Essai Suzuki Burgman 400Z ABS

Le Burgman 400 a évolué durant sa décennie d'existence, moteur et châssis, tout a changé. Le voici avec un équipement pour l'hiver

Le pionnier des maxi scooters, celui qui créa la catégorie, évoluait de façon conséquente en 2007 sur sa motorisation et sa partie cycle pour améliorer ses prestations dynamiques et se conformer aux normes anti-pollution. Voici le Burgman 400 en version Z, c'est-à-dire avec un équipement plus complet pour affronter l'hiver qui arrive... Son coloris noir, sa selle marron à deux niveaux, son dosseret, son volume général, ses grandes optiques ou encore son tableau de bord complet participent à donner à ce maxi scooter un aspect très cossu qui se rapproche de son grand frère.

Le monocylindre se montre des plus dynamiques avec une sonorité assez présente en bas régimes qui participe sans aucun doute au sentiment que dégage ce Burgman 400Z. Le dosage de la poignée d'accélérateur devra être fait avec finesse en sortie de certains virages, car si l'ancien 400 permettait d'accélérer au maximum sans s'en soucier, ce n'est pas le cas de celui-ci qui est bien plus réactif. Le couple est bien plus conséquent. On attaque les autoroutes sans souci avec de bonnes relances et une vitesse de pointe de près de 150km/h mais surtout, le Suzuki se fait apprécier pour sa réponse à l'accélération en ville. Les accélérations sont vives et suffisantes (en comparaison avec le 650) pour se dégager rapidement du trafic ou s'engager sur une file plus rapide sans crainte.

Malgré le gain évident de peps de la motorisation, la sensation d'une assise qui monte et descend sur les fortes et courtes accélérations est très nettement atténuée. La raison est certainement la partie cycle avec son cadre treillis plus rigide et sa suspension bien plus ferme (fourche et amortisseur). Le Burgman 400 est facile à manier en ville et stable aux vitesses maximales autorisées. Il est certes un peu plus lourd à basse vitesse, mais sa tenue de route gagne en rigueur sans commune mesure par rapport à l'ancienne version. C'est surtout à haute vitesse dans des courbes au revêtement pas idéal qu'on ressent ces deux points. A l'usage, le Suzuki Burgman 400Z se montre sécurisant et agréable au quotidien pour un usage urbain et de proche banlieue.

Le freinage est à l'avenant avec un mordant et une puissance qui conviennent parfaitement au style de conduite qu'on adopte au guidon de ce Burgman, à la fois dynamique et coulé. L'attaque est franche mais pas trop surtout à l'avant où son dosage est très facile, en combinaison avec les suspensions très nettement améliorées, le freinage est correct. L'ABS vient renforcer l'efficacité du dispositif dans de mauvaises conditions pour plus de sécurité au quotidien.

Le Burgman 400Z propose un équipement pour affronter la pluie et les grands froids hivernaux. La selle est spacieuse mais le dosseret très ferme vient se rappeler aux bons souvenirs du bas du dos sur les bosses... Dommage car la selle se montre plutôt agréable et il y a de la place sur le plancher et dans le tablier pour mettre ses pieds comme on le souhaite. Le grand pare-brise est trop incliné pour protéger correctement la tête du pilote (1m80) et pas assez large pour les épaules. En revanche, les protège-mains se montrent très utiles contre la pluie et le vent. Le must vient des poignées chauffantes avec 6 positions (rien que ça) pour ajuster la température au mieux. Le passager profitera de la place à bord avec la large selle, le dosseret et les deux grandes poignées pour se tenir. Il aura en plus une vue imprenable sur la route avec la selle à deux niveaux qui lui offre une vue dégagée.

Z ou pas, le Burgman conserve son coffre éclairé ou plutôt sa soute. La place disponible à l'intérieur est impressionnante : un range sans problème deux casques en même temps que d'autres affaires. D'un point de vue pratique, l'ouverture sur l'avant limite toutefois l'accessibilité et sa forme très carrée empêche par exemple de mettre une raquette de tennis. Des vide-poches sont là en compléments : deux petits sur le haut du tablier pas très pratiques à l'usage avec le couvercle qui pivote vers l'extérieur et un grand dans le tablier. Celui-ci ferme à clé, est bien plus logeable et contient une prise 12V. Le tableau de bord est très complet avec l'heure, la température ambiante et même la consommation de carburant qui peut tomber à 5 litres aux 100km en roulage mixte et raisonnable. Pour le style cossu, on remarque la baguette façon bois vernis.

Bilan essai Suzuki Burgman 400Z ABS

Le Suzuki Burgman 400Z s'est sans aucun doute amélioré en tous points depuis sa première apparition en 1999. Dix années qui apportent à ce modèle une tenue de route en hausse ainsi qu'une motorisation agréable et bien suffisante pour un usage quotidien, surtout au regard de sa consommation qui peut être très raisonnable.

Le 400Z apporte un équipement pertinent comme les protège-mains ou les poignées chauffantes, et conserve les atouts du Burgman, à savoir la protection de son tablier, son vaste coffre et une facilité d'usage au quotidien. Tout ceci devrait en faire un outil indispensable pour la ville et sa grande périphérie.

# mots clés