mais manque un peu de lisibilité sous le soleil. L'ouverture de la selle dans le garde-boue n'est toujours pas idéale. Exception faite de ces deux points, il faut avouer que la nouvelle Z1000 renoue avec les principes fondamentaux de son illustre ancêtre, et on ne peut pas lui en vouloir tellement on gagne en plaisir de conduite.
On aime bien
- Caractère retrouvé
- Style totalement nippon
- Conduite très facile
- Poignées intrégrées pour le duo
On aime moins
- Train avant à l'accélération
- Tableau de bord au soleil
- Serrure dans le garde-boue
- Réservoir d'essence petit
Notre avis
Quotidien | ⭐⭐⭐⭐ |
Voyage | ⭐⭐⭐ |
Loisir | ⭐⭐⭐⭐⭐ |
Sport | ⭐⭐⭐⭐ |
Duo | ⭐⭐⭐ |
On vous regarde | ⭐⭐⭐⭐ |
On la détaille | ⭐⭐⭐⭐ |
On l'écoute | ⭐⭐⭐⭐ |
Photos essai Kawasaki Z1000
Ecouter le son
Fiche technique Kawasaki Z1000
Tarif (février 2010) | 11299 11899 avec ABS |
Puissance | 106ch à 9100tr/min |
Couple | 9,7mkg à 7500tr/min |
Frein avant | Double disque pétale 300mm étrier radial 4 pistons |
Frein arrière | Simple disque pétale 250mm étrier simple piston |
Hauteur de selle | 815mm |
Poids (constructeur) | 218kg avec les pleins |
Réservoir/Conso | 15L / 8L aux 100km |
Données techniques et tarifs peuvent changer sans préavis. Vous trouverez des informations complémentaires ainsi que le dernier tarif sur le site officiel.