Les 24H du Mans de CARLOS71

TOMS
30 septembre 2014 à 9:53

Lundi 15 septembre, 5h du matin. Tout le monde est au rdv. Pour une fois, personne n'est en retard, même pas moi !!!. départ du convoi, direction le circuit Bugatti.
La route se passe bien. Arrivé sur place à 11h30.

On récupère les pass, les clés du box et hop, on s'installe.

Lundi soir, le box et l'hospitality sont installés. Pour une première, je trouve que l'on est installé comme des rois. Nous avons un joli stand au couleurs de notre moto.
Des vrais pros, le GMT n'a qu'à bien se tenir !!! Lol

Mardi matin, première sortie avec la moto officielle bis. Ça se passe plutôt bien, quelques réglages à gauche et à droite et c'est bon. Notre venue au pré-mans a été bénéfique.

Mais whaou, ça roule plus vite. On voit que nous sommes dans la cour des grands !!!. Sur les phases de freinage, je me fais déboiter version, je suis à pied le long de la nationale !!!!!!!. IMPRESSIONNANT.

Chef, chef, comment y font chef ? enfin bref tout se passe bien. La moto va bien ainsi que les pilotes.

Mercredi. Journée tranquille, moto et équipement pilote au contrôle technique, contrôle administratif pilote. Tout est bon, comme dans le cochon. Je passe l'après-midi a visiter et tournicoter dans la ville du Mans, histoire de décompresser un peu. Toute l'équipe est tendu comme un string. Vouloir bien faire, ne rien oublier. La pression commence à se faire ressentir, mais bon c'est une première pour tout le monde.

Jeudi, les choses sérieuses commencent. Dernier essai libre. On prend tous nos marques. Les chronos sont dans ceux que nous avions fixés. Malgré une qualification directe à cause du nombre de participant ( 56 pour 56 places), nous ne voulions pas la jouer petit bras et faire de bonnes qualifs.

La première séance qualif se déroule sur le sec. Pour chacun des pilotes, les chronos prévus sont au rendez-vous. Voir même un peu mieux. Petit 43 pour Jérôme et Kévin et petit 47 pour moi. Cela nous fait une moyenne de 44,6 avec une 44 ème place.
Tout le monde est content et les sourires réapparaissent sur les visages. Maintenant que tout est lancé, et que tout ce passe bien, le stress diminue.

21h, essai de nuit. C'est une première pour moi. Je pars et là , whaou, on a l'impression de rouler à mach 2. Cette sensation de vitesse est géante !!!!!. finalement, le circuit est bien éclairé et on pourrais presque se passer des phares.

La séance terminée, tout le monde rentre à l'hospitality, avec le sentiment d'avoir fait ce qu'il y avait à faire. Tout le groupe est soudé et on se paie de bonnes tranches de rigolades.

Vendredi: dernière séance qualif. Malheureusement, la pluie s'est invitée. Jérôme fera sa qualif sur le mouillé, Kévin sur le séchant et moi sur le sec. J'améliore sensiblement mon chrono, mais je suis moins concentré que la veille.

Peur de se faire mal, moins de pression, enfin bref, nous partirons de la 46 eme place. Nous qui disions que si on dépassait la 50 eme, cela serait bien, ben la, bonus !!!!
On finit de préparer la moto de course et on s'installe pour la visite des stands.


Un grand moment de bonheur. En plus , nous avions deux pom pom girl d'enfer. Mme POUF et son poussin. Petite séance dédicaces avec des visiteurs super cool. Un grand merci à eux pour leurs encouragements.

Encore une bonne tranche de rigolade. Cela fait du bien avant le jour J.




Samedi : nous y voilà. Le warm-up passe à vitesse éclair . On valide la moto de course. Tout est parfait.

C'est Jérôme qui prendra le départ. Kevin prendra le second relai et donc le troisième pour moi.

14h30, les motos partent pour la mise en grille. Je suis excité comme une puce.

15h , le départ, GOOOOO, et déjà grosse frayeur, une moto chute dans le peloton sur la ligne droite. Jérôme évite de justesse le pilote au sol. Ben ça commence bien, il y a même pas une minute de course et déjà on a tous chopés 35 de tension !!!!!.

Jérôme effectue sont relais sans problème. Kevin prend le guidon à son tour pour 50 mn. Arrive mon tour, la moto rentre, Kévin descend, il me fait signe que tout est ok. On fait le plein, et goooooooooooo, je pars.

Alors là mes amis, je peux vous dire que j'ai rarement vécu un instant jouissif à ce point. Mon rêve de gosse se réalise, moi petit pilote de ma Bresse profonde, je roule sur le circuit du Mans pour les 24h moto.

Dire que j'ai passé des années derrière les grillages à admirer ces pilotes, et aujourd'hui, j'en fais partie.
Bon, Carlos c'est pas le tout, mais tu te traines en 52, il faudrait peut-être penser à rouler un peu !!!!!!.

J'ai mis au moins deux tours à me mettre dans le rythme. Les relais s'enchainent sans encombre jusque tard dans la nuit.

Dimanche : 2h du matin, je me prépare pour mon 4 ème relais. Physiquement, tout ce passe bien, par contre le manque de sommeil me pèse énormément. Bref je pars et effectue mon relais. Il à été le plus long de tous.

Il m'a semblé interminable. En plus, la pluie s'invite à la partie. Mouillé, pas mouillé, ça tient, ça tient pas ( conseil pris chez un pilote expérimenté dont je tairais le nom, de nuit, quand il commence à pleuvoir, tu suis les autres, et quand le premier chute, c'est que ça tiens moins bien, donc tu ralentis. Et ainsi de suite. Par contre attention quand tu deviens le premier de la file !!!!!!! ) merci du conseil. Ça aura été un relais galère. Quand j'ai vu le panneaux box, je me serais arrêté direct pour embrasser le panneauteur !!!

Kevin doublera son relais, ce qui me laissera une bonne tranche de sommeil en plus.

Je reprends le guidon à 6h30 derrière Kévin. Il pleut. Finalement ce sera un bon relais. Je fatigue moins sous la pluie vu que le rythme est moins élevé. Finalement je ferais un relais de 1h20.

10h, je reprends le guidon, toujours sous la pluie. Je pars avec un pneu neuf. Je suis fatigué. Je sors de la voie d'accès, prend le droite du S de la Dunlop et la, boum, par terre, sans comprendre ni pourquoi, ni comment.

Je chute à 2 à l'heure. Je cours récupérer ma moto qui à glissé sur 20 mètres. Je la redresse avec l'aide des commissaires ( merci à eux ), petit contrôle;, rien de grave, à part le levier de frein cassé.

Je repars doucement pour rentrer au stand. La bonne nouvelle, je suis réveillé et très énervé de m'être fait piéger comme cela. En même temps, je trouvais que les mécanos s'endormait aussi , alors il fallait bien les réveiller !!!!!!

Réparation faite, je repars. La piste sèche et devient très piégeuse. Seul une bande de 50 cm et sèche. Donc ça tient, mais ceux qui en sortent parte à la faute directe. Je décide de baisser encore le rythme pour ne pas rechuter.

Fin de mon relais, je rentre, Jérôme repart. Je quitte ma tenue de gala, et là, je me rend compte que ma botte droite est pleine d'huile. Je cours avertir notre chef mécano. On réfléchit et on décide de faire rentrer Jérôme.

Jérôme rentre et là, le même constat. Sa botte droite est pleine d'huile. On examine la moto, le côté droit ressemble à une friteuse (sans les frites). Le carter qui à frotté lors de ma chute n'est pas fendu. On met la moto en route et on voit l'huile ruisseler sous le carter. On démonte et on s'aperçoit que celui-ci s'est voilé lors de la chute. Je n'avais jamais vu ça. Cassé, fendu, oui, mais voilé !!!. enfin, bref, on l'a changé et c'est repartit !!!!.
A partir de 13h, nous décidons de faire des relais de ½ heure. J'ai l'immense honneur de mener notre moto jusqu'à la ligne d'arrivée.

14h30, je reprends le guidon pour le dernier rush. Plus mal nulle part, plus de fatigue.

Je regarde la pendule dans la ligne droite, encore 5mn. Les choses se bousculent dans ma tête. Je reviens sur la ligne droite et je vois le directeur de course prêt à abaisser le drapeau à damier. C'est le dernier tour !!!!

Je ne peux presque plus rouler, je tremble de partout. Me revoilà au raccordement, ça y est, je passe le drapeau à damier !!!!!!!!!!!!!!.

Je suis sur une autre planète. Tous mes coéquipiers sont pendus aux vitres sur le muret des stands et me saluent à mon passage. J'ai les yeux remplis de larmes, j'ai du mal à voir où je vais. Il manquerait plus que je m'en colle une !!!!. Le salut des commissaires, le salut du public, le salut de tous les participants dans la voie des stands, la joie de mes coéquipiers, enfin bref, de très très gros frissons, du bonheur, des larmes de joie.
Sur le plan émotionnel, à part la naissance de mon fils, je n'avais rien connu d'aussi intense.

Voilà, j'ai eu l'immense chance de réaliser un rêve,……un rêve de gosse.

Merci à tous ceux qui nous ont aidé dans cette folle aventure et vous disons peut être à l'année prochaine……………………………………………..

Merci à tous.


motardement votre,
CARLOS 71