Entretien : Antoine de Cespedes, Harley-Davidson Orléans
Antoine de Cespedes est le nouveau patron de la concession Harley-Davidson Orléans. Peu de choses le destinait à la moto en dehors de son grand-père passionné de Harley qui décide de reprendre la concession avec lui. Le début d'un beau projet avec HD.
Antoine de Cespedes : Je suis arrivé dans la moto, pas par hasard mais par des opportunités on va dire. Je sors des études il n'y a pas si longtemps que ça, j'ai fait des études de commerce international, je pensais travailler dans une entreprise américaine, anglaise, partir à l'étranger et mon grand-père est venu me voir avec un projet de rachat de la concession Harley-Davidson Orléans il y a un an, lui est passionné de Harley, ça fait 25 ans que je le vois faire la route 66, aller aux Etats-Unis une fois par an, passionné de Harley il a deux Harley chez lui, etc. il est venu me voir avec ce projet et c'est vrai que la moto c'est quelque chose que je partageais avec lui mais je ne m'étais jamais lancé dans ce monde là par la peur des parents qui ne voulaient pas que je fasse de la moto, bref. Donc je me suis lancé sur ce projet parce que la culture américaine et Harley c'est quelque chose que j'envisageais pour plus tard en tant que rêve de gosse un petit peu. En fait je suis rentré dans ce monde d'une manière que je n'imaginais pas forcément il y a quelques années. J'ai porté le projet avec mon grand-père auprès de Harley, on a fait un an de procédure qu'on a fini y'a un mois (ndlr : en novembre 2021) et moi j'ai fait tout le début de l'année dans la concession à Saint Cloud dans laquelle j'ai vu plein de choses super, pas assez dans cette marque qui est immense, et je suis arrivé en juin ici (ndlr chez Harley-Davidson Orléans). Du coup, on a plein de projets pour les années qui vont venir. Je n'avais pas le permis, je l'ai eu en mai, c'est tout récent, j'ai plein de choses à découvrir.
Qu'est ce qu'on achète comme Harley-Davidson à Orléans ?
Antoine de Cespedes : C'est un peu comme partout, ça va dépendre des saisons, après nous on a quand même une clientèle un peu plus Touring, on a beaucoup de personnes qui ont des résidences secondaires, qui vont faire de la route qui vont profiter différemment des personnes qui sont dans Paris qui ont plus besoin de Sportster et petits gabarits, après on restait dans la moyenne nationale d'une trentaine de pour-cents sur les petits modèles. Après on a jamais de problème à vendre un Trike mais on n'en a pas beaucoup. Les Softail ça cartonne, ça tourne bien. Pas mal de Sport Glide, des gabarits qui se rapprochent du Touring mais pas forcément Softail Standard, le Slim ou des modèles comme ça, et puis tout ce qui est Fat Boy, ce qui fait l'ADN de la marque aussi. Le Sportster S, on a vendu tous les modèles qu'on avait tout de suite, si on avait pu en avoir plus on les aurait vendus aussi.
Comment se passe l'arrivée des Pan America et Sportster S ?
Antoine de Cespedes : La Pan America casse beaucoup plus les codes que la Sportster S, on a eu des clients supers positifs avec ce nouveau modèle qui casse beaucoup avec les codes customs et puis beaucoup de personnes qui roulent en GS, qui se garent devant et veulent essayer la moto. On a des très bons retours et on en a vendu beaucoup aussi. Souvent la Special pour son système ARH qui change beaucoup par rapport à la GS ou la béquille centrale, c'est vrai que niveau équipement elle est bien. J'ai fait faire deux peintures dont la camo pour donner du peps à la Standard. La Pan America est bien accueillie. La Sportster S reste un peu plus dans l'esprit Harley, on a un typiquement un client attendait la vidéo de reveal, il hésitait avec un Fat Bob, il attendait le visuel final et à la fin de la vidéo il nous a validé le bon de commande. Le Sportster S plait beaucoup, on attend de voir les coloris pour l'année prochaine, mais on n'en a pas eu assez. C'est super, avec un nouveau moteur, un truc plus léger qu'un Iron 1200 avec 40 chevaux de plus, t'es sur un truc super musclé qui a la patate, avec le nouvel écran c'est moderne, c'est chouette.
Et le chapter à Orléans ?
Antoine de Cespedes : Le chapter organise tous les mois une sortie le 1er week-end du mois, pas sur la période d'hiver entre décembre et février, et tous les deux mois une sortie sur tout le week-end. Et puis les événements inter chapters, ça remplit un peu le planning c'est sympa, et puis Morzine qui va revenir. Le chapter est actif, on n'est pas un gros chapter, on a une petite quarantaine de membres actifs. Le bureau actuel tient depuis à peu près deux ans avec un directeur assez jeune qui a une trentaine d'années.
Merci Antoine pour cet échange et l'accueil chez Harley-Davidson Orléans, bonne continuation à toute l'équipe !