Triumph à Moto Légende : les twins des années 1950
Continuons notre remontée du temps chez Triumph avec la superbe exposition réalisée au salon Moto Légende à Vincennes. Nous voici à présent dans les années 1950 avec les TR5 et TR6 pour du tout-terrain et surtout l'arrivée de l'emblématique Bonneville.
Les Triumph pour le tout-terrain, 500 TR5 et 650 ISDT
L'usine de Meriden était à l'origine de la Speed Twin juste après la seconde guerre mondiale, on va dire le premier twin vertical répandu de la firme anglaise. On commence à voir arriver dans les années 1950 des motos pensées pour les disciplines pratiquées. Avant, en caricaturant un peu, on achetait une moto et on s'engageait en course sur route, aux 6 jours ou en GP avec la même machine.
Nous sommes en 1952, cette Triumph 500 TR5 Trophy est dédiée au tout-terrain. Le moteur de la TR5 Trophy est celui de la Speed Twin (500cm3, 63x80mm) tout comme la boite à 4 rapports. Le moteur fait toujours 25 chevaux mais la vitesse de pointe est moindre avec tout de même 145 km/h. La TR5 adapte donc la Speed Twin au TT avec un échappement relevé et une garde au sol augmentée. Depuis 1951, le bloc en fonte a cédé sa place à un bloc tout alu bien plus léger.
1954. Année de cette Triumph 650 ISDT, pour International Six Days Trials, autrement appelés les 6 jours ou les ISDE actuellement. Fort du succès des twins 500 sur les circuits de tout-terrain, Triumph adapte le moteur de la Thunderbird 650 sur des TR5 Trophy dès 1951. La puissance passe ainsi de 25 à 42 chevaux ! Jim Alves remporte les ISDT au guidon de cette Triumph 650 ISDT en 1954. Il faudra attendre 1956 pour que la TR6 Trophy, avec le moteur 650, entre dans le catalogue de Triumph. Ce modèle connaitra un gros succès aux USA.
Les emblèmes made in England
Commençons par la Bonneville, l'incontournable Bonneville qui représente toujours Triumph dans l'imaginaire collectif et fait encore les beaux jours de la marque actuellement. 1958 avec ce prototype Triumph T120 Bonneville. Il s'agit toujours du bicylindre vertical de 650 cm3 calé à 360 degrés de 46 chevaux avec 2 carburateurs et une boite de vitesses à 4 rapports. On note bien sûr la couleur biton bleu et crème de ce prototype, les 2 couleurs étant depuis toujours largement répandues dans la gamme. Le nom de Bonneville est donné à la T120 lorsque Jonny Allen atteignit 345 km/h avec son cigare animé par le twin Triumph 650 sur le célèbre lac salé éponyme. La Bonneville bi-ton est certainement la machine la plus emblématique de Triumph encore aujourd'hui.
Finissons par cette surprenante Triumph Thunderbird 6T, produite de 1955 à 1957. C'est surtout le carénage et ses accessoires qui sont remarquables sur cette Thunderbird. Il s'agit d'un carénage Avon Streamliner accompagné d'arceaux Britax et de sacoches Rodark. Le twin vertical est alimenté par un carburateur à dépression SU qui était installé pour le marché européen durant une seule année.