Essai Benelli TreK 1130

Destinée à attaquer un grand voyage ou des week-end plein de kilomètres, l'idée de greffer des valises à la TreK paraît bonne

Benelli propose cette année sa TreK avec un kit de valises siglées "Benelli Officine" pour rester dans la ton de la moto. Destinée à attaquer un grand voyage ou des week-end plein de kilomètres, l'idée de greffer des valises à la TreK ne paraît pas mauvaise au premier abord pour s'aligner face à la concurrence qui s'élargit régulièrement dans ce segment.

Au guidon on retrouve les sensations que l'on connaissait sur le modèle 2007 avec ce moteur tout le temps plein qui donne un caractère résolument sportif à ce trail routier. Les irrégularités à bas régime sont gommées dès qu'on adopte un rythme un peu plus vif, ce qui ne manquera pas d'arriver vu le caractère la la Benelli. Avec sa tenue de route très correcte et son trois cylindres qui nous gratifie d'une sonorité envoûtante à chaque accélération ou décélération (95db à 4375tr/min), la Trek induit rapidement une conduite plus porche d'un gros roadster sportif que d'un trail tout-terrain.

D'ailleurs, la monte de pneumatiques qui lui va bien sur l'asphalte, trouve très rapidement ses limites lorsqu'il n'y en a plus... Si on ajoute à ceci le débattement réduit, les jantes de 17 pouces à bâtons, le poids assez haut placé, le couple important et les réactions vives à la rotation de la poignée, on comprend en quelques décamètres que la TreK donnera le meilleur d'elle-même sur la route exclusivement.

Au niveau du confort, la petite bulle ne protège pas si mal une fois réglée, on évite les turbulences. La selle étroite facilite la pose des pieds et se révèle confortable dans le temps surtout qu'on est très correctement calé une fois au guidon. Celui-ci donne une position très naturelle et autorise de bons appuis pour enchaîner les virages promptement sans y penser.

Le tableau de bord est parfaitement lisible, on regrette toujours la jauge qui n'est pas linéaire : dès que les segments de l'afficheur digital commencent à s'éteindre, on peut se mettre à la recherche d'une station sans attendre d'atteindre le dernier, cela viendra vite. Cette machine affiche une consommation un petit peu inférieure à celle de l'année dernière puisqu'on arrive à descendre à 9.5 litres aux cents. On approche le plus souvent des 10L/100km ce qui représente une consommation un peu élevée pour envisager de grands voyages de façon régulière.

Pour faire du tourisme, l'important couple du trois cylindres de 1130cm3 évite de devoir trop souvent changer de rapports, on maintient très simplement sa vitesse de croisière en ajustant le régime moteur. De cette façon on limite également l'usage des freins pour voyager vite. Pour voyager donc, Benelli propose sa TreK avec des valises (de marque Shad mais siglées "Benelli Officine") d'une belle contenance puisqu'on met un intégral dans chacune d'elle sans encombre, il reste même de la place pour tout un tas de petites affaires.

Esthétiquement, vu de profil cela ne casse pas trop le dessin de la machine puisqu'elles sont assorties à la couleur de celle-ci. De derrière par contre, la finesse de la selle avec l'échappement central juste en dessous est bien entendu à oublier ou plutôt à ne pas oublier parce que cela dépasse en largeur celle du carénage : attention à ne pas les accrocher sous prétexte que le guidon est passé. En revanche, elles ne perturbent absolument pas la conduite comme c'est le cas de la grande majorité de ces accessoires actuellement.

Bilan essai Benelli TreK 1130

L'essai complet de cette TreK (sans valises) est à relire ici, l'adjonction de ces éléments ne gâchant absolument pas le plaisir d'exploiter le moteur de la Benelli peu avare en sensations. En dehors de la consommation toujours élevée, les kilomètres défilent avec le sourire. Avec cette offre, ses petites affaires rangées à l'abri, votre passager attitré vous remerciera !

Disponible en gris/noir et gris/vert au tarif de 12660€, les valises sont offertes (avril 2008).

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