Essai Yamaha WR250R

Essai Yamaha WR250R

Par Jean-Michel Lainé le .

Les WR250R et WR250X partagent une base identique : des motos accessibles, capables d'offrir du fun et une certaine efficacité

Yamaha propose pour 2008 deux nouvelles machines, la Yamaha WR250R (Trail) et la Yamaha WR250X (Supermotard) avec l'idée de faire des motos accessibles à tous et capables d'offrir une certaine efficacité. Ces deux WR250 partagent une base identique. La différence entre la Yamaha WR250R (Trail) et la Yamaha WR250X (Supermotard) se situe au niveau de la partie cycle et du freinage. L'inspiration principale vient des Yamaha WR250F (Enduro) pour garantir à la Yamaha WR250R de bonnes performances dynamiques. Le moteur 4 temps à 4 soupapes possède ainsi des caractéristiques connues chez ses aînées : course courte (53.6mm), large alésage (77mm), piston forgé, culasse "toît en pente" et taux de compression élevé de 11.8:1, double arbre à cames en tête, soupapes d'admission en titane, injection, valve Exup à l'échappement, refroidissement liquide etc.

Ce bloc de 250cm3 se démarre avec un démarreur électrique, cette Yamaha WR250R n'étant pas équipée de kick . Il délivre sa puissance maximale à 10000tr/min. Si les bas régimes ne le rebutent pas, ce n'est pas là qu'il est le plus souvent utilisé. Le régime de croisière se situe plus généralement entre le moyen et haut régime. Le haut régime est sollicité dès qu'il s'agit d'attaquer une difficulté en tout-terrain. Le mi régime se cantonnera à un usage moins ludique idéal pour celui qui souhaite randonner dans les chemins sans aligner les chronos.

La réponse à l'accélérateur est vive dès qu'on adopte un rythme sportif et reste dans les tours. Pour pouvoir s'y maintenir, la Yamaha WR250R s'appuie sur une boîte de vitesse à 6 rapports et un embrayage à 13 disques pour plus de progressivité. Les passages sont fréquents, rapides et faciles. Très vite on utilise le moteur de cette WR250R comme on l'aurait fait avec la F. La partie cycle s'inspire elle aussi des Yamaha WR250F. Le cadre comporte une partie principale en aluminium ainsi qu'une poutre inférieure et une boucle arrière en acier. Un bras oscillant asymétrique en aluminium accueille une suspension arrière à biellette de façon classique chez les vertes de la marque aux trois diapasons. A l'avant, on retrouve une fourche inversée de 46mm. Le tout offre un débattement de 270mm sur la Yamaha WR250R qui convient parfaitement à un usage tout-terrain.

Cette configuration convient très bien à la Yamaha WR250R pour un usage de randonnée sportive. On peut rouler vite dans les parties roulantes, bien passer dans les parties techniques et facilement slalomer entre les arbres. La WR250R fait preuve d'une belle tenue de cap à vitesse élevée dans un chemin roulant sans pour autant sacrifier la maniabilité. Seuls les petits sauts mettent en évidence les suspensions au comportement un peu plus mixte que tout-terrain, mais il n'y a rien d'alarmiste pour autant, bien emmenée, cette machine sera certainement capable d'aligner de bons chronos entre des banderoles.

L'esprit Racing de cette machine est encore accentué par l'usage de disques de frein de type pétales à l'avant comme à l'arrière. La WR250X et la WR250R partagent le même disque à l'arrière, le disque avant de la Yamaha WR250R mesure 250mm. Avec cette configuration, la WR250R freine bien sans excès de puissance, le dosage est facile dans la terre meuble comme les pierres instables ou sur la neige que nous avions sur une partie de l'essai.Pour la route, le freinage devrait parfaitement convenir à l'usage visé.

Coté pratique, la WR250R est à la croisé des mondes sport et quotidien. Par exemple, la selle ne s'enlève qu'avec une clé ce qui ne facilite pas l'accessibilité pour un usage purement sportif. Une petite boite à outils directement issue du monde offroad est installée sur un coté de la boucle arrière non loin d'un arrimage pour le casque. Toujours pour le sport, on trouve un guide chaîne et une protection sur l'étrier de frein arrière. Pour le quotidien, le tableau de bord digital est pratique mais réduit. Le réservoir de 7.6 litres risque de limiter l'autonomie (non vérifiée) en revanche, un détail très pratique est le niveau de liquide de refroidissement qui se vérifie d'un simple coup d'oeil avec une jauge devant le radiateur.

Bilan essai Yamaha WR250R

Mais comme nous habitue Yamaha depuis quelques années, cette Yamaha WR250R possède un design qui donne un petit coup de vieux aux trails qu'on connaissait. En dehors de l'optique carré un peu trop classique, les ouïes de réservoir et le garde boue avant sont modernes, la selle est composée de deux matières et donc deux tons différents, le feu arrière est à diodes, le bouchon du réservoir en acier est stylisé, les repose-pieds passager sont soignés et le support de plaque tout droit hérité de la R6. En faisant le tour de la Yamaha WR250R, les petits détails ne manquent pas pour celui qui s'attardera un peu dessus.

En dehors de l'incontournable coloris Racing Blue (Bleu Yamaha), les japonais ont eu la bonne idée de proposer la Yamaha WR250R en Sports White (blanc). Si votre coeur balance entre une machine prête à courir mais avec des performances un peu trop élevées pour un usage purement loisir, et un trail adapté mais pas assez performant pour se faire réellement plaisir, la Yamaha WR250R se place comme un compromis à découvrir.

La Yamaha WR250R essayée était équipée de pneus Michelin Enduro Compétition III. pour le reste : Roues, avant et arrière de 21 et 18 pouces, pneus avant et arrière de 80/100 et 120/80, disque avant de 250mm, hauteur de selle de 895mm et rapport secondaire de 43/13. Tarif public TTC de la Yamaha WR250R : 6290€.

Photos essai Yamaha WR250R

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