Cette Sport Glide est remarquable à plus d'un titre dans la gamme Harley Davidson. C'est un Softail destiné au tourisme. On aurait pu s'attendre à la trouver dans la gamme Touring, cette la Sport Glide est vraiment étonnante à prendre en mains. Essai.
Sport Glide, une Harley aux multiples usages
La Harley Davidson Sport Glide est un Softail taillé pour le voyage et le quotidien. Ce mélange des genres peut surprendre mais ce n'est pas la première fois que le constructeur américain propose cette polyvalence. Vous vous souvenez peut-être de la HD Switchback, un Dyna, ou du Softail CVO Convertible. Le point commun entre toutes ces motos est qu'on peut facilement enlever et remettre tous ses équipements : pare-brise, sacoche, dosseret, selle passager, etc. Il ne reste qu'à choisir la destination une fois équipée ou dépouillée.
Le CVO était un Sotfail mais très exclusif par son tarif ce qui n'était pas le cas du Switchback plus proche dans l'esprit de notre Sport Glide. Proche dans le tarif, proche dans le gabarit et proche dans l'esprit tant dans l'équipement que dans la prise en mains, sauf que nous ne sommes plus sur un Dyna puisque cette gamme a disparu avec l'arrivée du nouveau cadre. Les Dyna qui ne sont pas sortis du catalogue sont devenus des Softail, on peut donc considérer que cette Sport Glide est l'héritière de la Switchback mais avec une prestation d'un tout autre niveau.
La grosse polyvalence du Sport Glide
On va d'abord s'attarder sur le côté Glide de cette moto, avant le côté Sport. On remarque évidemment le mini carénage avant qui coiffe le phare et vient protéger le pilote à hauteur du guidon. Il a l'avantage de pouvoir s'ôter sans outils en quelques instants. On passe ainsi d'un cruiser tout simple à un petit touring. Je dis petit parce que ce mini carénage n'a évidemment pas l'efficacité du grand fairing qu'on trouve sur une Limited ou une Street Glide pour rester dans l'esprit d'un bagger.
Le Spot Glide est un mini bagger avec ce mini carénage et ses minis sacoches pour transporter ses minis affaires au sec. On ne va évidemment pas bouder la possibilité de pouvoir transporter quelques affaires le temps d'une balade mais si on sait que les sacoches Harley Davidson n'accueillent pas un casque, celle-ci sont plus petites que celles présentes sur les autres modèles de la marque. Elles restent toutefois très pratiques et comme le petit saute-vent, elles s'enlèvent rapidement en un tour de main pour transformer ce bagger en cruiser en quelques secondes.
Et puis il y a l'aspect Sport de cette moto qui aurait trouvé sans souci sa place dans une chronique de Dr Jekyll et M. Hyde. C'est sur la partie cycle que Harley a apporté son attention sur cette moto convertible. Nous sommes donc sur la base d'un Softail avec le nouveau cadre Softail bien plus rigoureux que le précédent. Idem pour celui des Dyna qui ont disparu. Pour les suspensions, on a à l'avant une fourche inversée et à l'arrière un amortisseur avec une précharge réglable à la main. Le but est que ce soit dynamique à la conduite pour accompagner le V Twin 107 Milwaukee Eight.
Un essai du Sport Glide 107 très dynamique
Notre Harley Davidson Sport Glide est un Softail équipé pour le voyage et non pas un Touring, donc avec une dynamique de conduite qu'on sait assez vive et précise. C'est évidemment le moteur Milwaukee Eight qui est au coeur de cette HD mais le 107 et non pas le 114. Commençons par prendre le guidon. Avec son gabarit raisonnable, celui d'un Softail, on est bien installé sur cette moto. Les pieds en avant mais pas trop, les bras droits devant soi, les cuisses à l'horizontales, bref une position classique et confortable qui n'empêche pas pour autant d'avoir un peu d'appuis en penchant le buste en avant.
Avec cette position et une prise en main facile, la Sport Glide s'affiche comme une machine évidente sur les routes sinueuses. Elle passe d'un angle à l'autre sans forcer et offre une bonne rigueur dans les enchainements. Son essai est une belle surprise, elle n'est en aucun cas lourde à emmener voire pataude comme peut l'être une Touring, la Sport Glide aime tenir un bon rythme, une chose aisée sans effort particulier. On survole l'asphalte dans le sinueux et se laisse porter sur les voies rapides avec le régulateur de série. Une incitation au voyage ou au moins, à une belle balade.
Alors pourquoi le 107 ? C'est la vraie question qu'on peut se poser en prenant le guidon de cette Harley-Davidson. La machine est facile, vive, précise et pas mal suspendue dans la gamme, mais il manque un petit quelque chose à la relance. Un supplément que nous aurait donné sans problème le 114. Cela ne gâche pas le plaisir au guidon puisque tout s'enchaine facilement, mais un peu plus de poigne à la relance aurait vraiment été appréciable. Pour garder un bon rythme, il faudra d'autant plus soigner ses trajectoires au guidon de la Sport Glide qui a une bonne garde au sol pour un cruiser. Dans la même idée d'en avoir un peu plus, un second disque de frein avant aurait sans doute été appréciable. Il fait le boulot, mais cela aurait ajouté une dosette de sport.
Bilan essai Harley-Davidson Sport Glide
Le moteur 114 aurait été un vrai plus pour cette moto à la dynamique très agréable. Oui, le V Twin 107 fait le job, il marche bien et emmène sans souci notre Harley Davidson Sport Glide, mais avec cette partie cycle et la précision de conduite qu'elle apporte dans la gamme Softail, on sent très nettement qu'un moteur plus péchu n'aurait pas fait de mal à l'ensemble. Quoi qu'il en soit, on apprécie beaucoup la versatilité de cette moto bonne à tout faire avec une certaine réussite. La précision de conduite et sa maniabilité font plaisir au fil des kilomètres de cet essai, et pour les aspects pratiques, on appréciera les petites sacoches et le fairing amovibles l'un et l'autre. Bien sûr on n'a pas le confort d'un vrai Touring, mais on n'a pas non plus sa lourdeur. La Sport Glide est plus pratique qu'un Softail tout en gardant tout la dynamique qu'on connait à ce nouveau châssis que n'a pas un Touring. Peut-être qu'on les verra avec le moteur 114 un jour, en attendant ce Sport Glide 107 est très convaincant.
On aime bien
Maniabilité et précision en virages
Grande facilité de prise en mains
Les équipements amovibles
On aime moins
Le V Twin 114 en donnerait plus
Protection limitée du carénage
Equipement volable facilement
Notre avis
Quotidien
⭐⭐
Voyage
⭐⭐
Loisir
⭐⭐⭐⭐⭐
Sport
⭐
Duo
⭐⭐
On vous regarde
⭐⭐⭐⭐
On la détaille
⭐⭐⭐⭐⭐
On l'écoute
⭐⭐⭐
Autres photos
Fiche technique Harley-Davidson Sport Glide
Marque
Harley-Davidson
Modèle
Sport Glide
Cylindrée
1750 cm3
Cylindrée
107 ci
Année
2020
Tarif de
18590 €
Tarif à
20090 €
Conseillé au
25/05/2020
Moteur
Cylindres
2
Architecture
en V
Ouverture
45 °
Cycle
4 temps
Distribution
simple arbre à cames en tête
Soupapes par cylindre
2
Refroidissement
air / huile
Cylindrée
1746 cm3
Alésage
100 mm
Course
111 mm
Rapport volumétrique
10 :1
Huile
4,7 L
Admission
injection
Allumage
électronique
Norme
Euro4
Démarreur
électrique
Electricité
Batterie
12 V
Performances
Puissance
62 kW
Puissance
83 ch
Disponible à
5450 tr/min
Couple
145 Nm
Disponible à
3250 tr/min
Transmission
Transmission
boîte
Rapports
6
Réduction primaire
0,739
Démultiplication 1er
9,311
Démultiplication 2e
6,454
Démultiplication 3e
4,793
Démultiplication 4e
3,882
Démultiplication 5e
3,307
Démultiplication 6e
2,790
Secondaire
courroie
Châssis
Cadre
poutre, double berceau en tube d'acier
Jantes
bâtons
Suspension avant
Type
fourche inversée
Suspension arrière
Type
mono amortisseur
Réglages
précharge
Frein avant
Type
1 disque
Pistons
4
Frein arrière
Type
1 disque
Etrier
flottant
Piston(s)
2
Pneu avant
Largeur
130 mm
Hauteur
70 mm
Diamètre
18 pouces
Pneu arrière
Largeur
180 mm
Hauteur
70 mm
Diamètre
16 pouces
Dimensions
Longueur
2325 mm
Empattement
1625 mm
Angle de chasse
30 °
Chasse
150 mm
Garde au sol
120 mm
Hauteur de selle
680 mm
Poids
Avec ABS
317 kg
Conditions
ordre de marche
Capacité
Réservoir
18,9 L
Données techniques et tarifs peuvent changer sans préavis. Vous trouverez des informations complémentaires ainsi que le dernier tarif sur le site officiel.
Par Jean-Michel Lainé. Fondateur de Emoto et journaliste essayeur, passionné par la moto, l'auto et tout ce qui a un moteur en règle générale. J'ai commencé sur Internet en 1996 avant la presse écrite à partir de 2010, la télévision dès 2012 puis la radio en 2020.