Essai Yamaha N-Max 125

On ne l'attendait pas tellement, mais Yamaha lance cet étonnant scooter qui va certainement chambouler cette catégorie bien tranquille. Design, dynamisme, confort, fonctionnel et sécurisant, aucun adjectif ne semble manquer à ce Yamaha NMax 125

Yamaha lance son N-Max 125, également nommé Ocito chez MBK. Ne cherchez pas, ce scooter n'existait pas c'est un petit nouveau qui vient bousculer la catégorie par ses qualités dynamiques, son confort et même son style.

Le Nmax 125 arrivera en juillet à un tarif qui n'est pas encore connu mais autour des 3000 euros, un peu moins nous dit Yamaha. Le N-Max n'est pas là pour concurrencer le X-Max et n'en a pas les moyens, mais il est idéal pour un usage urbain au quotidien en apportant dans la catégorie un soin et des prestations qu'on n'a jamais rencontré tout simplement.

Un dessin qualitatif et des aspects pratiques d'abord

Il est vrai que cette catégorie n'est que rarement folichonne, voire même jamais. Yamaha a donc pris le problème dans l'autre sens. Le dessin du N-Max est plutôt statutaire, on croirait voir un scooter de la catégorie supérieure avec le dessin de ses optiques et les grands clignotants intégrés. Seul le petit pare-brise fumé lui donne un air sportif mais est parfaitement inutile. Un peu comme l'indicateur de consommation instantané en litres par kilomètre, peu utile lui aussi. Heureusement le reste du tableau de bord est pertinent et lisible, il y a une montre et même une jauge.

L'arrière est plus classique avec le grand feu et la grande poignée pour le passager mais les clignotants sont intégrés. Le N-Max 125 propose un selle pas trop haute et relativement spacieuse qui convient à tous les gabarits. C'est également le cas pour l'espace réservé aux pieds dans le tablier. A l'aplomb des fesses ou devant, contre le tablier, on peut mettre ses pieds comme on le souhaite sans que les genoux ne viennent contre le carénage ou le guidon lorsqu'on braque au maximum, c'est parfait et pas si courant sur un scooter de cette taille.

Reste la question du rangement. En haut du tablier à gauche, un espace permet de mettre quelques petites affaires. Une bouteille d'eau de 50 cl y rentre très facilement. Sous la selle, un casque intégral trouve sa place sans problème et il reste même de la place pour mettre d'autres petites choses, comme une paire de gant et un vêtement de pluie. Bien sûr on ne met pas deux casques sous la selle, même des Jet, mais aucun ne le permet dans les concurrents et peu sont capables d'offrir autant d'espaces de rangements.

Une dynamique de conduite très réussie

Le N-Max est équipé de suspensions tout à fait classiques dans l'univers du scooter et son moteur est sur le bras oscillant, rien de nouveau donc. Ce moteur l'est par contre totalement avec des valves variables, un radiateur de refroidissement placé directement sur lui et visible à droite du scooter, ainsi que quelques aménagements techniques. A l'issue de notre roulage au coeur de Lisbonne et un peu plus loin en traversant le grand pont métallique au-dessus du Tage, l'ordinateur de bord affichait fièrement une consommation de 3 litres aux 100. Cette mesure est donc raisonnable un peu à l'image de notre conduite.

Mais le plus surprenant avec ce moteur est sa disponibilité. Très vif à une vitesse urbaine, c'est-à-dire jusqu'à 50 km/h, il n'est pas atone pour autant au-dessus et reprend étonnamment bien même à 70 km/h. Une forte pente ne lui fait quasiment pas perdre de sa vitalité, sa réponse en étonnera plus d'un. Bien sûr, il s'essouffle rapidement et la vitesse de pointe n'excède que de peu les 100 km/h mais en usage exclusivement urbain, le monocylindre de 125 cm3 se montre aussi agréable qu'économe et disponible.

Une autre bonne surprise est à attribuer à l'amortissement d'un bon niveau sur les rues pavées et particulièrement défoncées de la capitale portugaise. Les réactions ne sont jamais sèches même lorsqu'elles sont vives parce que le trou est vraiment gros, et lorsque le revêtement est plus régulier, le confort est au rendez-vous. Les roues de 13 pouces jouent évidemment dans ce sens aussi. Il faut ajouter à ceci l'excellent rayon de braquage qui fait tourner dans un mouchoir de poche mais ne nuit pas à la stabilité pour autant. Le seul bémol est à mettre sur le freinage avec un ABS qui se déclenche assez facilement à la roue arrière, mais rien d'alarmant pour autant.

Bilan essai Yamaha N-Max 125

Il faut reconnaître que ce n'est pas le véhicule le plus sexy de l'année à essayer mais en revanche un de ceux qui est le plus étonnant dans le sens où on ne s'attendait pas tellement à ce résultat lorsqu'on connait un peu la concurrence. Il est clair que ce Yamaha N-Max 125 ou MBK Ocito affiche de sérieux atouts pour se démarquer en dehors de quelques petites choses qu'on aurait souhaitées. Il n'y a pas grand chose à redire sur ses prestations dynamiques que ce soit au niveau des suspensions, du freinage ou du moteur. Avec ses 127 kg sur la balance, un centre de gravité placé bas, un accueil qui convient à tous les gabarits ou presque et un maniement qui rassure, le NMax affiche de solides arguments pour un usage urbain intense surtout avec une consommation aussi raisonnable. Il ne reste qu'à lui mettre un grand pare-brise, son seul véritable point faible au quotidien.

# mots clés