Essai Buell XB9SX City Cross

La XB9SX a connu des modifications en 2009 sur le circuit d'huile ou la gestion du ralenti et propose une finition toute noire

La Buell XB9SX City Cross continue son chemin dans la gamme Buell. Inchangée dans la gamme 2010, elle est rejointe cette année par la XB12SX. La XB9SX a connu quelques modifications pour son millésime 2009 sur le circuit d'huile ou la gestion du ralenti mais surtout, elle se dote d'une finition totalement noire pour accentuer le look streetfighter qu'elle avait déjà exacerbé dans la gamme du constructeur américain.

Côté moteur, il est équipé d'une nouvelle pompe à huile, qu'on remarque en bas à droite du moteur, pour un meilleur refroidissement de la machine. Le ventilateur est toutefois toujours bien présent lorsqu'on coupe le moteur. Ce qui se ressent en revanche très sensiblement à la conduite, c'est la nouvelle gestion du ralenti. Les relances et les démarrages sont plus faciles, il n'est plus nécessaire de franchement lancer le moteur avant de toucher à l'embrayage, on gagne indéniablement en agrément de conduite, surtout en ville à faible allure. Pour une conduite douce, il n'est presque plus nécessaire de descendre un rapport.

Le Thunderstorm de 984cm3 délivre son couple dès 2500tr/min et rend la main vers 5000tr/min (79Nm maxi à 4500tr/min) même si on peut encore en obtenir un peu au-delà. Le bicylindre en V se pilote donc à bas et moyens régimes, sur le couple où on profite des relances pour se propulser jusqu'à l'autre virage. En jouant avec l'embrayage en sortie de virage serré, il est possible de se relancer vivement. En conduite rapide, même s'il n'y a pas autant de couple que sur le 12, un petit coup de gaz n'est pas de trop pour descendre un rapport. La boîte 5 est un peu courte sur les grands axes mais c'est de toutes les façons en ville ou sur les petites routes que la Buell XB9SX se montre la plus agréable. Sa consommation reste contenue entre 5 et 5.5L au 100km en usage mixte.

La plus petite des Buell est équipée du châssis court (avec le réservoir de 14 litres), du moteur le plus facile de la gamme et d'une selle qui perd plus de 3cm de hauteur pour atteindre 765mm. Plus que jamais accessible à tous, son large guidon et la position des repose-pieds font que la position droite au guidon n'est absolument pas fatigante en ville et finalement agréable au fil des kilomètres grâce à une selle ergonomique (pour le pilote). Les protège-mains sont un peu petits pour bien protéger des intempéries, mais ils épargneront sans doute les leviers lors d'une petite chute. Le confort et l'agrément de conduite sont donc équivalents à ses grandes soeurs, sauf que le petite est bien plus simple à emmener à une allure vive ou modérée grâce à une inertie moindre du moteur et un poids à sec de 177kg.

Le châssis est identique aux autres Buell de la série XB à châssis court avec un empattement de 1320mm. Il respecte à la lettre la fameuse trilogie du concepteur concernant les masses non suspendues, la répartition des masses et la centralisation de celles-ci. La fourche et la suspension sont intégralement réglables. Au regard des dimensions de la machine, cela vaut le coup de passer du temps à les régler en fonction de votre morphologie et de votre conduite, c'est très sensible... Le freinage à l'avant est puissant et l'attaque sans surprise, l'arrière et pour sa part un peu léger. Les pneus Pirelli Scorpion Sync au dessin un peu trail conviennent parfaitement à l'usage fait de cette moto. Que ce soit la XB9 des villes ou la XB9 des champs (les petites routes suffiront), la tenue de route reste précise et très réactive à l'aide du grand guidon et de la position assise très droite.

Mais la City Cross se remarque surtout par son look, des regards se tournent lorsqu'on arrive dans un village, la sonorité jouant certainement un rôle dans cet attrait . Sa finition noire est appliquée au cadre, au bras oscillant, au moteur, aux tubes de fourche, aux étriers de frein, à la grille de phare etc. Ses renforts de cadre et les protège-mains ajoutent à l'aspect brutal d'une machine déjà très ramassée. Le tableau de bord affiche le nécessaire sans plus, avec deux totalisateurs journaliers plus un pour le décompte de la réserve, un compte-tours et la vitesse à aiguille ainsi que les témoins dont celui de la réserve qui s'allume assez vite avec une réserve de plus de 4 litres.

Bilan essai Buell XB9SX City Cross

Même si la Buell XB9SX City Cross est la plus petite cylindrée de la gamme et la seule de 984cm3, elle reste une Buell qui respecte la fameuse trilogie de la firme d'East Troy. Les amateurs du genre ne seront pas perdus mais peut-être en manque de gros couple s'ils sont habitués au 1200... Pour Ceux qui arrivent dans la marque, la facilité d'usage du petit moteur est sans doute un choix à étudier.

La City Cross s'affiche surtout par des choix esthétiques qui font d'elle une machine au dessin totalement streetfighter dans l'air du temps. Elle est rejoint cette année par sa soeur jumelle mais avec le moteur 1200cm3, qui s'il distille plus de couple et d'allonge, sera sans doute moins à l'aise que la XB9SX en ville.

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