Balade Guillestre - Valberg
Une boucle de 300km au départ de Guillestre pour une journée de balade jusqu'à Valberg par la route et les pistes des Hautes-Alpes
Au départ de Guillestre dans les Hautes-Alpes non loin de Briançon, une boucle de 300 km pour une balade sur une journée qui vous fera descendre jusqu'aux Alpes-Maritimes à environ 70 km de Nice par les gorges du Bachelard et pour rejoindre Valberg avant de remonter par Saint Dalmas le Selvage non loin du col de Restefond (sous la Bonette) puis le col de Vars. Sur ce parcours de petites routes de montagne, certaines portions sont des pistes non goudronnées sur un total d'environ 25 km. Ces pistes sont praticables et sont d'ailleurs sur les cartes routières, on y trouve même des panneaux de signalisation ! Attention tout de même, parce que ce n'est pas la route, il n'y a pas de parapet et l'entretien est minimal. De plus vous n'êtes pas seul et les croisements sont difficiles même auto/moto surtout dans le tunnel. Par contre le dépaysement est garanti.
Au départ de Guillestre où un petit coup d'oeil sur les fortifications de Mont Dauphin s'impose, on rejoint la N94 en direction de Gap sur 3 km avant de prendre à gauche la toute petite route (D139) en direction de Saint André d'Embrun qui surplombe littéralement la Durance. <bqrFiche technique
300 km en haute montagne dont 25 km de piste de terre. Souvent praticable de fin juin à début septembre, juillet / aout à coup sûr sauf chutes de neige. En dehors des cols, les stations-services sont nombreuses. Le roadbook : Guillestre, Crévoux, col du Parpaillon, La Condamine Châtelard, Barcelonnette, col de la Cayolle, Guillaumes, Valberg, St Sauveur sur Tinée, St Etienne de Tinée, Saint Dalmas le Selvage, Jausiers, col de Vars, Vars et Guillestre.</bqr>On monte ensuite vers Crévoux (D39) entre des pics à plus de 2600 m et poursuit le long de la rivière vers La Chalp où la route s'arrête. Ici commence la montée vers le col du Parpaillon. L'ascension est une immersion dans des paysages grandioses et la pente assez faible prolonge le spectacle sur près de 10 km. Aucune difficulté particulière hormis l'absence de bitume sur ce chemin qui est entièrement recouvert de pierres et de rochers. La dernière partie, depuis l'ancienne maison de l'ONF jusqu'à l'entrée du tunnel, demande plus d'attention avec la roche qui s'effrite. Le tunnel du Parpaillon (2630 m) est un ancien ouvrage militaire construit en 1891 pour rejoindre la vallée de l'Ubaye. Aucun risque de ne pas pouvoir le franchir, les grandes portes métalliques ne ferment plus depuis longtemps... La traversée est plus technique car il n'est absolument pas aménagé. L'eau goutte du plafond et la route est recouverte par de grandes flaques qui cachent les ornières et les gros cailloux. De plus, même s'il ne fait que 500 m de long, on ne voit pas la sortie lorsqu'on entre puisque la seconde partie du tunnel descend. Impossible donc de savoir si quelqu'un arrive dans l'autre sens, tout comme il est impossible de se croiser et mieux vaut avoir de bons phares dans ce tunnel aux allures de grotte. De l'autre côté, la descente est très différente. Toujours revêtu de pierres sur près de 12 km, le chemin est nettement plus pentu avec quelques épingles pour finir par passer dans la forêt avant d'atteindre La Condamine Châtelard.
On descend par la D900 au fond de la vallée en direction Jausiers puis de Barcelonnette, avec sa fameuse tour Cardinalis (le clocher de l'église) du 14e siècle. On remonte la D902 vers le col de la Cayolle à 2326 m (direction à suivre dans Barcelonnette) en traversant par les jolies gorges de Bachelard puis un enchaînement de virages qui passe et repasse sur la rivière par des petits ponts en pierre aux balustrades en fer forgé. La descente se fait par une route (D2202) bien plus large et plus roulante. On passe Entraunes puis Saint Martin d'Entraunes pour atteindre Guillaumes. Là deux options pour rejoindre Valberg, station de ski des Alpes-Maritimes : la très pittoresque D29 via le village de Péone qu'on a préférée à la D28 jolie mais plus roulante. On poursuit ensuite la D28 pour atteindre Beuil avant de plonger vers Saint Sauveur sur Tinée par la D30 sur 24 km de forêt et de roche rouge pour un changement de paysage radical. La remontée par la D2205 par Isola et Saint Etienne de Tinée en direction du col de la Bonette ressemble à une autoroute de montagne mais il n'en est rien, c'est limité à 90 km/h... Passé St Etienne, la route se partage après un pont pour monter soit vers le col de la Bonette à droite (D64) soit vers Saint Dalmas le Selvage que nous atteignons (D63, à gauche). Ce village au milieu de forêts (d'où son nom) dans le parc national du Mercantour est tout en pierre, y compris les petites rues qui sont piétonnes pour la plupart, il mérite une petite pause. On continue la D63 en direction de Jausiers via le col de Restefond au milieu de la forêt jusqu'aux blockhaus qui marquent la fin de la route et le changement de vallée. La fin de la montée vers le col de Restefond (2680 m) célèbre pour sa caserne abandonnée, se fait par une piste de terre noire comme les roches aux alentours sur 3 km, avant de rejoindre l'asphalte de la D64 qui descend de la Bonette.
Une fois sur la route tout proche de la caserne de Restefond, profitez-en pour monter au col de la Bonette à 2715 m si vous ne l'avez jamais vu, sinon descendez pour rejoindre Jausiers par une large route au bitume parfait mais avec de nombreux cyclistes et camping-cars... Une fois à Jausiers, prendre la D900 vers l'Italie pour passer à La Condamine Châtelard. Là , vous pouvez repasser par le col du Parpaillon puis Crévoux si le coeur vous en dit, c'est bien plus court mais bien plus long aussi en temps de parcours. Nous avons préféré continuer vers le col de Vars (D902) avant de redescendre vers la station de Vars puis de poursuivre vers Guillestre, une portion très roulante avec de jolis paysages pour conclure la journée. Vous pouvez en profiter pour faire un saut à Risoul dont le village perché, bien avant d'arriver à la station Risoul 1850, offre une magnifique vue sur la vallée avec en toile de fond les glaciers de la barre des Ecrins. Nous avons fait cette balade au guidon d'une KTM SMT 990 ABS, mais ces pistes sont praticables avec la plupart des véhicules avec une garde au sol standard, un Z750 fait l'affaire avec quelques précautions tant qu'il ne pleut pas bien sûr. Enfin, pour que cet itinéraire soit encore praticable de nombreuses années, ne confondez pas les pistes avec des spéciales de rallye, n'en sortez jamais pour faire du tout-terrain et dites bonjour aux randonneurs d'un petit geste de la main, on n'est pas des sauvages ! Bonne balade.