Essai Kawasaki KLE500

Essai Kawasaki KLE500

Par Jean-Michel Lainé le .

Pour une moto facile à rouler et à entretenir pour la ville, les petites routes et les chemins, Kawasaki propose la KLE 500

Kawasaki propose à nouveau le KLE 500 à son catalogue. Un petit trail d'entrée de gamme accessible aux jeunes permis qui partage sa motorisation avec la GPZ.

Moteur et boîte
Le moteur est très souple. On peut l'utiliser entre 2 et 11000tr/min qui marquent le début de la zone rouge. Cette souplesse et cette très large plage d'utilisation pardonnent toutes les mauvaises manoeuvres ou erreurs d'appréciation et permettent d'évoluer avec une grande facilité en ville et même sur des chemins de terre.

Les voies rapides et autoroutes ne sont pas sa tasse de thé, même si le moteur permet de passer les limites autorisées facilement, c'est en dessous et sur un terrain plus varié qu'on appréciera ce bi-cylindre vertical.

Avec les 87db délivrés à 4150tr/min , la sonorité qui rappellerait presque celle d'un gros mono, est bien présente à l'oreille sans pour autant casser celle des autres.

Les changements de rapports sont faciles et précis, seul le mouvement du pied demande une certaine amplitude. Pour les plus aventuriers, il est facile d'utiliser le sélecteur debout sur les repose-pieds.

Fourche et suspension
A l'image du moteur, ces éléments sont souples. La suspension privilégie le confort et la fourche plonge sur des freinages puissants. Si l'attaque n'est pas le point fort de la KLE 500, le comportement est correct et colle parfaitement à l'usage mixte que l'on a trouvé à son guidon.

La machine n'apprécie pas tellement les rythmes élevés et bouge un peu si on insiste, en revanche, on est vraiment à l'aise en ville, sur des petites routes pas toujours très planes et même sur des chemins de terre relativement roulants, tout se passe bien.

Freinage
L'arrière se montre utile et couplé au frein avant, on obtient un freinage correct et largement suffisant en ville ou pour un usage mixte. Ce qui est particulièrement appréciable, c'est la facilité d'utilisation de ces éléments.

Une large amplitude d'utilisation du levier et une attaque souple à l'avant comme à l'arrière pardonne bien des erreurs de jeunesse même en situation d'urgence. Une manoeuvre mal engagée est facilement rattrapable et un freinage efficace s'obtient en combinant fermement levier et pédale, comme dans les manuels.

Duo
La place réservée au passager propose une position naturelle et pas fatigante à la longue. Bien droit et abrité du vent par le pilote, les jambes tombent naturellement et l'assise sur la selle assez large et moelleuse reste confortable.

Un petit porte paquet évitera de porter un petit sac pour une sortie dominicale et surtout permet de se maintenir facilement sans s'appuyer au pilote.

Confort
La position " haute " est très rassurante en ville, on domine largement la situation et le large guidon offre une facilité d'utilisation et une sensation de légèreté étonnante lors des mouvements lents.

La selle du pilote est moelleuse et étroite. Au fil des kilomètres, on apprécierait qu'elle soit un peu plus large pour un meilleur confort, en revanche cela permet de facilement poser les pieds à plat à l'arrêt, c'est sécurisant si on est de petite taille.

La petite tête de fourche pourrait apparaître comme un artifice décoratif, eh! bien non, si le vent est bien présent, elle permet par contre d'éviter les turbulences et donc trop de fatigue lorsque la route s'éternise.

Niveau instrumentation, on trouve le compte-tours et les témoins classiques. La réserve se passe à la main avec un robinet pas très facile d'accès avec des gros gants.

Pour les voyageurs, le porte-paquets est bien pensé. Il offre des poignées de maintien mais possède également de nombreux petits ergots pour y fixer quelque chose ou simplement servir de platine pour supporter un top-case.

Roulage
Des les premiers tours de roue, la facilité d'usage au ralenti est étonnante malgré la hauteur de la KLE. Aidé par la souplesse du moteur, on évolue lentement en ville avec aisance et le guidon passe au dessus de la plupart des rétroviseurs.

Sur les petites routes, la machine se montre encore très maniable et peu sensible aux changements de revêtement tant que l'on garde un rythme raisonnable. On peut tout de même assurer une bonne moyenne et même s'offrir des petits écarts hors bitume sans crainte, on ne prendra pas le départ d'un raid TT, mais ça peut ouvrir de nouveaux horizons.

Pour s'échapper de la ville, la balade est un exercice qui lui conviendra bien. Les voies rapides sont avalées à vitesse légale et la campagne arrive enfin. Le bitume défile sous les roues à un rythme régulier avec une consommation qui tourne autour de 5.5 litres aux 100 kilomètres, de quoi envisager de bonnes étapes sans guetter les stations service à tous les coins de rue.

Bilan essai Kawasaki KLE500

Avec un relookage qui lui donne, il faut l'avouer, un air plutôt sympathique, Kawasaki remet sur le marché une petite machine qui trouve sa place en ville comme à la campagne, en usage quotidien comme en usage loisir.

Le maître mot est la facilité d'utilisation. Novice ou expérimenté, chacun trouvera ses marques rapidement sur cette KLE 500 qui peut s'adapter sans effort à divers usages pour un tarif modeste et avec un entretien simplifié.

Prix public conseillé (juin 2005) : 5399€

Photos essai Kawasaki KLE500

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