Essai BMW R1300GS ASA boîte automatique : 5 points à retenir
L'arrivée de la boîte automatique chez BMW Motorrad est la révolution de la fin d'année pour la marque allemande et c'est la R 1300 GS qui l'adopte en premier juste avant la GSA. Voici 5 points à retenir de cet essai BMW R1300GS ASA boîte automatique.
La star des ventes BMW qu'est la R 1300 GS propose parmi ses nombreuses options la boîte automatique ASA. Si cela peut faire bondir n'importe quel puriste de la moto, force est de constater que c'est la tendance du moment, alors BMW saute le pas. Essayons de mettre les a priori de côté pour se concentrer sur ce test. Pour ceux qui n'ont pas le temps de lire notre essai BMW R 1300 GS ASA, voici 5 points à retenir sur cette nouvelle boîte automatique.
Boîte automatique ou pas, c'est la même GS
On avait déjà publié son essai en début d'année, l'objet de celui-ci est uniquement la boîte automatique pour la simple raison que c'est exactement la même moto. En effet, techniquement, il n'y a que deux moteurs qui actionnent la sélection à votre place et l'embrayage ainsi qu'un logiciel qui commande tout ça. Par contre à l'achat, ce n'est pas la même histoire parce que si l'ASA est proposée à 900€, cela impose d'avoir le pack Finition Pro et qui fait que la sélection de la boîte automatique dans le configurateur fait passer la GS 1300 de 23100€ à 27330€ et non pas 24000€ comme on aurait pu s'y attendre.
Un sélecteur mais pas de gâchette pour BMW
Si tout le monde s'agite en même temps pour sa boîte automatique, force est de constater que tout le monde ne propose pas la même solution. Pour les uns c'est une gâchette, pour les autres un sélecteur et pour d'autres les deux pour commander cette boîte manuellement. BMW ne donne pas le choix, c'est le sélecteur et les gâchettes ne sont mêmes pas en option, une chose rare chez la marque de Munich de se priver d'une option. Quoi qu'il en soit, c'est donc avec le pied gauche qu'on pourra imposer le rapport de son choix à cette boîte automatique ASA.
Mode manuel ou automatique en un clic
Inutile d'aller trifouiller dans les écrans (nombreux) de la GS 1300, pour passer du mode automatique au mode manuel et réciproquement, il suffit d'appuyer sur le bouton même en roulant. Dans tous les cas, on peut changer de rapports d'un mouvement du pied mais en mode automatique la BMW se chargera de passer les vitesses quand bon lui semble selon de nombreux critères : ouverture des gaz, angle de la moto, prise du frein avant, etc. En mode manuel, elle n'intervient que pour descendre les rapports si on arrive en sous-régime mais elle ne les monte jamais. Si on arrive au rupteur, on y reste tant qu'on ne le monte pas soi-même. On démarre toujours en mode manuel, si vous préférez le mode automatique il faudra toujours appuyer sur ce bouton avant de partir.
Mode automatique lié aux modes de conduite
Notre R 1300 GS avec sa finition Trophy tournée vers le tout-terrain plutôt que vers la route était équipée des modes de conduite Enduro et Enduro Pro mais pas Dynamic et Dynamic Pro. Pour la route, il fallait se contenter du Rain pour la pluie qui apporte d'ailleurs un chouïa plus de douceur en ville par exemple ou du mode Road. Avec celui-ci, la boîte ASA rechigne à tomber un rapport. Elle préfère relancer en 6e à 80 km/h que tomber un rapport. Ce n'est qu'à 65 km/h qu'elle se dit que la 5e serait sans doute plus adapter pour ce gros bicylindre de 1300 cm3. Certes on peut en tomber un d'un appui du bout du pied ou ouvrir en grand les gaz à 70 km/h pour forcer la 5e mais sur ce rapport, on ne s'envole pas non plus. Il y a du couple, mais pour une conduite un peu sportive, le mode manuel M s'impose en l'absence des modes de conduite Dynamic. Comme l'ASA se presse de passer tous les rapports pour être au plus vite en 6e si on accélère raisonnablement sans excès, cela manque de pétillant. Certes la conso n'est pas plus importante (5,4 litres aux 100 km sur environ 1000 km variés) mais on a trop la sensation de rouler en sous-régime.
Reine de la ville et des balades bucoliques
Ce qui est impressionnant, c'est la disponibilité et la finesse dont on dispose pour rouler au ralenti. En ville ou dans les embouteillages là où la remontée de file est impossible ou interdite, il est facile de rouler sur un filet de gaz et ceci sans jouer de l'embrayage ni de la sélection contrairement à une moto classique. Evoluer à 7 ou 8 km/h est facile, même de descendre en deçà avec l'équilibre de cette machine. Il en va de même pour une balade bucolique nez au vent sans se soucier du rapports engagé juste en regardant le paysage. Le seul bémol vient des inévitables à-coups lorsque la boîte BMW ASA change de rapport surtout entre les 3 premiers et même parfois au-delà. C'est contrariant et peu agréable pour le pilote comme pour le passager. Ça manque cruellement de douceur.
Pour en savoir plus, retrouvez notre essai de la BMW R 1300 GS ASA et le test de la GS1300 standard dans la rubrique essais.