Entretien : Frédéric Decroix patron d'Harley-Davidson Annecy
Une passion découverte par hasard pour la Harley et son univers, puis une reconversion professionnelle sont les éléments déclencheurs de son arrivée aux commandes de la concession Spirit Of Eagle à Annecy. Il nous raconte ce parcours d'une vie de passion.
Frédéric Decroix : La Harley-Davidson ça a commencé à l'époque j'avais 26. Je prends un bouquin Top's Car et je vois un Shovel de 1978, je n'y connaissais rien en Harley à l'époque j'avais un CBR 1000 et ZZR de mémoire, et je me dis qu'est-ce que c'est beau. C'était au mois de mars. J'appelle. Il fallait aller la voir à Bézier, j'étais à Valmorel. Je suis parti à 3h du matin, j'arrive à 9h, je fais un tour de la moto et plus je l'essayais plus j'appréciais ses particularités. A la fin je dis banco je la prends. Je suis revenu avec. J'ai vu un peu le monde Harley, à l'époque il y avait des concentres en Tarentaise, à la Plagne et j'ai aimé, c'était marrant. Je me suis fait des copains dans cette communauté, j'ai roulé, j'avais jamais de problème mécanique, des pièces qui se barraient (rire) c'était pas un Shovel d'origine, mais je prenais un pied d'enfer. Après je suis venu à la concession ici et j'ai essayé une autre moto, une 1340.
J'étais vraiment passionné, j'avais toujours 2 ou 3 japis et puis une Harley puisque ma femme c'était mise aussi à la Harley. En 2001 j'ai eu un grave accident de moto avec un Hayabusa. Après j'ai revendu tous les japis et je me suis consacré à la Harley et la première chose que j'ai faite après, j'ai pris mon Harley et je suis parti à Gordes passer une nuit et je suis revenu. Harley j'adorais, mais ça a pris une autre dimension. J'étais dans l'alimentaire en station, l'idée m'est venue de changer d'activité. Je suis venu là pour me positionner sur le rachat de la concession (ndlr : on est chez Spirit Of Eagle, la concession Harley-Davidson de Annecy). Et ça fait maintenant bientôt 17 ans.
Qu'est ce qu'on achète comme Harley-Davidson à Annecy ?
Frédéric Decroix : Tout fonctionne, il n'y a pas de modèle plus qu'un autre à part quand ce sont des nouveautés. La Pan America ça marche très fort mais je crois savoir que ça marche fort un peu partout, j'espère que la Sportster S va faire pareil. Je me souviens le Forty Eight de mémoire en 2011, 56 motos dans la même année. La Forty Eight c'était un truc de fou. Le Fat Bob en 2009 beaucoup aussi. Tous les modèles fonctionne mis à part les modèles appauvris en option comme le Softail Standard, l'Electra Standard, où on a du mal. On accompagne les gens pour se faire plaisir, ça c'est extraordinaire.
Comment se passe l'arrivée de la Pan America ? et du Sportster annoncé ?
Frédéric Decroix : J'ai déjà vendu les 3/4 de mon allocation (ndlr : on était fin juillet 2021), au début on a eu des clients Harley. Un client qui avait un vieux Electra qui est passé sur la Pan, un Softail qui a changé aussi, un client en 2e moto pour aller souvent à Genève pour de l'utilitaire et il ne voulait pas une autre marque, bizarrement j'ai des gens qui viennent de la GS, de l'Africa Twin, de la Ducati, c'est bien parce que ça va dans mon centre d'occasions toutes marques.
La Sportster S, on a moins de commentaires que la Pan America, c'est beaucoup moins virulent que la Pan. Sur photo ça fait un peu jouet, en vrai c'est plus la même moto du tout. Bien sûr on est sur du moderne avec un radiateur et tout un tas d'électronique, il faut vivre avec son temps, on a surfer sur le Sports' pendant plus de 30 ans, on l'a modifié bien sûr, on l'a amélioré. Là forcément la transition est grande.
Merci Frédéric pour l'accueil chez Spirit Of Eagle, la concession Harley-Davidson d'Annecy installée à Seynod, bonne continuation à toute l'équipe !