Le week end dernier, je suis allé faire le roady pour des potes qui courent le championnat européen de supermonos, c'est une catégorie atypique dans notre paysage moto puisque c'est l'une des dernière à admettre des prototypes, c'est un repère de Géotrouvetou et professeurs Tournesol.
photo 1 : voyage aller, paye ta journée dans les bouchons des grands départs.
J'accompagne pour l'occasion BrunoC qui cours sur une 450TVX (moteur honda cross adapté dans un châssis de 125 RS Honda) et DavidL avec son proto maison appelé J2L et motorisée par un 650BMW très très modifié. En ce moment le moteur qui a le vent en poupe, c'est le 690 KTM vu que c'est non seulement le plus puissant de la production gros monos, mais c'est surtout le seul encore largement distribué. Oubliez le 600XT du permis, les moteurs sont tapés à 100cv mesurés au rouleau, pas de la puissance à la bougie que l'on trouve d'ordinaire sur les fiches constructeurs et certains moteurs prennent 13 000 tours comme qui rigole. Toutefois on trouve encore de bons 650 BMW notamment avec les pièces fabriquées par Pami (embrayage à sec, grosses culasses...) quelques 450 cross largement modifiés et même des réalisations personnelles, comme ce moteur magnésium 3 arbres à cames, 5 injecteurs (1 douche au dessus du cornet d'admission, un dans chaque conduit et 2 directement dans la chambre de combustion), disposition de soupapes apfelbeck. (tape ta recherche google)
photo 2 moteur artisanal tchèque moulé à la louche dans le plus pur style Burt Munro.
Du côté des parties cycles on est pas en reste puisque c'est à base de chassis ex grand prix, que ce soit des 250 ou des moto2 ou 3, des cadres quasiment artisanaux (GRC, Tigcraft, Moriwaki et le nouveau venu, Kramer) et là aussi pas mal de réalisations maison, telle celle de mon pote, la J2L entièrement développée dans la maison familiale.
photo 3 : le prototype J2L artisanal de David Legalle et Jean-Louis Lebouq.
Notre périple commence fort puisque pour les allemands aussi c'était le dernier week end de juillet donc on a pu profiter des autoroutes allemandes en même temps que des millions d'autres automobilistes... bouchon, travaux, bouchon, accident, bouchon, limitations, bouchon... 8h pour faire 300km, qu'on ne vienne pas me dire que les autobahn sont cool. grrr.
photo 4 : Schleiz village
Schleiz se situe à une trentaine de kilomètres de la tchéquie, en plein dans l'ex bloc de l'est. Comme l'Allemagne est unifiée depuis 25 ans ça ne se voit pas trop, mais certains détails montrent les traces d'un passé pas si lointain (Traban en décoration sur les ronds points, jardins ouvriers à profusion, architecture où l'austère côtoye le pimpant).
photo 5 : plan du circuit, si la moyenne actuelle en mono pointe à 147 km/h, je n'ose imaginer le rythme sur la version 6.8km sans les chicanes !
Le circuit proprement dit n'est pas permanent, il s'agit d'une route de campagne au milieu des champs. toutefois c'est une belle route de campagne où deux moissonneuses peuvent se croiser, le bitume est continu sans raccordement, les virages sont soulignés par des vibreurs et lorsque tu cherche ton chemin, les bacs à sable en sortie de virages te montrent bien que t'es sur la piste.
photo 6 : je crois qu'on est arrivés.
Autant le côté pittoresque du lieu apporte une ambiance super sympa à la continental circus, autant pour les aspects pratiques c'est super chiant. le paddock est dans un pré à 1km de la pit lane - qui n'a de pit que le nom puisqu'il n'y a pas de boxes - les tribunes sont des bancs en bois et pour passer d'une zone spectateurs à l'autre, il faut faire le tour du village, ce qui fait que je n'ai pas pris le temps d'aller faire des photos sur le circuit.
photo 7 : le paddock superbike, on était à 1km de là dans un pré.
Parmi les points important quand t'es sur un paddock, un seul bâtiment en dur avec 2 douches ! Les gérants ont tout de même prévu deux cumuls de 910 litres d'eau chaude chacun, au moins on ne manquera pas, contrairement à carole où t'as 6 douches branchées sur un seul cumul de 200 litres. A l'usage, l'allemand se montre très pragmatique puisque pour gagner du temps, on se déshabille dans la file d'attente et se sèche à l'extérieur, ce qui fait que ça tourne toutes les 3 minutes là où en france t'en poireaute 15.
photo 7b : les tribunes version est-allemande
Au pied de chaque accès tribune, une tireuse à bière et un WC. Vous allez croire qu'ils sont obsédés car j'ai remarqué qu'où que tu regarde il y a un WC chimique ! Dans les tribunes, dans le camping, à chaque poste de commissaires (oui - oui, ils ont pensé à eux) et même en prégrille ! Ceux qui ont un jour pris un départ ou officié en poste apprécieront l'attention.
Pour la bibine, ils ont prévu du stock :
photo 8 : le stock pour un seul stand ! c'est pareil derrière chaque tribune.
Passons la présentation des lieux, on est quand même en IDM superbike, ya du semi remorque cliquant aligné au cordeau, des animations partout, les tribunes sont pleines et c'est la grosse teuf côté camping spectateurs. On salue Mathieu Ginès venu mettre la pilule aux cousins germains.
Si les 600 et 1000 sont identiques au FSBK, dans les autres catégories on a des 2 temps ex GP où roulent des 500 Ronax, une 500 ROC-Yamaha ex Cadalora, une foule de 250RS honda et TZ, même en 500cc et surtout je note que les motos sont très modernes malgré leur âge déjà avancé.
photo 9 : une 500 ROC Yamaha, la compé client du début des 90's.
Par exemple sur les Honda RS, le bras oscillant d'origine est monobras mais les jantes spécifiques sont devenues très rares et abusivement chères, alors Harris fabrique un bras conventionnel qui se monte comme papa dans maman, compatible avec les jantes disponibles actuellement. pareil côté suspensions, profusion de fourches à cartouche top moumoute à 10 briques, injection paramétrable, ect, ça ne rigole pas.
photo 10 : 500 Ronax raide neuve.
Il y a aussi des superbike à l'ancienne, avec des gros 4-tubes des 80's style Yam 1100XS ou 1000 EXUP et pareil qu'ailleurs, le matériel n'est pas en reste, c'est estampillé Yoshimura partout et le bruit de casseroles caractéristique des embrayages à sec résonne dans la vallée.
Côté piste on a affaire à un circuit à l'ancienne : des grandes enfilades tourmentées ponctuées par des virages à angle droit. Lorsque l'on est arrivé en camionnette, la vision de cette route toute en courbe escaladant la colline m'a fait chanter un "bOOOââârp !" accompagné d'une rotation instinctive du poignet droit.
Par contre vu du guidon, la vache ça doit aller vite, ya des endroits ça doit passer à fond et la succession de courbes impose d'avoir un excellent timing si tu veut pas finir dans le champ au bout de 3 virages, d'autant plus que le relief est prononcé - un peu comme Lédenon - sauf qu'en plus dans les 2 ou 3 endroits chauds, les piles de pneus ne sont pas loin.
photo 13 : 'faut pas se louper.
Au milieu des bois, on tombe sur un bistrot :
photo 14 : la terrasse à 10m du circuit, le dimanche c'est blindé !
une grande terrasse à l'intérieur du circuit, donc ceux qui s'y installent restent jusqu'à l'ouverture de la piste après la dernière course. Évidemment, ils lèvent leur pinte à chaque passage des coureurs :0) Ya aussi la grande descente vers Schleiz qui est impressionnante, mon pote lève en 6 dans le dernier toboggan, rupteur à 8500 tours. Là il ne faut pas se louper sinon tes bon pour aller faire demi tour au rond point suivant.
photo 15 : le repère de freinage à la Joe Bar Team
Juste après on trouve la chicane vers le supermarché, un endroit stratégique car ensuite c'est plein angle un coup à gauche, un coup à droite, jusqu'au pif paf de la buvette, à 1km de là.
photo 16, der Oberstormchicane ou un nom dans ce genre, mon vocabulaire en allemand se limitant à 3 mots, zwei, bier et bitte, je n'ai pas bien noté les noms de lieux.
De notre côté, la première séance libre est vendredi à 8h00. Ca tombe bien, comme je dors dans une toile de tente le soleil me réveille à 5h45 ce qui fait que je suis largement en avance au muret de la ligne droite avec les panneaux et les chronos. J'avais prévu large pour avoir le temps de prendre 2 ou 3 photos et repérer les lieux. Donc selon la loi de l'emmerdement maximum, la pluie est arrivée 2 minutes avant le début donc David se retrouve à changer ses roues tout seul, en habit de lumière. Bruno ne fait qu'un tour chronométré puis ne repasse plus... gloups ça commence bien La séance alterne entre il ne pleut plus/merde ça re-pleut, et c'est au tour de David de ne plus passer. Retour au paddock gaz en grand pour retrouver nos comparses déjà à pied d'½uvre vu que le ramassage les a déposé directement en haut. (quand je vous disait que la ligne était loin du paddock !). Pour Bruno c'est un fil de masse débranche et pour David, un reniflard d'huile. C'est juste du brouillard et des gouttelettes qui se sont échappées, mais la moto est repeinte de l'interieur, on va astiquer pendant 2 plombes pour tout enlever. David - expérimenté - me sort : -"ça brille mais quand ça va re-chauffer et vibrer, tout ce qui reste dans les recoins inaccessible va se répandre et il va falloir recommencer." L'avenir me démontrera que oui, même avec un demi dé à coudre d'huile tu peut recouvrir 2 fois l'ensemble d'une moto et que l'huile a cette incroyable faculté d'aller se nicher dans les coins les plus tordus, où une main de gamine de 13 ans montée sur rotule à 360° nous serai la bienvenue.
photo 17 : loi de Murphy appliquée à la moto.
Double colliers serrés comme une brute (David est charpentier de profession ) ça ne va pas moufter !
photo 18 : ultime réglage moto
Deuxième séance, Olivier TVX de CTR distribution me briefe sur le timing et le panneautage, l'organisation se rôde, ôter les couvertures chauffantes, débéquiller, charger le matos sur le scooter, descente jusqu'à la ligne au milieu des spectateurs présentation du bon pass à chaque check point. La piste est sèche, on va voir ce qu'on va voir...
2 tours chrono et plus de Bruno décidément quand ça veut pas. 3 tours d'essais libre pour découvrir un tracé hyper rapide, ça fait peu pour attaquer les qualifes demain matin. Pour mon poulain ça va bien, il tourne d'entrée en 37'5 - 38 mais comme il me l'avait dit, si t'es gêné dans un des 4 virages lents, t'es baisé dans l'enfilade d'un kilomètre qui suit et c'est une à deux secondes qui s'envolent. Au moment où je lui passe son meilleur temps, une plaquette du panneau se décroche poussée par le vent et tombe en plein sur la traj. Gloups ! Moment de solitude. Au retour ça sent le chaud, une plaquette de frein s'est mise en travers à l'arrière, ouille ya du copeau taillé. Arf ! va chercher un étrier et un jeu de plaquettes quand tu ne parle pas la langue ! dans notre malheur, la simple présentation des pièces martyrisées a suffit pour expliquer notre problème.
photo 19 : on est pas bien installés, là ?
Samedi, le soleil se montre à 5h47, on a perdu 2 minutes sur hier au bout de 3 tours, Bruno se fait surprendre sur un vibreur : bitume, ciel, gazon, ciel, pneus, fin de séance.
David assure la 6è place et rentre satisfait de sa régularité, pour la seconde il prévoit plus une sorte de warm up histoire de valider les réglages qu'une chasse au chrono car la première course suit à 16h alors faut pas griller trop d'énergie. Olivier ausculte la 450 TVX, pas trop de casse. De son côté Bruno est quand même un peu chiffonné et il doit repasser son casque au contrôle tech. et avec le peu de tours couverts il n'a pas de quoi dégrossir les réglages. Heureusement la 2ème séance qualif débute bien, il devine une solution de suspensions dans les petites vaguelettes qui ornent quasiment chaque virage et clairement la démul est à la rue. Les tours passent, ça sent bon pour la course, le ciel est couvert mais pas plus menaçant que ça... ... et drapeau rouge. "j'ai vu une moto qui fumait, apparemment un moteur cassé" nous raconte David. Hélas quelques instant plus tard, hélicoptère, longue interruption, Joris nous dit qu'il y a 4 motos empilées et que ça a tapé fort, un gamin de la coupe KTM est plié en 2, son diagnostic vital engagé.
Dans une heure c'est le départ de la première course, on astique les motos pour s'occuper l'esprit.
photo 20 : le team France en prégrille
David part moyen et à chacun des premiers tours je m'emmêle les pinceaux car il double à chaque tour, donc ce que j'ai marqué n'est plus valable Au bout de quelques tours le peloton s'étire, il est 6è mais devant ils ne l'ont pas attendu, 'faut dire que ça envoie du gros, Jerry Van de Bunt pèse 50kg et son proto Rotax 450, 80 à vue de nez, son adversaire est Mike Velthuijzen le multiple champion mono armé d'un 660yam de malade, ils roulent à un rythme qui n'a rien à envier aux cadors de la discipline.
photo 21 : Mike et Jerry
Pour Bruno c'est moins cool, il est coincé derrière une KTM 690 de la coupe qui l'enfume dans tous les bouts droits, lui qui roule en 450. 21è à l'arrivée, il s'est fourvoyé dans ses réglage et la moto n'était pas sûre dans les sorties de courbes, pour demain on libère l'hydraulique. En retirant les pilotes de la coupe Duke, Bruno termine tout de même 13è supermono.
photo : les recos ! c'est très important les recos ! l'accès est interdit aux véhicules à moteurs alors on est passés en mode rapetous.
Pour la soirée on fait le tour du paddock, prendre des nouvelles des collègues, l'opération de la dernière chance est terminée mais la liste de la casse est terrible. et puis aussi aller baver sur les 2 temps de GP entre 2 allées, on tombe sur le gang des side caristes, fidèles à leur réputations, attablés à une centaine autour d'un barbeque XXL, une pile de saucisses du même gabarit et... une tireuse à bière. Vu que la seconde course est à 14h on se souhaite une grasse matinée jusqu'à 7h au moins. Làs, à 5h20 on prend un orage sur la gueule. Apparemment certains on pu retrouver le sommeil, pas moi. A 7h, j'en étais à mon 25è café et du micro sort une douce voix qui devait dire quelque chose dans le genre : "bonjour, bienvenue au championnat IDM, les commissaires bougez vous le cul ya briefing dans une demi heure, bonne matinée à tous" Jusque là tout va bien, la sono se coupe.
7h05 ça crachotte dans le micro... "guten morgen-guten morgen" version nana moscou-rit
La pub wizard avec des tchatcha latino et des textes en allemand, premier fou rire de bon matin En écoutant la structure de la musique, je me dis que ça peut tourner en boucle à l'infini, car ça dure quand même un moment, je me tape des barres de fou rire tout seul en me disant qu'on est tombé sur des sadiques, quelqu'un doit se venger du bordel d'hier soir.
La musique se coupe enfin lorsque Olivier sort de sa chambre... et sifflotte guten morgen-guten morgen... ya ce putain de refrain qui tourne en boucle dans la tête alors que c'est calme plat depuis 5 minutes, ça en devient obsédant ! Au bout de 15 minutes à ressasser ce refrain, j'implore Olivier de mettre de la musique, ça sera le seul disque qu'il ait dans sa tablette : la grange. Dire que la veille je me moquais de la programmation musicale très "radio nostalgie" de la fiesta d'à côté, j'ai ravalé mes mots pour louer les riffs salvateur des ZZtop Lorsque Bruno et David émergent, l'un d'eux sort "t'as entendu la chanson ? le rythme colle aux oreilles même quand c'est fini" Re-barres de fou rire. On en a raconté des conneries pendant ces 4 jours mais on a été battus par plus fort que nous.
Parmi les différences entre France et Allemagne, la sono allemande est très nettement mieux foutue que chez nous : le son est réglé comme il faut, la qualité est suffisamment bonne pour bien comprendre ce qui est dit (sous réserve de comprendre l'allemand, of course), les hauts parleurs sont disposés tous les 10m - comme les pompes à bière - et même au milieu des champs, les commentaires sont parfaitement audibles. sur les paddocks français, je prends soin de repérer la position des HP avant de planter ma tente, car c'est toujours trop fort, saturé et incompréhensible, quand t'as pas carrément des coups de larsen à chaque ouverture du micro, ce qui a le don de me mettre de mauvais poil au réveil.
Bref ! Les bécanes sont réglées aux petits oignons, la météo est stable (j'ai pas dit belle) , ça va saigner !
photo 21b : on incante les cieux.
David part comme une balle, à la fin du premier tour il est 5 puis 4, il se rapproche de Wimmer, tout près, tout près... et rentre au stand dans un panache de fumée. A chaud le reniflard devient tellement mou qu'il s'est barré malgré la torture infligée par les pognes de David. Pourtant elle avait fait les courses de Croix, Nurburgring et Zolder, il va falloir remédier à ça pour Oschersleben. C'est les joies du proto, toujours remettre son ouvrage sur le métier.
photo 22 : le 450 souffre dans les grands bouts gaz en grand.
Bruno lui est sur un autre tempo, parti dans les 20 il améliore ses temps à chaque tour, se montre plus incisif mais encore et toujours cet handicap en moteur sur ce circuit où on passe la plupart du temps plein gaz.
La moto est bien, le pilote a retrouvé la banane et on attaque l'autre course du week end, le repliage du campement et la traversée de l'allemagne par le travers.... un 31 juillet ! Bouchons, travaux, limitations, accidents...
photo 23 : la même mais dans l'autre sens.
Mais on s'en fout, on a passé un super week end, on a le sourire béat, la vanne facile et des cernes sous les yeux, demain ya école.
twingame à tendances monomaniaque
Commentaires
Les 11 commentaires de cette publication.
DOBERMAN92
Suis le premier à répondre, j'ai gagné quelque chose?
Tu nous as gâté ! J'ai pas complètement terminé de lire, mais vous avez passé un sacré Week-end ! Il y a de sacré pétoire ! Broapp !!!
Merci pour ce partage !
JMi
purée mais c'est super ton histoire j'adore clap clap clap, ça donne envie
JMi la fée - Je ne fais pas dans l'utile, je fais dans le romanesque
JMi
ça fait une chouette destination pour mêler vacances et moto
JMi la fée - Je ne fais pas dans l'utile, je fais dans le romanesque
desmolo
la voie entre notre paddock 2 au fond où sont rangées les courses annexes, et le P1 superbike sur l'esplanade goudronnée de la ligne de chronométrage. au bout à l'entrée du P2 tu a des parterres fleuris avec les plaques commémoratives, on a failli en ajouter une ce week end, ça te rappelle qu'il faut rester humble. le dimanche t'as les spectateurs qui passent aussi par là, c'est sport pour descendre en prégrille avec une moto dont la première monte à 140. à droite c'est des jardins ouvriers, tous avec un petit chalet, à vue de nez il y a un jardin par logement dans le bourg.
certains sont carrément bien placés :
le paysage alterne champs, prés, parcelles boisées, panneaux solaires... et jardins ouvriers, il y en a quelques uns derrière chaque bosquet d'arbres.
quand je vous dis qu'il y a des wc partout : sur cette photo on en voit 2.
twingame à tendances monomaniaque
desmolo
la seule installation permanente du circuit, la ligne de chronométrage. l'administratif et un hangar pour le contrôle technique se situent à plus d'un kilomètre de là, derrière le P2.
Schleiz, ça a aussi été ça. franchement le soleil on l'a surtout vu au lever, vers 6h moins le quart et après c'était la soupe à la grimace. les rares fois où on a eu des éclaircies, c'était presque pire car la température montait de 10°c d'un coup et on se prenais des bouffées de vapeur remontant du sol, avec les prés tout autour on se serai cru dans un sauna.
devant la ligne de chronométrage, pas de tribune.
par contre il y en a sur chaque colline.
le siège en option pour les spectateurs
la transhumance, un va et vient permanent entre le P2/administratif et le P1/ligne. heureusement, David et Olivier connaissaient le circuit pour y être déjà venu, ils avaient prévu le matériel en conséquences.
scooter avec remorque attelée, peugeot 102, groupe électrogène, 2 démarreurs (un qui est resté tout le week end dans la ligne des stands, l'autre dans notre campement) j'ai plains ceux qui poussaient les démarreurs dans la côte entre chaque série.
twingame à tendances monomaniaque
JMi
bravo Desmolo, ça donne franchement envie d'y aller voir ce truc qu'on ne connait pas dans nos contrées
JMi la fée - Je ne fais pas dans l'utile, je fais dans le romanesque
desmolo
en bon plan de course sur route, il y a Horice en république tchèque qui vaut le déplacement.
twingame à tendances monomaniaque
desmolo
yavait aussi de la moto
la J2l. notez la discrétion du faisceau électrique, la qualité des brasures.. le bras osc est aussi une réalisation maison, c'est celui qui offre le meilleur compromis de rigidité/souplesse avec cette partie cycle. c'est l'évent de la bâche à huile en alu que l'on voit sur le flan de la moto qui s'est débranché en course 2. pour que ça ne monte pas en pression, on relie la haut du réservoir à un récupérateur placé en bas où se condensent les vapeurs d'huile et les gouttelettes provoquées par la chaleur et le débit de la pompe.
fourche à cartouche GP
bizarre le cadrage de celle ci
électrique
réglage de la position de l'axe du bras oscillant.
le train avant ultra léger d'une 450.
les 4 et demi sont vraiment petites, mais il faut un pilote qui tienne derrière la bulle. sur celle ci, le mec a le format crevette (ou plutôt bonzaï vu le nom écrit sur le carénage) et rien ne dépasse lorsqu'il rentre les coudes. contrairement à Bruno, lui avait la couronne 30 dents qui permettait de prendre de la vitesse dans les descentes.
un prototype tchèque sur base de cagiva mito. pour celle ci c'est le moteur qui est développé sur la base d'un java de speedway, mais avec toutes les fonderies refaites et optimisées à la maison, carters et culasse sont en magnésium, tous les usinages sont rectifiés à la perfection et il tourne comme une horloge.
bas de fourche taillé dans la masse, pince brembo gp...
radiateur triple faisceaux (la première fois que j'en vois un vrai)
une partie cycle GRC (c'est un artisan de renom au même titre que Harris, Spondon, Rickman, Tigcraft ou Moriwaki) avec un 650 BMW de chez Pami (un célèbre préparateur BMW) carter d'embrayage à sec, boite racing 6 vitesses, un piston gros comme un cendrier de bar, environ 125kg... 96cv et plus de 240 en vitesse de pointe.
le niveau de préparation est tel que pour les plus poussés, les moteurs sont changés chaque jour. là c'est une Yamaha TZ de grands prix et un moteur 660 de la même marque. enfin de la même marque, façon de parler vu qu'il assemble ses moteurs lui même. 660, c'est le terme commercial, le mien fait déjà 680cc il a probablement un vilo longue course et des ancrages de cylindre modifiés pour chemiser plus gros que 102mm. c'est la vision opposée au minimonos 450, là point de montée en régime de folie (quoiqu'il n'a pas beaucoup d'inertie le sien) mais un couple de dragster capable d’emmener des rapports de boite de psychopathe. j'ai tenté de le démarreur au scooter, ça bloque net ! démarreur en bout d'arbre obligatoire. comme tout le monde il perd 500 tours à chaque rapport, mais ces 500 tours se traduisent par un bon de 30 km/h, du bord de la piste on dirait le comportement d'une motoGP. BOâp-BOâp-BOâp comme s'il était tiré par un élastique, une véritable catapulte. (le SZR ultime quoi ) en contrepartie, la moto pèse 50kg de plus et la surface aérodynamique est 50% supérieure à une 450.
twingame à tendances monomaniaque
Piway73
Génial le reportage !
desmolo
ravi
twingame à tendances monomaniaque
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JMi
c'est top oui
JMi la fée - Je ne fais pas dans l'utile, je fais dans le romanesque
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