Triumph à Moto Légende, années 60 et Steve McQueen

Après la TR5 est venue la TR6, une machine taillée pour les USA et toutes les compétitions qui se disputaient outre Atlantique. Elle est entrée dans la légende aux mains de l'acteur Steve McQueen dans le film La Grande Evasion grimée en moto allemande

Triumph TR6 SC Desert Racer de 1963

Aux USA dans les années 60, bien avant qu'on connaisse les débuts du Paris Dakar lancé par Thierry Sabine dans les années 70, les courses dans le désert étaient en vogue. A fond sur le sable pendant des dizaines de kilomètres. Cette Triumph TR6 SC Desert Racer est l'une de celles-ci. On ne parlait pas encore de Rallye-Raid ni même de trails, on adaptait des motos destinées à un usage routier pour s'attaquer au désert.

Cette Desert Racer est une Triumph TR6 de 650 cm3, qui succédait à la TR5 de 500 cm3. C'est un bicylindre culbuté face à la route. Il est calé à 360 degrés, a un alésage de 71 mm et une course de 82 mm comme les autres TR6, un unique carburateur et une boite à quatre rapports longs pour atteindre 160 km/h avec ses 42 chevaux à 6500 tr/min. Cette Desert Racer est équipée d'une suspension arrière oscillante.

1963, la grande évasion de Steve McQueen en TR6

La célèbre scène de La Grande Evasion où Steve McQueen saute au-dessus des barbelés est tournée au guidon de cette Triumph TR6 Trophy. Elle a les mêmes caractéristiques moteur que les autres TR6 mais le rapport de la transmission finale est raccourci pour les besoins du film. Cette Trophy 650 a été grimée en moto allemande pour le tournage mais l'armée allemande n'a jamais roulé sur des Triumph. Steve McQueen a fait toutes les scènes de roulage à son guidon sauf le fameux saut de 4m au-dessus des fils de fer barbelés. C'est Buk Ekins qui a réalisé cette cascade. L'histoire dit qu'après le tournage, cette TR6 a été vendue à un fermier qui a l'a remisée durant des dizaines d'années avant que Dick Shepherd ne la restaure en conservant 95% des pièces d'origine.

Après le désert, le grass Track en T140 !

Les courses dans le désert et le Flat Track dans toutes ses déclinaisons sont les sports moto incontournables pour une marque qui veut compter de l'autre côté de l'Atlantique. Cette T140 Flat Tracker de 1977 a été construite à 6 exemplaires pour s'aligner sur les courses de Grass Track où on court sur un anneau en herbe et non pas en terre ou en cendre. Les pilotes anglais défiaient des légendes de la discipline tels Olsen, Briggs ou Mauger. Strongbow n'est autre que le sponsor principal qui avait commandé ces 6 machines pour promouvoir cette marque de cidre lancée dans les années 60 et qu'on peut encore déguster à la pression sur les iles britanniques.

Le moteur est toujours un bi-cylindre culbuté refroidi par air et calé à 360 degrés mais il est alimenté par 2 carburateurs et affiche 750 cm3. Par rapport au 650 de la TR6, le 750 de cette T140 a un alésage augmenté à 76 mm. La course est identique à 82 mm. Avec cette augmentation de cylindrée, la puissance est portée à 50 chevaux à 7000 tr/min ce qui permet d'atteindre 175 km/h en vitesse maximale. La moto d'origine n'a pas de frein, ils ont été ajoutés pour pouvoir utiliser cette T140 sur la route.

Vous avez vu dans nos articles sur Triumph au salon Moto Légende les motos suivantes :

• 1910 : Triumph 500 Hub Clutch
• 1923 : Triumph 550 SD Spring Drive
• 1936 : Triumph 500 model 5:5
• 1946 : Triumph prototype Grand-Prix
• 1946 : Triumph 500 5T Speed Twin
• 1949 : Triumph Thunderbird présérie 500 Miles of Montlhéry
• 1952 : Triumph 500 TR5 Trophy
• 1954 : Triumph 650 ISDT
• 1955 : Triumph Thunderbird 6T
• 1958 : Triumph prototype T120 Bonneville
• 1963 : Triumph TR6 SC Desert Racer
• 1963 : Triumph TR6 Trophy La Grande Evasion
• 1977 : Triumph T140 Flat Tracker Strongbow

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