Le Petit Prince au Maroc : CR du raid

Petit-Prince
19 mars 2007 à 20:07

Voici un petit compte rendu sur mon raid moto au Maroc la semaine dernière avec Eden Aventure.

C'était génial, grandiose, des paysages magnifiques, le plus beau voyage que j'ai pu faire ! Prestation de haute qualité qui répondait à 200 % à mes attentes. J'étais en excellente forme physique, ni courbature ni mal de dos ni problème gastrique. La 250 CRF-X est bien adaptée aux pistes pierreuses et passages très enduro à la limite du trial, même si les moteurs souffrent un peu dans le sable.

Nous n'étions finalement que deux, l'autre participant était un pâtissier de 40 ans venu de Bordeaux. Et trois personnes à nos petits soins : le guide à moto, un 4x4 piloté par une jeune fille et avec un jeune Marocain également cuisinier. Le 4x4 transportait nos affaires mais également les vivres, et équipé d'un congélateur/réfrigérateur pour avoir de la viande de qualité.

Nous avons très bien mangé, même le midi avec une pause conséquente et un vrai repas, pas juste un sandwich, comme d'autres le font . . .

Nous n'avons effectué aucune visite, ce n'était pas le but, nous étions à l'opposé des circuits touristiques des tours opérators. Nous n'avons rejoint de petites villes que pour se ravitailler en essence, en pain et en fruits et légumes. C'est peu dire que nous avons vécu le Maroc authentique, au plus proche des populations.

Beaucoup d'enfants nous acclamaient à la traversée de villages. Et dans la campagne, au moindre arrêt des enfants qui surgissaient de nulle part alors que nous étions entourés de montagnes et de cailloux. Ces enfants, vêtus souvent d'habits déchirés venaient bien sûr quémander. Non pas de l'argent car bien souvent la moindre supérette est à 50 ou 100 km et ils n'ont que leurs pieds pour se déplacer . . . mais des habits, des bonbons, etc.

Le 4x4 emportait quelques vêtements et nous avons pu créer un sourire sur ces beaux visages d'enfants. Nous avons vu beaucoup de pauvreté mais pas de misère, car je pense que ces gens ne sont pas malheureux. Ils doivent d'ailleurs bénéficier d'aides pour continuer à vivre dans la campagne et surtout ne pas rejoindre les villes où ils finiraient dans des bidonvilles.

Un puits pour cultiver un peu de blé, des fèves, quelques amandiers, grenadiers ou dattiers et quelques chèvres ou deux ânes suffisent à la vie des ces gens au milieu de nulle part. Nous sommes donc tombés sur de merveilleuses oasis.

Le désert était très vert et très fleuri à cause d'abondantes et d'exceptionnelles pluies tombées en octobre. Nous avons traversé des oueds et d'immenses lacs asséchés, c'est dur de s'imaginer toute l'eau qui envahit ces étendues lors des pluies ou à la fonte des neiges.

La météo était fraîche en montagne, nous avons quand même franchi des cols à 3900 mètres d'altitude, sûr que le car FRAM n'emprunte pas ces pistes ! ! ! Températures plus douces dans le désert plus au sud. Nous avons eut un vent de sable à ce moment là. Eau trop fraîche pour profiter des piscines des deux hôtels. Les autres hébergements étaient maisons d'hôtes ou bivouac.

Aucun sentiment d'insécurité malgré des contrôles militaires près de la frontière Algérienne pour différentes raisons : les deux pays ne sont pas d'accord sur la frontière, importante contrebande de cannabis et de tabac en provenance d'Algérie + un attentat à Casablanca dimanche. Dans tous les cas, faire très attention à bien rester du côté Marocain car l'Algérie demeure très dangereuse dans cette zone.

J'ai fait 490 photos, j'attends d'en récupérer d'autres pour mettre les meilleures sur mon site.

Dès mon retour, la première question qui s'est posée était : « c'est quand qu'on y retourne ? »
In Chaa Allah !

à bientôt
Petit Prince