Essai Yamaha Majesty 400

Essai Yamaha Majesty 400

Par Jean-Michel Lainé le .

Plus véloce que ses petits frères et un peu moins sportif que le TMax mais plus pratique au quotidien : le compromis idéal en ligne de mire

Le Majesty 400 a reçu en 2005 une bonne dose d'évolutions pour offrir au final un nouveau scooter plus véloce que ses petits frères et un peu moins sportif que le TMax mais plus pratique au quotidien : le compromis idéal en ligne de mire donc. En route pour voir tout ceci, en ville et en grande périphérie.

Moteur
Même si celui-ci fonctionne dès 3000tr/min, c'est au delà de 5000tr/min qu'on se cale systématiquement. A partir de ce régime, on apprécie les reprises vives, une allonge qui autorise des vitesses de pointe très élevées dans la catégorie et un silence de fonctionnement étonnant. Avec 89db à 3625tr/min et un bruit plutôt feutré, c'est la discrétion assurée au centre ville .

En dessous des 5000tr/min, le bloc moteur offre énormément de souplesse, aucun risque de se faire emporter en manoeuvrant le guidon en butée. Lorsqu'on s'approche de la zone rouge à 8200tr/min, la vitesse atteinte est réellement très au-delà des limites autorisées même sur un axe autoroutier. Gare aux radars, la vitesse maxi est atteinte très rapidement et avec une linéarité telle, qu'il est difficile de s'en rendre compte sans jeter un oeil sur le compteur.

En ville, la vivacité permettra d'être toujours aux avant postes du trafic et de rouler avec plus de sécurité en milieu urbain qu'avec ses petits frères 250 ou 125. Sur les grands axes, les distances seront rapidement avalées, le couple et les reprises donnent la possibilité de faire des dépassements en un clin d'oeil.

Fourche, suspension et partie cycle
Une bonne surprise lors de cet essai nous vient de la partie cycle. Les majeurs reproches que l'on peut faire à un scooter sont très fortement atténués. Même sur l'angle, une bosse sur le revêtement fera bouger l'ensemble de la machine de façon uniforme, comme sur une moto en fait. Sur un freinage puissant, on freine fort en gardant son cap sans aucun problème.

Avec une garde au sol élevée dans la catégorie, on obtient une machine stable à un bon rythme mais avec un peu moins de maniabilité en ville. Ce petit manque sera vite gommé et oublié au profit de la sensation de sécurité que l'on a au guidon du Majesty.

En offrant un bonne stabilité et en réagissant très correctement aux ordres du pilote, le Majesty a offert tout au long de l'essai un bon compromis entre sportivité et vivacité dans toutes les situations.

Freinage
Avec une partie cycle assez rigide pour accepter des freinages puissants, il n'y avait plus qu'à freiner fort, c'est chose faite.

En combinant efficacement l'avant et l'arrière on obtient un freinage puissant et très efficace même avec un peu d'angle, on freine suffisamment fort pour parer à toutes les situations rencontrées sous un ciel pas toujours ensoleillé.

Avec une conduite sportive, on se surprend même à freiner tard en entrée de virage, le Majesty semble d'ailleurs très bien s'en accommoder. Toujours bon à savoir si le temps presse, le rythme peut augmenter en toute sérénité.

Duo
Une place géante est offerte au passager. Le revêtement de la selle ne glisse pas le moins du monde même mouillée et offre une bonne sensation mêlant fermeté et moelleux. De chaque coté de celle-ci, de larges poignées lui permettront de se tenir. Les jambes ont une position naturelle comme sur une chaise.

Le pilote étant assis haut (on y reviendra) le passager voit au dessus tout en restant un minimum protégé des intempéries et du vent.

Dernier point, le coffre accueille deux casques, cela lui évitera de porter le sien une fois stationné, un détail qui n'en est pas un lorsque l'on fait des courses.

Confort
La première surprise en montant sur le Majesty 400 est sa hauteur de selle. Plus haut que la grande majorité des concurrents, la vue est dégagée, l'assise permet de moins mettre les pieds en avant et offre une position confortable à la longue. Le dosseret lombaire du pilote est bien présent sans pour autant être gênant.

La selle confortable est suffisamment étroite pour poser facilement les pieds au sol à l'arrêt. Sa hauteur et sa consistance donnent d'excellentes sensations de pilotage et finalement contribuent grandement à la maîtrise du scooter en permettant de bien appuyer sur le guidon dans les virages rapides et les changements d'angles du même acabit.

Sous la pluie, on a apprécié la protection générale offerte par le tablier et le pare-brise qui évitera bien des soucis sous les intempéries hivernales. Presque à fond, ce dernier offre quelques turbulences selon la taille du pilote, mais la situation est vraiment rare surtout si l'on se contente d'un usage exclusivement urbain.

Niveau rangement, il y a de la place. Le grand coffre, accessible par une seule ouverture, est dissocié en deux parties : la première sous le pilote, la seconde à l'arrière sous le passager. Un casque intégral rentre dans chacune d'elles.

La première partie arrondie permettra de bien maintenir un casque même si l'on n'a rien d'autre à mettre pour le caler, en revanche, cette forme ronde limite son usage. Pour la sacoche ou l'ordinateur portable, ce sera dans la seconde partie qu'ils trouveront sans souci une bonne place qui accueillera facilement un second casque et d'autres affaires à l'arrêt. Le tablier offre lui aussi son lot de petits rangements en complément.

Astuce sympa : le tour du contacteur à clé est phosphorescent et se retrouve donc facilement dans la nuit sans tâtonner.

Roulage
En ville ou sur les grands axes, la vélocité et la stabilité du Majesty en font un outil. Difficile de ne pas se sentir en confiance en milieu urbain sous le soleil ou sous la pluie comme on a pu le tester. Dès que les voies se dégagent, les kilomètres défilent vite et sereinement : c'est bien.

La position presque aussi haute que sur une petite moto, qui peut surprendre au départ, pour un scooter est finalement devenue rapidement une évidence : la route, c'est tellement mieux vue d'en haut. Avec des rétroviseurs presque panoramiques en complément, on appréhende l'environnement sans surprise.

Pour le plaisir, on pourra même s'offrir des petits moments de sport même si ce n'est pas la vocation première de cette machine.

Bilan essai Yamaha Majesty 400

Avec au final un compromis très persuasif entre l'efficacité, la sécurité et la protection, le Yamaha Majesty 400 nous ont comblés pour l'usage quotidien qui a été le sien lors de l'essai. Le coffre en deux parties permet de limiter le mouvement des choses que l'on transporte lorsqu'il n'est pas plein et le confort est agréable pour des trajets assez longs.

Son dessin en fait une machine avec une certaine classe avec un beau tableau de bord plutôt flatteur. Une fois au guidon, les performances très correctes feraient presque oublier qu'on va travailler chaque jour avec et offrent finalement un petit moment sympa en fin de journée.

Prix public conseillé : 5990€ (novembre 2005).

Photos essai Yamaha Majesty 400

Ecouter le son

# mots clés

Yamaha Essais Yamaha