Quentin Levrier, le jeune patron de Cottard Motos
Le talent n'attend pas le nombre des années, c'est ce qu'on se dit en rencontrant Quentin Levrier qui reprenait il y a moins de 2 ans Suzuki Cottard Motos à Maromme à deux pas de Rouen. Une vie dédiée à la moto qui l'amène à succéder à Alain Cottard.
Quentin Levrier : Je viens d'une famille de motards, j'ai baigné dedans tout de suite, il n'y a pas eu de révélation, ça m'a semblé naturel, j'ai grandi avec ça. J'ai commencé assez tôt la moto vers 4 5 ans, par contre pas très motocross, tout de suite moto de vitesse, ça m'a tout de suite passionné. J'ai couru assez tard, bien que mes parents soient dans la moto, j'ai commencé à faire de la moto sur circuit à 14 ans sur une 125 RS achetée ici en pièce et que j'ai remontée avec mon père. Ma première compétition c'était en 2007, j'avais 17 ans, en coupe Kawa. C'était un moyen de rouler moins cher, on avait tous des ER6, c'était génial, on était 80, il y avait un vrai niveau. En 2009 je l'ai fait un peu plus sérieusement où j'ai fini 5e. Après 600, 1000 de façon classique.
Pour revenir à mon parcours pro, en fait j'ai fait un bac S scientifique, je suis aussi passionné d'avion, je voulais partir là-dedans. Et puis j'ai commencé la coupe Kawa, mes parents pouvaient pas assumer tout, donc à la fin de mon bac, plutôt que l'aéronautique, je suis parti en alternance dans le commerce. J'ai atterri chez Cottard Motos par connaissance familiale et j'ai fait mon BTS MUT, j'étais avec Jérémy aux pièces, j'ai commencé en tant que magasinier chez Cottard Motos. Après j'ai fait une licence pour aller un peu plus loin, toujours ici. Fin 2012 quand j'ai terminé ma licence, il n'y avait pas de poste ici et si je partais sur un Master, ça ne collait plus avec l'entreprise familiale. J'ai mon coéquipier d'endurance Jean-Edouard Aubry qui a une entreprise de déménagement du coup j'ai été déménageur avec lui quasiment 1 an. L'avantage aussi c'est que je pouvais partir un peu quand je voulais sur les circuits.
Comment es-tu arrivé à prendre la suite de Cottard Motos ?
Quentin Levrier : Je suis arrivé chez Suzuki un peu par hasard parce que le commercial Suzuki est parti, du coup j'ai pu prendre cette place là, parce qu'à la fin de ma licence j'étais parti. Je connais le magasin depuis que je suis né par le biais de mes parents et d'Alain Cottard. Je venais ici avec mes parents, c'est un peu ma deuxième maison. J'ai vu l'évolution se faire.
En 2014, le commercial Suzuki est parti. J'ai vu Alain Cottard, je connaissais bien la gamme la moto c'est toute ma vie, ça s'est fait et je suis devenu commercial Suzuki en 2014. En 2016 Alain cherchait un plan de reprise du magasin parce que c'était bientôt la retraite, et en 2018 on a racheté à 4 le magasin : les deux filles d'Alain, Laura et Fanny, Mathieu Lecarpentier chez Kawasaki Cottard Bike et donc moi. Il y a 2 sociétés, on a tous racheté des parts des 2 sociétés pour que ça aille dans le même sens. Donc là ça fait 1 an et demi qu'on est parti, ça se passe super bien.
MotoSport 76 pour emmener les clients Cottard Motos sur circuit
Quentin Levrier : Pour les clients on a créé le Motosport 76 en 2001, c'est un moto club affilié FFM qui a pour but de faire découvrir la piste aux gens, histoire de les calmer un peu sur la route, et puis il y avait un autre objectif à l'époque, c'était un circuit en Normandie. C'était le gros gros objectif, mais politiquement c'est compliqué. On fait 3 sorties piste avec les clients dans l'année, à Carole et Croix en Ternois, deux circuits pas trop loin, facile d'accès et pas cher.
Vous pouvez retrouver la Suzuki GSXR 1000 endurance de la saison 2019 ici, sur laquelle Quentin s'est aligné au départ des 24 heures du Mans.
Avec quelles Suzuki roule-t-on à Rouen ?
Quentin Levrier : Toute la gamme est disponible dans le magasin dans toutes les couleurs, dans toutes les versions. On vend beaucoup de VStrom, c'est un vrai succès depuis 2 ans le VStrom. Cette année ça a explosé notamment parce que le 650 est bridable en A2. Dans tous les magazines, dans les essais tout le monde dit que c'est bien, même dans les comparatifs elle est souvent première. Et puis on vend énormément de roadster, chez nous ça marche bien le roadster : SV 650 et surtout GSXS 750 qui vient en plus d'arriver en A2, c'est la grosse nouveauté pour nous en 2019 qui a d'ailleurs été élue moto A2 de l'année.
Et puis depuis des années on est connu pour nos prépa, on a toujours fait des préparations. Des peintures persos, des kits décos persos, on fait vraiment des motos on a un catalogue long comme le bras on peut vraiment faire ce qu'on veut, ce qui permet d'avoir des motos uniques et un petit peu différentes à chaque fois. On a fait des prépas racing, mais on vend avant tout des motos pour la route. A une époque c'était beaucoup de peintures personnalisées, on est beaucoup passé au kit déco pour une question de coût et puis il n'y a rien de définitif, on fait de la prépa sur de la GSXS, sur de la Katana, de la GSXS 1000, SV, etc.