Il y a des motos à contre courant de tout ou presque et qui filent la banane. C'est le cas de cette Mash Dirt Track 650 en essai, une machine légère avec un gros mono qui exprime sa joie dans une ambiance très décontractée pour rouler à la cool. Essai.
C'est à l'occasion de l'Alpes Aventure Motofestival où il est possible d'essayer tout un tas de motos de différentes marques, que j'ai profité de cette moto (un peu avant en fait) un après-midi entier pour un essai de la Mash Dirt Track 650, ou Mash Dirt 6,5 de son vrai nom au catalogue. Au départ de Barcelonnette, les jolies routes ne manquent pas pour se faire plaisir au guidon et ça tombe bien parce que c'est le programme que propose cette moto accessible au permis A2.
Mash Dirt Track 6.5, la première 650 de la marque
Mash ne proposait jusqu'à présent que des petites cylindrées. Des 50 et 125 qu'on retrouve en nombre dans les villes, et pour ceux qui ont le permis, des 250 et 400. La Mash Dirt Track existe d'ailleurs dans ces cylindrées de 50, 125 et 250. La grande nouveauté est l'arrivée d'un moteur de 650 cm3 puisque c'est la seule et unique moto de la marque Mash proposée avec ce gros mono cylindre 650. La puissance affichée de la Mash Dirt 6,5 est de 40 chevaux, bien supérieure à ce que propose le 400 avec ses 27,6 chevaux.
Ce moteur semblable à ce qu'on trouvait dans une Honda Dominator est un modèle de simplicité et de fiabilité, le bloc ayant largement fait ses preuves. C'est un moteur 4 temps de 647 cm3, simple arbre à cames, 4 soupapes. Il a évidemment délaissé le carburateur pour l'injection pour la norme Euro4 mais le refroidissement est toujours par air. Avec un couple maxi à 4500 tr/min et une puissance maximale à 6000 tr/min, on roulera à un régime intermédiaire ni trop bas ni trop haut. Ce gros monocylindre est associé à une boite à 5 rapports.
Mash Dirt Track, une affaire de style
Le châssis est totalement inédit pour accueillir ce moteur nous dit Mash. Mais le plus important est que l'esprit du Dirt soit là. Pour ce faire Mash a soigné tout un tas de petites choses. On note évidemment la plaque phare avec le numéro de course en gros et le petit phare lenticulaire, le large guidon au cintre légèrement vers l'arrière, la selle presque plane prolongée par un dosseret et un petit feu tout rond, les jantes à rayons et les pneus mixtes pas trop larges pour une bonne maniabilité.
Pour la modernité, on trouve donc l'injection sur le moteur, un feu à LED, la fourche inversée, les freins à disque à l'avant et à l'arrière, l'ABS qui est déconnectable, le tableau de bord digital avec une jauge de carburant le compte-tours l'heure etc., un réservoir qui ferme à clé, etc. L'esprit est vintage mais la réalisation moderne et très simple à la fois. Une autre chose frappera surement celui qui monte sur cette Mash Dirt, c'est son gabarit et son poids. Cette machine a tout d'une petite moto mais avec un gros mono de 40 chevaux, parfaite pour se balader, pour profiter, pour rouler sans y penser.
Essai Mash Dirt 650, fun à l'ancienne
Voilà un essai qui fait du bien. Cette moto qui vibre un peu mais pas trop, qui nous accompagne du pompom du gros mono, se manie sans y penser. On se balade à son guidon dans tous les sens du terme. Outre la conduite à l'ancienne, il y a tout de même quelques surprises au guidon à commencer par le train avant. Il engage peu et n'est pas incisif. Le pli est pris au bout de quelques virages, mais il est vrai qu'on n'est plus habitué à ce ressenti aujourd'hui. Dans le même esprit, le frein arrière est puissant et le frein avant en mériterait un peu plus. En fait, on est un peu comme au guidon d'un petit custom, un Sportster par exemple. La conduite est cool.
Le moteur s'accorde à merveille avec cet esprit cool. C'est un gros mono oui, mais rassurez-vous, il n'y a pas de coup de piston à craindre. Ça c'était avant. Maintenant, ce moteur injecté offre une belle rondeur, il n'y a pas d'à-coup même si on se retrouve à bas régime à la sortie d'une épingle. Le ralenti un peu haut évite peut-être cela, quoi qu'il en soit, on n'est pas du tout sur un mono récalcitrant. Il nous emmène accompagné de sa musique si caractéristique. La vue est dégagée, on profite du tableau de bord bas et du large guidon. L'asphalte défile sous nos yeux. On se fait plaisir à une vitesse très raisonnable, tout en profitant de la rondeur de ce mono et de la légèreté de la machine. On est loin des machines au pilotage exigeant, cet essai de la Mash 650 dévoile une conduite en toute décontraction. Elle offre un air de vacances dès qu'on la démarre.
Bilan essai Mash Dirt Track 650
La Dirt 650 est la plus grosse moto de la gamme Mash, c'est même la seule 650 actuellement. Elle coiffe la gamme tout en gardant l'esprit qui caractérise les motos Mash, la simplicité. Elle se pilote en toute décontraction. C'est une machine idéal pour chiller . Certes la selle peut sembler un peu ferme, les suspensions ne se règlent pas et le tableau de bord bien que lisible mériterait d'être plus grand, mais là n'est pas l'important. Cette Mash avec son gros mono nous accompagne dans des balades décontractées. On est cool au guidon, on devient cool et voit la balade autrement. No stress, juste du plaisir. La vue est dégagée sur la route, la machine se place d'une petite pression du pied, d'un simple regard, on tourne la poignée et zou. Tu fermes les yeux et t'es en bord de mer avec les surfeurs. Je plaisante, mais c'est l'idée et le mono de 650 cm3 apporte le souffle qu'il manquait aux plus petites cylindrées. Pas trop pour autant, on n'est pas sur une moto d'enduro non, juste ce qu'il faut pour nous emmener et nous permettre de rouler sans trop se soucier du pilotage. Un moteur, un guidon, deux roues, cette Mash renoue avec l'essence de la moto même si on trouve quelques touches de modernité. C'est étonnant et tellement différent de ce qu'on trouve dans le panel des motos proposées pour 2019, qu'elle mérite d'être étudiée parce qu'elle n'a pas beaucoup de concurrence, tant dans l'esprit que dans la réalisation. Si vous doutez de son sex appeal, il suffit de la poser et attendre. En haut du col de la Bonette, les questions fusaient autour de cette jolie petite machine, j'aurais pu en vendre une ! Et puis il y a son prix de 5495 euros, parfait pour s'offrir une seconde moto à la cool pour les vacances et les week-ends ensoleillés.
On aime bien
Le plaisir du gros mono
Le grande facilité de pilotage
Une machine ultra cool
On aime moins
Le tableau de bord un peu petit
La selle un peu ferme
Le freinage de type custom
Notre avis
Quotidien
⭐⭐
Voyage
⭐
Loisir
⭐⭐⭐⭐⭐
Sport
⭐⭐
Duo
⭐⭐
On vous regarde
⭐⭐⭐⭐⭐
On la détaille
⭐⭐⭐⭐⭐
On l'écoute
⭐⭐⭐⭐⭐
Photos essai Mash Dirt Track 650
Fiche technique Mash Dirt Track 650
Marque
Mash
Modèle
Dirt Track 650
Cylindrée
650 cm3
Année
2019
Tarif de
5495 €
Conseillé au
23/09/2019
Moteur
Cylindres
1
Cycle
4 temps
Distribution
simple arbre à cames en tête
Soupapes par cylindre
4
Refroidissement
air
Cylindrée
647 cm3
Alésage
100 mm
Course
82 mm
Rapport volumétrique
8,8 :1
Lubrification
carter sec
Admission
injection
Allumage
électronique
Norme
Euro4
Démarreur
électrique
Electricité
Batterie
12 V
Performances
Puissance
29,4 kW
Puissance
40 ch
Disponible à
6000 tr/min
Couple
45,1 Nm
Couple
4,6 mkg
Disponible à
4500 tr/min
Transmission
Transmission
boîte
Rapports
5
Secondaire
chaine
Châssis
Cadre
simple berceau en acier
Bras oscillant
double
Jantes
rayons
Suspension avant
Type
fourche inversée
Diamètre
41 mm
Suspension arrière
Type
double amortisseur
Frein avant
Type
1 disque
Diamètre
320 mm
Etrier
radial
Pistons
4
Frein arrière
Type
1 disque
Diamètre
240 mm
Etrier
fixe
Piston(s)
2
Pneu avant
Largeur
120 mm
Hauteur
80 mm
Diamètre
18 pouces
Pneu arrière
Largeur
130 mm
Hauteur
80 mm
Diamètre
18 pouces
Dimensions
Longueur
2080 mm
Largeur
890 mm
Hauteur
1180 mm
Hauteur de selle
780 mm
Poids
Avec ABS
163 kg
Conditions
à sec
Capacité
Réservoir
13 L
Données techniques et tarifs peuvent changer sans préavis. Vous trouverez des informations complémentaires ainsi que le dernier tarif sur le site officiel.
Par Jean-Michel Lainé. Fondateur de Emoto et journaliste essayeur, passionné par la moto, l'auto et tout ce qui a un moteur en règle générale. J'ai commencé sur Internet en 1996 avant la presse écrite à partir de 2010, la télévision dès 2012 puis la radio en 2020.