ichibanosaure a dit :
...,mais s'était fait rattraper à 200m de l'arrivée à Bourg-en-Bresse! Quelle malchance ! Tout le monde était furieux :
- "Salauds ! enculés ! "
Le public avait pris parti pour ce courageux échappé , seul contre tous. Toute la journée , il a pédalé sur 200 bornes , la peur aux trousses.
Plus l'arrivée arrivait (!) , plus son avance se réduisait.
Quel suspens ! La foule s'émerveillait , On s'inquiétait.On gloussait , on s'extasiait.
Les derniers kilomètres furent terribles : les gros bras tiraient le peloton à une vitesse vertigineuse, sur les derniers kilomètres d'avenues.
3km...
2km.
1km..
Le petit anglais était toujours devant.
à 500m , il pédalait , haletant , fixant la ligne d'arrivée .
300m , 200m , 100m ...
un peloton furieux l'engloutit.
Des millions de téléspectateurs furent témoins de cette tragédie.
Déçus , excités , révoltés.
C'est le Tour.
Le Tour est une tragédie. Comme chez Homère.
Cet épisode tragique m'a fait penser au livre de Dino Buzzati : "Sur le Giro 1949" , quand il était journaliste au "Corriere della Sera"
Un livre émouvant , qui m'a fait pleurer.
un autre saumon , s'il vous plait.