Comparatif 5 scramblers : Ducati Triumph Moto-Guzzi Suzuki et Mash

Les scramblers reviennent en force dans le paysage moto et la tendance forte de la customisation. Il y avait Suzuki et Triumph qui en proposaient depuis de nombreuses années, sont arrivés Ducati puis Moto-Guzzi ou Mash. Chacun fait son interprétation.

Les scramblers reviennent en force dans le paysage moto et la tendance forte de la customisation. Il y avait Suzuki et Triumph qui en proposaient depuis de nombreuses années, sont arrivés Ducati puis Moto-Guzzi ou Mash. Chacun son interprétation.

Un Scrambler est assez simple et répond à des codes qui le sont tout autant. Ces motos capables de rouler sur tous les terrains dans les années 1970 n'ont plus cette vocation aujourd'hui. Il s'agit maintenant de rouler à la cool, de se balader sans excès de vitesse mais avec excès de décontraction. La position se doit donc d'être décontractée et la conduite facile pour profiter de la balade avec ses potes nez au vent sur un bel objet qu'on prend plaisir à contempler depuis la terrasse du café le temps d'une pause en bord de mer.

Ducati, Triumph, Mash, Suzuki et Moto-Guzzi sont dans notre comparatif de fiches techniques Scrambler pour des raisons très différentes. Tous ces Scrambler répondent à un même cahier des charges esthétique. Des roues à rayons, des pneus à crampons (pas trop quand même), un large guidon, une longue et large selle, un échappement relevé (sauf pour la Ducati) et un moteur vivant (si possible) en sont l'épine dorsale. Ensuite chacun l'interprète à sa sauce. On va distinguer 3 lots avec ces 5 motos : les 125 accessibles avec le permis B, la Triumph et la Moto-Guzzi proches des anciennes, enfin la très agile Ducati.

Le Scrambler en 125 avec son permis auto

Rouler décontracté n'est pas réservé qu'aux motards puisqu'on trouve des Scrambler dans les 125 en cherchant un peu. Il y a bien sûr l'incontournable Suzuki Van Van 125, la star japonaise des pavés en ville mais aussi des plages avec ses gros pneus qui lui donne un style si distinctif. C'est d'ailleurs la seule 125 qui reste au catalogue Suzuki en cette année 2015 tant le modèle est emblématique. Aucun autre Scrambler n'est équipé de gros pneus ballons comme ceux-ci. Sa bonne bouille se paye 3359 euros.

Un petit nouveau est venu s'immiscer dans la catégorie avec Mash, une marque créée en France par la SIMA et fabriquée en Chine. Cette récente marque s'est faite remarquer avec la Seventy Five, une 125 au dessin tout droit tirer des années 70 - 80 rehaussé d'un sympathique coloris bi-ton et surtout au tarif sans concurrence grâce à des solutions simples (carburateur, boite 5, etc.). Emportée par le succès dans les villes de nos contrées, Mash a décliné cette moto en Cafe Racer et donc en Scrambler avec les attributs nécessaires mais toujours un tarif rikiki à 2245 euros.

Le Scrambler en référence au passé

Triumph et Moto-Guzzi font eux référence au passé. La Triumph Scrambler partage sa motorisation avec les Bonneville et Thruxton disponibles cette année en éditions spéciales. Sa ligne est particulièrement soignée avec notamment le double échappement superposé et chromé du plus bel effet avec ses protections ajourées. On relève les soufflets de fourche, la selle avec la jolie surpiqure blanche, les belles jantes à rayons, etc. Bien sûr le moteur gagnerait à offrir quelques bonnes vibrations, mais la conduite de ce Scrambler est avant tout une affaire de style, et de ce point de vue, c'est particulièrement réussi.

La Moto-Guzzi V7 Scrambler n'existe pas réellement au catalogue de la marque italienne. Elle fait partie de l'offre Garage proposée par Moto-Guzzi qui consiste à acheter un kit qu'on compose depuis un site spécialement dédié à cet usage. Le Scrambler est un kit de base qu'on peut ajouter à une V7 standard ou une V7 Special selon ses goutes (couleur biton, jantes à rayons ou bâtons, etc.) et son budget. Du coup, aucun tarif n'est disponible ni de fiche technique précise puisque tout dépend de la configuration qu'on affinera en ligne. Dommage de ne pouvoir avoir plus de précisions avant d'aller voir son concessionnaire. Quoi qu'il en soit, on profitera du petit moteur 750 qui vibre un peu pour l'ambiance et du cardan pour réduire l'entretien. C'est le seul à en être équipé.

Ducati Scrambler, un Scrambler à part

Celui-ci se veut l'héritage de celui de 1962 mais n'en a rien repris en dehors du nom et d'un coloris jaune en option facturé 100 euros. Sa base est un Monster et sous son air décontracté, on a en main une moto sympathique mais surtout capable de vrais prestations dynamiques qu'aucune autre ici ne peut réellement proposer. Elle n'a pas la palme des aides électroniques, la Moto-Guzzi est plus riche de ce côté, mais sait par contre imprimer un bon rythme avec une aisance déconcertante. Difficile de lui trouver quelque chose à lui reprocher à la conduite.

Bien sûr cette Ducati ne reprend pas non plus tous les codes d'un Scrambler, à commencer par l'échappement qui se voit comme le nez au milieu de la figure ou les jantes à bâtons. La position de conduite n'est pas forcément très agréable lorsqu'on est un peu grand mais le Scrambler signé Ducati apporte beaucoup à la catégorie. Il allie parfaitement la facilité de conduite, le style soigné et la rigueur du châssis ce qui permet à chacun d'en profiter comme il l'entend, selon ses attentes et son niveau de pilotage. En ça, ce Scrambler est différent des autres et son tarif n'est pas le plus élevé de la sélection.

N'hésitez pas à relire nos essais et à consulter les informations complémentaires en cliquant sur les liens dans ce comparatif.

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