Tour du monde à moto : Morgan, sa DR800 et Cottard
C'est chez Cottard Motos à Maromme que j'ai rencontré Morgan qui travaille aux pièces détachées. Il y a quelques mois, il rentrait d'un tour du monde avec son ami Rémi, aux guidons de deux Suzuki DR 800 préparées chez Cottard Motos.
Durant 2 ans et huit mois, les deux compères ont fait un tour du monde à moto, 80000 kilomètres, aux guidons de Suzuki DR 800. Si Morgan travaille aujourd'hui chez Cottard Motos, c'est Alain Cottard lui-même qui leurs avait ouvert les portes pour préparer ces motos en vue de ce projet décidé autour d'un verre. France, Italie, Slovénie, Croatie, Bosnie Herzégovine, Serbie, Bulgarie, Turquie, Iran, Thaïlande, Cambodge, Laos, Malaisie, Indonésie, Timor Oriental, Australie, Chili, Argentine, Uruguay, Brésil, Paraguay, Bolivie et enfin le Pérou. Pour en savoir un peu plus, c'est Morgan qui nous en parle.
Comment s'est préparé ce tour du monde à moto ?
Morgan : Ce tour du monde s'est décidé aux 25 ans d'un de mes meilleurs amis. On était en train de célébrer son anniversaire avec tout l'entourage, je parlais avec un de mes meilleurs amis de voyages. J'ai toujours rêver d'Océanie et d'Asie et lui m'a raconté qu'il avait toujours rêver de faire le continent américain à moto. De fils en aiguilles, la soirée est passée et on a finit par se dire pourquoi ne pas faire les deux ? Donc faire l'Asie, l'Océanie et toute l'Amérique à moto. C'est des promesses qu'on se fait assez souvent quand on a une bière ou deux dans le nez, sauf que le lendemain on s'est rappelé pour se dire moi j'aimerais bien le faire et toi ?
. On s'est aperçu qu'on était tous les deux très motivés. A partir de ce jour là, on s'est donné 1 an pour essayer de tout mettre en oeuvre. Moi j'habitais en Angleterre à l'époque, lui il habitait à Nantes. C'était pas très simple mais on a réussi. On a commencé par monter un site internet, essayer de voir pour les visas, les vaccins, pour budgétiser chaque pays et trouver des sponsors. Cottard nous a ouvert ses portes dès le début. Quand on a été voir Alain (ndlr : Alain Cottard) il a été très heureux de nous accueillir, et c'est lui et son équipe qui nous a le plus aidé en nous ouvrant les portes de l'atelier où on a pu préparer les deux DR 800 qu'on avait choisies. On a ouvert tous les moteurs de A à Z, nous on était zéro en mécanique, on est toujours pas très bons mais grâce à eux on a pu ouvrir les moteurs, changer tous les consommables, et apprendre à réparer nos propres motos.
Pourquoi des Suzuki DR 800 pour un tour du monde à moto ?
Morgan : Pourquoi les DR 800 ? Parce que c'était le moins cher sur Le Bon Coin, mon camarade avait une ER6 et moi j'avais une Triumph Street Triple R, donc aucun rapport. Mais il nous fallait quelque chose qui puisse voyager très loin, qui consomme assez peu, qui soit très fiable et très peu cher d'entretien. A 1000 euros sur le bon coin, il n'y a pas grand chose. On a acheté les DR et ensuite on a rajouter 2000 euros de pièces, on a passé un mois et demi au garage, de 9h à 19h tous les jours pour pouvoir les préparer. Les deux mêmes exprès mais en fait on voulait prendre les deux mêmes pour emmener qu'un seul jeu de pièces et on s'est aperçu après leurs achat qu'il y avait juste une an de différence et que c'était vraiment une année charnière entre les deux. Lui il a pris une DR800 de 90 qui était l'évolution de la DR 750 qui était juste réalésée, moi j'ai pris une DR 800 de 91 qui était vraiment une DR 800 donc à part des pièces moteur tout le reste était différent. Elles ont voyagé presque jusqu'au bout, on a arrêté le voyage parce que l'une d'entre elles a cassé, mais après 80000 kilomètres de pistes pour des motos achetées 1000 euros, c'est pas mal du tout. Elles ont fait ce qu'on leur demandait.
Et après, d'autres voyages en vue ?
Morgan : Déjà je vais essayer de me poser, là je travaille ici ça me plait (ndlr : chez Cottard donc, à Maromme à deux pas de Rouen). Avant j'étais prof de français en Angleterre, pendant le voyage je me suis rendu compte que ma seule passion c'était la moto et que je voulais absolument travailler dans ce milieu là à mon retour. Après avoir célébré mon retour et m'être posé avec ma famille, je me suis posé les vraies questions. Celles que je me posais pendant les voyages. Je voulais travailler dans la moto, je suis venu ici tout naturellement. Il y avait une place et voilà.
Pour tout savoir sur ce tour du monde en DR 800, Morgan et Rémi ont fait le site Internet Frenchies On Wheels, truffé d'anecdotes et de conseils puisqu'ils racontent tous leurs préparatifs dans le détail avant de se lancer dans cette très belle aventure.