Essai Royal Enfield Classic 350

L'ère de la 500 étant révolue mais pas celle du mono, cet essai de la Royal Enfield Classic 350 est le second modèle de la marque avec ce moteur. Il est Euro 5 et à injection, ça change. La Classic 350 est-elle l'héritière de la 500 ? Essai hors du temps.

Chaque moto marque ou du moins essaie de marquer son temps. Rares sont celles qui ont une longévité de presque 9 décennies comme la Bullet 500. Même si le gros mono 500 signé Royla Enfiled a évolué, il a fini par être sacrifié sur l'autel de l'écologie avec la norme Euro 5. C'est au tour du 350 de prendre la relève. On part pour l'essai du la Classic 350, un mono un peu moins gros qui amine une moto résolument vintage.

Mono 350 cm³ à la norme Euro 5

On l'avait découvert lors de notre essai de la Meteor 350, c'est au tour de la Classic de l'accueillir. La cylindrée est moindre mais la technologie bien actuelle puisqu'on passe maintenant haut la main la norme Euro 5. L'injection qui était venue prolonger la carrière du 500 est bien évidemment toujours là avec le 350. Allumage électronique, démarreur électrique et norme Euro 5 sans refroidissement liquide puisqu'on a un refroidissement air/huile. Il a deux soupapes par cylindres et c'est toujours un moteur longue course. Le but est de rester dans le même esprit.

Dans l'esprit, le 350 l'est. Malgré la modernisation de la mécanique, on n'a pas davantage de puissance puisqu'on passe de 27,2 chevaux à 20 chevaux sur notre 350, et 27 Nm. On conserve le moteur longue course (85,8 mm pour 72 mm d'alésage) et la boîte à 5 rapports. Sur cet essai de la Royal Enfield Classic 350, on peut dire qu'on retrouve quelques sensations, même la sonorité rappelle des souvenirs alors que ce moteur est nouveau. La marque a su garder l'ambiance de la moto la plus vintage de l'offre actuelle.

Equipement rustique mais pas trop

Entre la Classic 350 et la Meteor, les passerelles sont nombreuses comme on s'en doute. On retrouve les commodos qu'on tourne plutôt que de pousser ou appuyer. Le compteur est rond avec une aiguille comme avant et l'indication de la vitesse en km/h et miles per hour. En-dessous, on a tout de même un petit afficheur digital pour quelques infos. Si vous vouliez le Triper, une sorte de GPS qu'on a vu sur la Meteor, c'est possible même si ce n'est pas présenté sur ces photos. On a même une prise USB au guidon gauche. On est résolument au guidon d'une moto à l'esprit d'antan.

Du côté de la partie cycle, la seule chose qui différencie la Meteor de la Royal Enfiled Classic 350 de cet essai, c'est la roue arrière de 18 pouces contre 17 pour la première. A l'avant, RE est resté sur une jante de 19 pouces. La garde au sol est toujours de 170 mm mais la hauteur de selle est de 805 mm, c'est-à-dire 40 mm de plus que la Meteor. Le réservoir est plus petit, en fait il fait 13,5 litres comme celui de la Bullet 500. Ce qui va changer le plus, c'est évidemment la finition avec de nombreux éléments chromés et les petits accessoires proposés comme la casquette de phare. Royal Enfield a voulu conservé un traitement très vintage de la Classic 350, c'est une réussite.

Esprit d'antan pour une conduite d'antan

Avec une selle 4 cm plus haute que sur la Meteor, la Classic 350 reste tout de même très accessible. C'est une moto basse, étroite et légère à prendre en mains même si elle prend 4 kg sur la balance avec toutes les petites choses qu'elle a en plus. La maniabilité est excellent tout comme le rayon de braquage époustouflant. Agréable en ville, elle l'est mais elle est aussi particulièrement à son aise sur les petites routes du réseau secondaire. Elle affiche les mêmes performances qu'une 125 avec 114 km/h malgré une puissance un peu supérieure (+5ch). Par contre, elle ne peine pas pour qu'on en profite et surtout, la Classic 350 nous accompagne d'une chouette musique. Ce n'est pas aussi sourd que sur le gros mono 500, mais le 350 est un bon associé pour se faire plaisir nez au vent.

La partie cycle des deux 350 de la gamme est la même à l'exception de la roue arrière de 18 pouces sur notre Classic 350. Un choix de Royal Enfield qui fait qu'on a un peu plus de confort sur les routes défoncées. Le réservoir est un chouia plus petit que celui de la Meteor, mais la consommation ridicule autorise tout de même de grandes étapes. Même si vous consommez davantage, la conso officielle est de 2,63 litres aux 100 ce qui nous fait plus de 500 kilomètres en roulant à l'économie. Sur ce créneau, la Royal Enfield est un excellent élève.

Bilan essai Royal Enfield Classic 350

La Classic 350 est une machine faite pour se balader tranquillement tout en gardant le côté vintage qu'on trouvait sur la Bullet 500 et pas nécessairement sur la Meteor 350. Pour se faire, ce n'est pas dans les performances ou la partie cycle que les différences sont significatives, mais dans l'équipement. La Classic 350 a de nombreux éléments chromés, des finitions différentes, des équipements spécifiques, bref, c'est elle la véritable héritière des gros monos 500. Sans doute que la jante un poil plus grande à l'arrière aide au confort face à la Meteor. Par contre ces deux motos sont unies par une maniabilité hors normes au sens propre du terme et cerise sur le gâteau, elles sont bien sûr homologuées permis A2. On aurait aimé un peu plus de performances tout de même. Là, on est sur ce que propose une 125 même si le 350 ne peine pas pour les atteindre et qu'on profite de toute la rondeur d'un moteur longue course. Un petit surplus aurait été fort agréable surtout pour partager la balade à deux. Ce qu'on apprécie le plus, c'est évidemment le style qui nous rappelle les plus anciennes productions de la marque indienne. Au guidon, c'est magique. La magie débute à 4990 euros. La Dark est à 5190 euros et la chrome de notre essai à 5290 euros.

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