alors voilà.
une heure de preparation mentale a base de BN fraise et de sniffage de vapeurs 100% synthetique, le temps de remplir le sac a dos avec le matos qui va bien, de faire le plein de la meule, de faire le plein du reservoir additionnel 5 litres qui va dans le sac a dos... je suis fin pret, ca va saigner !
1ere constatation, meme si j'ai perdu 30 kilos au niveau de la meule, je suis pas sur d'avoir gagné au change : j'ai gagné un sac a dos d'une tonne 😳 😳 😳
meme pas grave, j'en ai vu d'autre, un petit salut a mon pote fred qu'est là haut au paradis des motards et roule ma poule, nous voilà partis avec la bombe atomique en direction des kékés qui vont bien.
a froid, ca ratatouille sa mere dans le bas, en plus de l'embrayage qui colle. je laisse chauffer doucement le moulbif sur la departementale, on decrassera tout ca dans quelques minutes et ca devrait aller mieux.
2eme constatation : meme a chaud, c'est pas la joie dans le bas des tours. la moto marche vraiment moyen par rapport a ce a quoi je m'attendais, faut dire, le DR m'a fait la meme impression au debut, le VFR aussi, le GSXR aussi, la NINJA aussi... a croire que j'en ai jamais assez. y'a guerre que le 350RDLC preparé qui m'ai jamais fait vraiment l'impression d'un engin de mort, mais faut dire qu'on arrivait a des motos de 75 bourzoufs a la roue arriere pour 140 kilos avec les pleins. ceux qui aiment les deux temps explosifs comprendront.
là, rien de tel. ca marche quand meme pas mal dans le haut, mais meme pas de quoi se retourner en 1ere si des fois j'oublie de couper les gaz.
le 1er chemin finit par arriver, une grimpette d'une centaine de metres riche en pierres-qui-roule. j'y vais a la pepere sur un filet de gaz, la meule monte comme une fleurette du printemps, l'odeur en moins.
arrivé en haut, y'a une zone trialisante, je fais des ronds, c'est assez maniable, du moins beaucoup plus que le DR ! ca grimpe n'importe quoi sans tousser, y'a beaucoup de grip a l'arriere, mais bizarrement, beaucoup moins a l'avant. la fourche me parait un poil dur, a surveiller.
2/3 tronc fraichement tombés me permettent de me faire une idée du poids de la machine et de son equilibre. alors là, je suis bluffé !
la meule saute par dessus avec une facilité hallucinante !
moi qui pensais que j'aller ramer a mort sur les franchissements... en fait non, la moto est plutot facile et meme si un peu haute pour moi, tant que je suis pas a l'arret, je le sens pas. j'en profite pour tenter quelques grimpettes bien grasses avec racines proeminentes croisées dans tous les sens. là encore, la meule va vraiment bien.
ok, fini de rire, il est temps d'aller barboter. comme d'aucun le savent deja, je suis assez amateur de flaques de toutes tailles, surtout si elle sont pas homologuées et particulierement si elle sont vaseuses a souhait. j'enquille donc mon parcours natation favori, celui par ou passent les machines forestieres avec leurs roues grandes comme la tour eiffel.
au debut du spot, je suis assez etonné de voir a quel point le chemin tres soft habituellement est mechamment defoncé. on est pas encore dans la zone rock n'roll alors quelque chose me dit que je vais en chier.
quelques centaines de metres plus loin, ca se comfirme. ca a ete labouré d'une force !!! et puis le niveau de boue a serieusement monté. d'habitude, ca oscille entre 80cms et 1m, mais là, la plupart des bourbiers sont vraiment impraticables, le genre ou tu vois plus ta moto si tu as pas un masque et des palmes. je suis obligé de renoncer a prendre la voie pour les vrais hommes et je me retranche sur le chemin d'evitement qui habituellement est plutot calme mais qui aujourd'hui sent la nature hostile pleine de haine anti motards.
3eme constatation : je suis mort !
m'a fallu une bonne demi heure pour sortir la moto d'un tankage a sucion machiavelique tout a l'heure, et j'arrive pas a recuperer. rien a faire, impossible de mettre du gaz, un coup d'oeil a droite et a gauche, personne regarde, je la joue petit bras a l'allure du tricycle de mon filston.
arrivé chez nico91 (une etape obligée de ce parcours), je fais de mon mieux pour paraitre alerte, mais je lui vide en douce sa bouteille de fanta orange/peche. c'est infame comme gout, mais j'ai vraiment besoin de me re-hydrater. comme il est vachement bavard, on reste là un pti moment a deviser sur la reproduction du mille pattes en milieu rural, mais il commence a cailler alors va falloir que je me reveille un peu.
je repart direction le terrain de cross derriere chez lui. ca commence par un long chemin plein de woops facon hymalaya. j'attaque ca fond de 3 (sisi) le corps bien en arriere avec le sac a dos de 30 kilos pour equilibrer. en 100 metres je comprends que je suis pas taillé pour le super cross, trop physique pour un nabot dans mon genre. j'ai les bras en compote et la marque des poignées incrustée dans les gants. je m'octroie quand meme un point d'experience pour avoir reussi a passer ca aussi vite sans me prendre le volume qui va habituellement avec.
quelques petits tours du circuit dans les bois et j'apprends d'autre trucs sur la partie cycle. a mon gout, ca ratrappe pas mal de trucs, surtout de l'arriere. la moto a tendance a se remettre en ligne toute seule meme quand tu as ete franchement optimiste.
je profite des nombreuses bosses pour apprendre a voler. les corrections d'assiete quand tu pars sur l'avant sont impressionantes : un pti coup de gaz et mon avion de chasse leve le nez en plein vol, avec le DR c'etait plutot histoire de garder une trace d'optimisme avant l'ecrasement fatal, mais là, ca le fait !
au bout d'un moment, je comprends que je recupererai pas la grande forme aujourd'hui et que meme si je suis grisé, la fatigue s'accumuile.
il est temps de rentrer avant de se faire mal et c'est ce quie je decide de faire en passant de nouveau par la zone speciale bains de boue.
j'insiste pas cette fois dans les bourbiers infernaux, je serai incapable d'en sortir la meule une seconde fois alors j'enquille le chemin "normal" jusqu'a retrouver la partie sable en montée ; sauvé !!!
bilan de la virée :
du tankage, mais pas la moindre chute, meme a l'arret !
je peux donc en deduire que malgré un moteur exclusif et tres difficile a gerer en franchissement, notamment dans les allures les plus lentes, il est possible de passer dans les coins les plus difficiles avec cette meule.
y'a plus qu'a apprendre a s'en servir maintenant...
merci de m'avoir lu jusque là (nico, tu peux te reveiller, c'est fini, houhou ? 😃)
Les 23 commentaires de cette publication.
350gaaaz : alors voilà. une heure de preparation mentale a base de BN fraise et de sniffage de vapeurs 100% synthetique, le temps de remplir le sac a dos avec le matos qui va bien, de faire le plein de la meule, de faire le plein du reservoir additionnel 5 litres qui va dans le sac a dos... je suis fin pret, ca va saigner ! 1ere constatation, meme si j'ai perdu 30 kilos au niveau de la meule, je suis pas sur d'avoir gagné au change : j'ai gagné un sac a dos d'une tonne 😳 😳 😳 meme pas grave, j'en ai vu d'autre, un petit salut a mon pote fred qu'est là haut au paradis des motards et roule ma poule, nous voilà partis avec la bombe atomique en direction des kékés qui vont bien. a froid, ca ratatouille sa mere dans le bas, en plus de l'embrayage qui colle. je laisse chauffer doucement le moulbif sur la departementale, on decrassera tout ca dans quelques minutes et ca devrait aller mieux. 2eme constatation : meme a chaud, c'est pas la joie dans le bas des tours. la moto marche vraiment moyen par rapport a ce a quoi je m'attendais, faut dire, le DR m'a fait la meme impression au debut, le VFR aussi, le GSXR aussi, la NINJA aussi... a croire que j'en ai jamais assez. y'a guerre que le 350RDLC preparé qui m'ai jamais fait vraiment l'impression d'un engin de mort, mais faut dire qu'on arrivait a des motos de 75 bourzoufs a la roue arriere pour 140 kilos avec les pleins. ceux qui aiment les deux temps explosifs comprendront. là, rien de tel. ca marche quand meme pas mal dans le haut, mais meme pas de quoi se retourner en 1ere si des fois j'oublie de couper les gaz. le 1er chemin finit par arriver, une grimpette d'une centaine de metres riche en pierres-qui-roule. j'y vais a la pepere sur un filet de gaz, la meule monte comme une fleurette du printemps, l'odeur en moins. arrivé en haut, y'a une zone trialisante, je fais des ronds, c'est assez maniable, du moins beaucoup plus que le DR ! ca grimpe n'importe quoi sans tousser, y'a beaucoup de grip a l'arriere, mais bizarrement, beaucoup moins a l'avant. la fourche me parait un poil dur, a surveiller. 2/3 tronc fraichement tombés me permettent de me faire une idée du poids de la machine et de son equilibre. alors là, je suis bluffé ! la meule saute par dessus avec une facilité hallucinante ! moi qui pensais que j'aller ramer a mort sur les franchissements... en fait non, la moto est plutot facile et meme si un peu haute pour moi, tant que je suis pas a l'arret, je le sens pas. j'en profite pour tenter quelques grimpettes bien grasses avec racines proeminentes croisées dans tous les sens. là encore, la meule va vraiment bien. ok, fini de rire, il est temps d'aller barboter. comme d'aucun le savent deja, je suis assez amateur de flaques de toutes tailles, surtout si elle sont pas homologuées et particulierement si elle sont vaseuses a souhait. j'enquille donc mon parcours natation favori, celui par ou passent les machines forestieres avec leurs roues grandes comme la tour eiffel. au debut du spot, je suis assez etonné de voir a quel point le chemin tres soft habituellement est mechamment defoncé. on est pas encore dans la zone rock n'roll alors quelque chose me dit que je vais en chier. quelques centaines de metres plus loin, ca se comfirme. ca a ete labouré d'une force !!! et puis le niveau de boue a serieusement monté. d'habitude, ca oscille entre 80cms et 1m, mais là, la plupart des bourbiers sont vraiment impraticables, le genre ou tu vois plus ta moto si tu as pas un masque et des palmes. je suis obligé de renoncer a prendre la voie pour les vrais hommes et je me retranche sur le chemin d'evitement qui habituellement est plutot calme mais qui aujourd'hui sent la nature hostile pleine de haine anti motards. 3eme constatation : je suis mort ! m'a fallu une bonne demi heure pour sortir la moto d'un tankage a sucion machiavelique tout a l'heure, et j'arrive pas a recuperer. rien a faire, impossible de mettre du gaz, un coup d'oeil a droite et a gauche, personne regarde, je la joue petit bras a l'allure du tricycle de mon filston. arrivé chez nico91 (une etape obligée de ce parcours), je fais de mon mieux pour paraitre alerte, mais je lui vide en douce sa bouteille de fanta orange/peche. c'est infame comme gout, mais j'ai vraiment besoin de me re-hydrater. comme il est vachement bavard, on reste là un pti moment a deviser sur la reproduction du mille pattes en milieu rural, mais il commence a cailler alors va falloir que je me reveille un peu. je repart direction le terrain de cross derriere chez lui. ca commence par un long chemin plein de woops facon hymalaya. j'attaque ca fond de 3 (sisi) le corps bien en arriere avec le sac a dos de 30 kilos pour equilibrer. en 100 metres je comprends que je suis pas taillé pour le super cross, trop physique pour un nabot dans mon genre. j'ai les bras en compote et la marque des poignées incrustée dans les gants. je m'octroie quand meme un point d'experience pour avoir reussi a passer ca aussi vite sans me prendre le volume qui va habituellement avec. quelques petits tours du circuit dans les bois et j'apprends d'autre trucs sur la partie cycle. a mon gout, ca ratrappe pas mal de trucs, surtout de l'arriere. la moto a tendance a se remettre en ligne toute seule meme quand tu as ete franchement optimiste. je profite des nombreuses bosses pour apprendre a voler. les corrections d'assiete quand tu pars sur l'avant sont impressionantes : un pti coup de gaz et mon avion de chasse leve le nez en plein vol, avec le DR c'etait plutot histoire de garder une trace d'optimisme avant l'ecrasement fatal, mais là, ca le fait ! au bout d'un moment, je comprends que je recupererai pas la grande forme aujourd'hui et que meme si je suis grisé, la fatigue s'accumuile. il est temps de rentrer avant de se faire mal et c'est ce quie je decide de faire en passant de nouveau par la zone speciale bains de boue. j'insiste pas cette fois dans les bourbiers infernaux, je serai incapable d'en sortir la meule une seconde fois alors j'enquille le chemin "normal" jusqu'a retrouver la partie sable en montée ; sauvé !!! bilan de la virée : du tankage, mais pas la moindre chute, meme a l'arret ! je peux donc en deduire que malgré un moteur exclusif et tres difficile a gerer en franchissement, notamment dans les allures les plus lentes, il est possible de passer dans les coins les plus difficiles avec cette meule. y'a plus qu'a apprendre a s'en servir maintenant... merci de m'avoir lu jusque là (nico, tu peux te reveiller, c'est fini, houhou ? 😃) |
le coup de gzz poue fair elever le nez en sautant put 1 t'as fait des progres tu fais bercy en nov 2005
Manu15 : Tu le ressors quand ton vélo 😛 😛 ? |