Moteur Anzani moto et avion, expo à l'Atelier des Pionniers
Dans un temps ancien les moteurs auxiliaires furent nombreux. On connait Solex, je vous parlais de Labinal il y a peu, voici Anzani. Mais la marque ne se résume pas à cela. L'exposition de l'Atelier des Pionniers sur Anzani parle moteur moto et avion.
Anzani, pilote moto puis motoriste moto et avion
Avant la seconde guerre mondiale, on pouvait rouler à vélo, à moto ou entre les deux. Entre les deux, il y avait les vélos animés par des moteurs auxiliaires, les bicyclettes à moteur. On achetait ça pour aller loin, environ 70 kilomètres, avec 1 litre d'essence selon les publicités de l'époque nous dit l'exposition de l'Atelier des Pionniers. Alessandro Anzani à la fois coureur motocycliste et cycliste. Né en 1877 en Italie, Alessandro Anzani était aussi ingénieur et produisit dans la société éponyme de nombreux moteurs de toutes sortes pour les motocyclettes et les avions.
Venu s'installe en France au début des années 1900, il travaille pour quelques ateliers avant de fonder sa société en 1906 qui fabrique les moteurs Anzani. On retrouve des moteurs Anzani sur de nombreuses machines. Par exemple dans ces photos vous pouvez voir une New Map avec un monocylindre culbuté de 250 cm3, New Map une marque qu'on vous avait montré lors du dernier salon de Lyon. Anzani avait pour concurrents motoristes Chaise, Mag, JAP, Sachs, ou autres. Il fabriqua des monocylindres, des bicylindres et des 3 cylindres. Le 3 cylindres en Y, le 3 cylindres en éventail ou en W dont le plus célèbre qui motorisa l'avion de Louis Blériot lorsqu'il traversa la manche avec son avion le 25 juillet 1909.
3 cylindres en W et en Y, des architectures oubliées
Il avait un atelier en France à Courbevoie, en Italie à Monza et en Angleterre à Londres. Outre la moto, l'aviation naissante était férue des moteurs Anzani avec Blériot bien sûr mais aussi Caudron, Cessna ou encore Tupolev.
Aujourd'hui, les moteurs 3 cylindres sont en ligne quelle que soit la marque de motos (Triumph, Yamaha ou MV Agusta). Alessandro Anzani avait opté pour les moteurs 3 cylindres en W ou 3 cylindres en Y. Le 3 cylindres en W de 1909 qui équipait l'avion de Louis Blériot était un moteur 4 temps à admission automatique et échappement commandé. Il développait 30 chevaux à 1400 tr/min avec sa cylindrée de 3750 cm3. En 1911, c'est un 3 cylindres en Y qui développait environ la même puissance mais c'était un moteur culbuté.
Il poursuivit son activité après la première guerre mondiale toujours en France où il finissait sa vie en 1956 après le second conflit mondial.