Essai Harley-Davidson Forty Eight
Harley-Davidson propose avec sa 48 un style incroyable et un formidable rappel au passé avec ce réservoir Peanut mis en exergue
La Forty Eight est une nouvelle déclinaison du célèbre Sportster 1200. Harley-Davidson surfe à nouveau sur la vague des machines exclusives aux styles très soignés, une démarche qui bouscule depuis maintenant 3 ans, cette gamme tellement atemporelle des Sportster. La Nightster était la première à arriver au catalogue en 2007, suivie de l'Iron deux ans plus tard (en 883 cette fois) et maintenant de cette 48. Ce chiffre n'est évidemment pas pris au hasard. 1948 est l'année où pour la première fois, nous avons vu arriver le fameux réservoir Peanut devenu à lui seul une légende par la suite. La Forty Eight est donc une plongée dans l'histoire de la marque qui met en exergue ce fameux réservoir sur son dernier modèle. Cette Harley-Davidson ne compte pas que sur ce réservoir pour se démarquer. La machine est surbaissée avec des suspensions avant/arrière aux débattements courts. Le gros pneu à l'avant sur sa jante à rayons de 16 pouces accentue l'aspect trapu de cette 48. Pour dégager un sentiment de minimalisme, Harley a incliné le compteur pour qu'il ne dépasse pas du guidon et placé les rétroviseurs sous le guidon. A l'arrière, le garde-boue est dégagé avec une selle solo basse. Elle est à la hauteur du Sportster 1200 Custom et 1.5cm moins haute que sur le Nightster. Certainement davantage que sur les autres modèles de la gamme, la Forty Eight se résume à l'essentiel de la moto : deux roues, un guidon, un moteur.
Au guidon, on retrouve toutes les sensations du V-Twin 1200 Evolution avec sa boîte à 5 rapports. On profite du couple pour se relancer au rythme des gros pistons, l'amateur de good vibrations
ne sera aucunement dépaysé. Ce qui le surprendra certainement davantage, c'est la partie cycle avec des suspensions aux débattements très réduits et cette roue avant de 16 pouces chaussée de son pneu ballon
. C'est joli mais en ville à vitesse réduite, il faut insister pour faire tourner cette 48 en la penchant. Petit à petit on vire plus en tournant le guidon et bougeant le buste, qu'en l'inclinant. A vitesse plus élevée, la fourche trop souple talonne rapidement. Le gros pneu fait alors office d'amortisseur et peut faire rebondir la roue sur un revêtement irrégulier. Cette Harley-Davidson est de toute évidence plus à son aise pour de petites balades bucoliques en bord de mer un soir d'été ou plus simplement en ville. De toutes les façons, avec son petit réservoir de 7.9L et une consommation de 6L aux 100km, la réserve se rappelle à nos bons souvenirs tous les 80 à 90km... Les étapes sont bien courtes et pour l'anecdote, en dehors des distributeurs automatiques, il est souvent difficile de payer son plein avec une carte de crédit vu le volume qu'on met dans ce réservoir ! Le freinage est plus classique avec un frein arrière très puissant à combiner avec l'avant (léger) et le frein moteur offert par le couple du 1200. Enfin, comme sur tous les Sportster, il n'y a aucun aspect pratique à l'exception d'un compteur de réserve au tableau de bord, salvateur avec ce réservoir rikiki. Le petit plus de la Forty Eight est la disposition des rétroviseurs sous le guidon. C'est étonnant au premier abord, mais la visibilité est excellente et sans comparaison avec ceux placés au-dessus.
Ce qui plait sur la Forty Eight, c'est sans aucun doute son style qui s'apprécie autant à l'arrêt qu'une fois en route. D'ailleurs, les amateurs ne s'y trompent pas. Ne comptez pas sur cette machine pour vous faire discret. C'est souvent le cas au guidon d'une Harley-Davidson, mais sur cette 48 l'effet semble décuplé. C'est étonnant le nombre de gens amateurs de Custom qui viennent demander ce qu'on a fait dessus, ou simplement se planter devant pour la regarder. En selle, la 48 dégage une ambiance toute particulière qu'aucune autre Harley ne procure. Cette machine, malgré ses dimensions proches d'un Sportster et un poids de 260kg en ordre de marche (comme un autre Sportster), parait toute petite. On est véritablement assis sur un moteur qu'on peut contempler en roulant avec ce tout petit réservoir qui le dissimule à peine. Cerise sur le gâteau, on peut aussi regarder le gros pneu avant tourner sur l'asphalte... La selle basse permet d'avoir les genoux assez hauts avec une position très assise
. Le guidon incline juste un petit peu le buste pour dégager la vue sur la route, une vision que même le compteur presque à plat et les rétroviseurs sous le guidon, ne viennent pas contrarier. C'est véritablement ce qui fait tout le charme de cette HD, la sensation de n'être que sur un moteur une fois en route. Il ne reste qu'à se laisser porter au son du V-Twin pour profiter du paysage.
Bilan essai Harley-Davidson Forty Eight
Cette Forty Eight possède une identité incroyable dans la gamme. Depuis l'arrivée du Nightster en 2007 et de l'Iron en 2009, Harley-Davidson nous avait habitués à un style moins traditionnel dans cette famille Sportster. Ces dernières créations ont un coup de crayon qui pourrait sortir de la planche à dessin d'un préparateur, et cette 48 pousse un peu plus loin le concept en piochant davantage dans le riche passé de la marque américaine. Ce réservoir Peanut introduit en 1948 (d'où le nom de la moto), qui symbolise presque HD à lui seul, est mis en exergue sur cette machine. Même la selle s'en éloigne, séparée par cette jolie barre trouée, pour le rendre un peu plus visible en dégageant du même coup la vue sur le V-Twin 1200. Dynamiquement, la fourche, le gros pneu avant sur la jante de 16 pouces et le petit réservoir de 8L viennent toutefois un peu contrarier l'enthousiasme au guidon, tant au niveau de la maniabilité que de l'autonomie très réduite. La Forty Eight avec sa selle solo est une machine qui ne se partage pas et qui plonge son pilote dans une ambiance particulière. Idéale pour une petite virée en bord de mer un soir d'été ou se balader en ville, cette Harley est aussi l'objet de tous les regards lorsqu'on la pose sur sa béquille. A l'arrêt et à rouler, cette Harley-Davidson 48 est réellement unique, une certaine façon de retrouver les fondamentaux de la moto.
On aime bien
- Esthétique réussi
- Réservoir Peanut
- Visibilité dans les rétros
On aime moins
- Autonomie très réduite
- Train avant spécial
- Frein arrière très mordant
Notre avis
Quotidien | ⭐⭐ |
Voyage | ⭐ |
Loisir | ⭐⭐⭐⭐⭐ |
Sport | |
Duo | |
On vous regarde | ⭐⭐⭐⭐⭐ |
On la détaille | ⭐⭐⭐⭐⭐ |
On l'écoute | ⭐⭐⭐⭐ |
Photos essai Harley-Davidson Forty Eight
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Fiche technique Harley-Davidson Forty Eight
Tarif (juillet 2010) | 10 595 |
Puissance | nc |
Couple | 9,9mkg à 3200tr/min |
Frein avant | Simple disque double piston |
Frein arrière | Simple disque simple piston |
Hauteur de selle | 710mm |
Poids (constructeur) | 251kg à vide |
Réservoir/Conso | 7,9L / 6L aux 100km |
Données techniques et tarifs peuvent changer sans préavis. Vous trouverez des informations complémentaires ainsi que le dernier tarif sur le site officiel.