Essai Husqvarna 610 SM

Le 610SM continue son chemin, loin des machines destinées à la compétition, en proposant une expérience de conduite originale

Le 610SM continue son petit bonhomme de chemin, loin des machines destinées à la compétition de la marque tout en proposant une expérience de conduite propre à cette Husky. Malgré son nom de SM, cette machine est plutôt un trail polyvalent, efficace et facile à emmener partout, avec son moteur plein mais pas brutal malgré la cylindrée conséquente.

Cette année, l'italienne d'adoption devenue allemande par alliance en 2007, se pare d'une nouvelle robe grise mate du plus bel effet qui la rend plus civilisée et la distingue des machines plus sportives toujours habillées de rouge et blanc, les couleurs historiques. Ce coloris deux tons est toutefois disponible pour ce 610 si vous y tenez. Ce n'est pas la seule nouveauté puisqu'elle est dotée de l'injection (il y a toujours un starter) qui lisse un peu plus le caractère du monocylindre de 600cm3. Lissé ne veut pas dire aseptisé pour autant, mais plus civilisé pour un usage quotidien. On peut rouler sans être tout le temps à fond contrairement à une machine plus affûtée et tout de même profiter de bonnes reprises pour un usage plus sportif. Le moteur ne tire pas réellement sur les bras, mais il est plein partout. Bien utilisé avec des passages de rapports rapides d'un petit coup de pied et c'est l'assurance d'un rythme infernal. La boîte se manipule comme celle d'une véritable SM même si ce 610 n'est pas un réel Supermotard.

En se civilisant, le 610SM a d'ailleurs opté pour des suspensions réglables et tout de même plus souples que ses consoeurs compé-clients. Celles-ci assurent une excellente tenue de route et un certain confort pour un usage quotidien. Autres touches de civilisation, il n'y a pas de kick et le tableau de bord est complet dans la catégorie puisqu'on trouve un compte tours digital qui grimpe sur le côté gauche et en haut de l'afficheur, un totalisateur journalier, l'heure et même un shift light pour optimiser le passage des rapports, mais normalement on les passe bien avant qu'il ne s'allume pour profiter du couple maximal de ce gros mono.

La qualité des suspensions compense un peu la fermeté de la selle qui reste dans le créneau du SM plus que dans celui du Trail même routier... Pour le passager, l'usage de l'extrémité de la selle sera réservé à un dépannage, d'ailleurs rien ne lui permet de se tenir, ni porte paquet, ni poignée, ni réservoir proéminant puisque la selle passe dessus à l'avant. Les sensations de l'Husqvarna 610SM ne se partageront pas trop à deux donc. Reste que esthétiquement, avec sa nouvelle finition, l'Husky fait tourner les têtes. La sonorité qu'elle émet par le silencieux dont la sortie est en forme du fameux H couronné, n'y est sans doute pas étrangère aussi . Les amateurs de gros monos SM trouveront le sourire à chaque relance en sortie de virage !

Bilan essai Husqvarna 610 SM

L'Husqvarna 610SM évolue peu mais se peaufine. La suppression du porte-paquet la fait revenir un peu vers ses origines au niveau du dessin et l'injection la rend plus agréable au quotidien quand l'heure n'est pas à taquiner le chrono.

Les stickers avec le H couronné, les poignées siglées Husqvarna en rouge ou la sortie spécifique du long échappement sont autant de détails qui raviront les afficionados de la marque qui cherchent une machine utilisable chaque jour. De ce côté-là, le 610SM apporte des réponses pertinentes même si une selle un peu moins sport aurait été un must. Quoi qu'il en soit, la grosse Husky reste une machine unique pour rouler différemment.

A relire, l'essai de l'essai de l'Husqvarna 610SM 2008 très proche du 2009.

# mots clés