Tests et mesures au centre BMW Motorrad de Miramas
C'est sur les 9 circuits de tests de Miramas dans le sud de la France que BMW Motorrad (et auto) valide les futurs véhicules de la marque. Depuis 30 ans les mesures sont prises et les analyses sont faites pour soumettre nos motos aux pires conditions.
9 circuits à Miramas pour tester toutes les BMW
BMW teste sur son centre R&D de Miramas tous les véhicules avant qu'ils ne rentrent en production. Le site est immense et compte pas moins de 9 circuits à un jet de l'étang de Berre près de Marseille. BMW Motorrad et BMW auto se partagent le site et enchainent les sessions d'essais avec tous les véhicules de la gamme. On trouve sur le site un petit ovale, un motorway qui fait tout le tour de la zone et qui permet de rouler gaz en grand jusqu'à la dernière goutte d'essence, un circuit de vitesse pour la S 1000 RR, 3 circuits routiers, une zone urbaine qui reproduit une ville, des spéciales d'enduro, une zone inondable pour le mouillé et 3 circuits routiers.
Avec tout ça, les pilotes BMW reproduisent toutes les situations possibles et imaginables qu'on peut rencontrer au guidon. Il n'y a évidement pas que des circuits dans ce lieux hautement sécurisé. On trouve sur place des locaux R&D sur une surface de 3000 m2. Le site a été inauguré en 1987 avec la R 100 GS avec le joli patronyme de Villa de Fleurs
. A cette époque, il y avait 10 fois moins de surface. 180 véhicules (auto, moto et scooter) sont validés chaque année sur près de 3 millions de kilomètres.
Laboratoire expérimental pour BMW Motorrad
Le but de cet endroit de torture est de tout mesurer et valider y compris les limites des matériaux. Toutes les contraintes plus ou moins importantes que subissent nos BMW sont reproduites à Miramas. Les conditions normales d'utilisation, plus ou moins extrêmes, et les conditions anormales. Les misuse test
comme disent les ingénieurs : chutes, persécution d'obstacles, etc. La résistance des matériaux est mesurée dans toutes ces conditions : vibrations, chocs, torsions, températures et humidité extrêmes, etc. On pense évidemment aux matériaux comme les tubes des boucles arrière de GS, les cadres de la S 1000 R, les plastiques de carénage de la RT ou autres éléments mais il ne faut pas oublier l'électronique avec ses circuits imprimés et ses connexions.
Que ce soit pour des tests ponctuels ou d'endurance, des capteurs sont installés sur les motos et scooters BMW ainsi que les équipements tels que les supports de bagages. Des éléments comme les jantes ou les axes de roues peuvent être remplacés pour des besoins ponctuels. Par exemple, on voit sur ces photos des jantes spéciales en carbone idéales pour mesurer les blocs absorbés. Malgré les innombrables fils et boîtiers d'acquisitions, les données ne sont pas transmises en direct. Elles sont captées, enregistrées puis analysées à postériori dans les labos de Miramas. De tout ceci, on déduit des modèles mathématiques MBS (Multi Body Simulation) qu'on peut reproduire à l'infini et bien plus simplement qu'en réel. Produire un tel modèle demande 4 à 6 semaines puis 2 à 4 semaines pour le valider selon la complexité.
Où roule-t-on le plus vite dans le monde ?
Si les testeurs officiels sont pointilleux, il ne peuvent tout de même pas tout tester et ni tout prévoir. C'est là que les clients qui le souhaitent peuvent être mis à contribution. Avec leur accord, BMW récupère les données des motos, les rende anonymes et les analyse. On se doute de la diversité des données recueillies à travers le monde. On voit que ce sont les propriétaires de S 1000 RR qui ouvrent le plus les gaz à plus de 72%. Ils sont suivis pas ceux qui roulent en GS, puis les K16 et RT. Viennent ensuite les roadsters qui sont les plus raisonnables chez BMW. Il est intéressant de constater qu'en France, 80 ou 90 km/h, cela ne change pas grand chose aux mesures relevées. De toutes façons, les sud africains sont imprenables. C'est en Afrique du Sud qu'on roule les plus souvent gaz en grand.